Malgré une bonne production agricole en Afrique de l’Ouest, les prix resteraient élevés

 Malgré une bonne production agricole en Afrique de l’Ouest, les prix resteraient élevés
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En Afrique de l’Ouest, la production agricole 2022/23 est globalement satisfaisante à l’exception du coton affectée par des fortes infestations, indique aujourd’hui l’USAID dans son bulletin FewsNet.

La mise en place normale des cultures de décrues et de contre saison dans les zones où ces modes de production sont possibles, et leur bon développement augurent des récoltes moyennes de janvier à mars 2023. Toutefois, les difficultés d’accès à certains sites de production dans les zones de conflits et d’insécurité réduisent davantage les superficies emblavées dans plusieurs zones du Liptako Gourma et celles du bassin du Lac Tchad. Rappelons que le Liptako-Gourma est une région frontalière du Burkina Faso, Mali et Niger aux riches potentiels en ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et piscicoles constituée en un espace économique intégré entre les trois Etats

Les activités pastorales, quant à elles, sont favorisées par de bonnes disponibilités en eau et en pâturages permettent une alimentation adéquate du cheptel, indique encore FewsNet. Toutefois, la persistance de l’insécurité dans certaines zones pastorales du Lac Tchad, du Liptako-Gourma, de l’Extrême Nord du Cameroun, du nord-ouest du Nigeria et dans la région du Tibesti au Tchad favorise des vols d’animaux par les bandits armés, limite l’accès aux ressources pastorales, et perturbe l’animation des marchés. On note également, une détérioration des termes de l’échange bétail/céréales, qui sont globalement défavorables aux éleveurs à cause de la dépréciation de certaines devises comme le naira, le cedi et le leones ainsi que le prix élevé des céréales, lit-on dans le communiqué.

On a pu noter la baisse saisonnière des prix  en décembre dans l’ensemble de la région car les principales récoltes ont permis de réduire la dépendance des ménages à l’égard du marché. Néanmoins, des hausses anormales des prix ont persisté dans les zones touchées par l’insécurité.

Dans l’ensemble, les prix des denrées de base restent bien supérieurs à la moyenne dans la région. Cela s’explique principalement par la faiblesse des stocks de report, les restrictions ou les interdictions d’exportation de céréales, l’insécurité au Sahel, la hausse des cours mondiaux des denrées et des carburants, les coûts de production élevés encourus et la dépréciation de la monnaie dans les pays côtiers du Golfe de Guinée.

Bien que les chiffres préliminaires des évaluations des récoltes prévoient un rebond de la production céréalière régionale après la chute considérable de l’année dernière, les prix devraient rester supérieurs à la moyenne en raison des besoins accrus de reconstitution des stocks, de la persistance d’obstacles aux flux commerciaux et des coûts de transport élevés dans un contexte général d’inflation.

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