L’excédent mondial en café ne serait que de 1,6 Ms en 2023/24, selon Rabobank

 L’excédent mondial en café ne serait que de 1,6 Ms en 2023/24, selon Rabobank
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Rabobank, la banque néerlandaise spécialiste des matières premières, a drastiquement révisé à la baisse ses estimations d’excédent mondial en café sur la prochaine campagne 2023/24 à 1,6 millions de sacs de 60 kg (Ms) contre les 4 Ms estimée précédemment.

Ceci est essentiellement due à l’évolution de la situation au Brésil où la floraison des caféiers a été excellente mais la floraison a peu duré en raison du temps très sec et chaud. D’où la révision à la baisse de sa production en 2023/24 attendue maintenant à 67,1 Ms, dont 44 Ms d’Arabica et 23,1 Ms de Robusta. Ceci dit, ceci serait en progression notable par rapport aux deux campagnes précédentes mais en-deçà des 72 Ms de 2020/21.

Face à cela, ces derniers mois, une grande partie du négoce a eu une perception très négative de la consommation alors que, pour l’instant souligne Rabobank, elle ne semble pas trop décevante. Ce défaitisme serait en partie corrélé à un effondrement de la confiance des consommateurs dans l’Union européenne (UE) face à la guerre, la crise énergétique, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. En outre, les torréfacteurs ont très probablement constaté une amélioration dans le transport maritime et, compte tenu de la hausse des taux d’intérêt, ont décidé de déstocker dans une certaine mesure, exacerbant l’idée que la consommation souffrait.

Autre facteur, les circuits de commercialisation ont changé, avec de nettes baisses des volumes de ventes au détail tandis que les coffee shops continuent de rouvrir et enregistrent une augmentation du nombre de leurs clients en 2022.

Globalement, la demande en café n’est pas dynamique car les augmentations des prix au détail dépassent de loin l’indice des prix à la consommation, souligne Rabobank.

En termes de chiffres ceci se traduit par des volumes nets d’importations vers l’UE qui ont augmenté de 14,9 % en novembre par rapport à il y a un an et de 8,8% sur la période de janvier à novembre 2022, ils étaient plus haut. Les États-Unis et le Japon n’ont connu pratiquement aucun changement (<1 %) dans la consommation entre janvier et novembre.

Avec une grande marge d’erreur, prévient Rabobank, elle estime la croissance de la demande mondiale à 1,6% sur 2022/23, soit bien en deçà des 2,3 % observés au cours des deux décennies précédant la pandémie de Covid-19.

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