Le caoutchouc et la Pologne au cœur des négociations sur les sanctions contre la Russie
Les pays membres de l’Union européenne ont adopté vendredi dernier, un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un dixième paquet de sanctions contre la Russie avec de nouvelles listes ainsi que des sanctions commerciales et financières, y compris de nouvelles interdictions d’exportation d’une valeur de plus de €11 milliards d’euro. `
Ce nouveau train de mesures « comprend notamment des restrictions plus strictes en matière d’exportation de technologies et de biens à double usage, des mesures restrictives ciblées contre les personnes et les entités qui soutiennent la guerre, diffusent de la propagande ou livrent des drones utilisés par la Russie dans la guerre et des mesures contre la désinformation russe » indique l’Union européenne.
Depuis le début du mois de février, la Pologne fait pression pour intégrer dans les sanctions le caoutchouc synthétique russe. Or des entreprises de pneumatiques d’Allemagne, de Hongrie, de Roumanie et de la Tchécoslovaquie en importent. La Russie représentait plus de 50 % des importations de caoutchouc synthétique de l’UE en 2021 et environ 30 % l’année dernière, les entreprises se fournissant auprès d’autres pays mais à un prix plus élevé, ce qui grèvent leur compétitivité.
La Pologne a eu gain de cause. Selon le communiqué de l’Union européenne, le caoutchouc synthétique et les noirs de carbone sont interdits à l’importations dans l’UE.
