Une usine d’égrenage de coton bio à Koudougou au Burkina Faso

 Une usine d’égrenage de coton bio à Koudougou au Burkina Faso
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La société d’égrenage du coton biologique (Secobio), première unité de ce genre en Afrique de l’Ouest, a été inaugurée le 30 janvier à l’occasion du Salon international du coton et du textile (Sicot) à Koudougou au Burkina Faso.

Détenue à hauteur de 51,02% par l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (Unpcb) et le solde par la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), la Secobio a nécessité un investissement de FCFA 3,850 milliards (€ 5,869 millions). Sa capacité d’égrenage est de 17500 tonnes de coton graine par campagne.

« La mise en place de cette unité conjointe entre l’UNPCB et la Sofitex vise à donner un coup de fouet à la sous-filière coton biologique qui bat un peu de l’aile. C’est aussi un signal fort envoyé aux partenaires présents dans ce marché de niche du coton biologique de manière à ce qu’ils comprennent que dorénavant l’UNPCB peut assurer sans difficultés les échéances au titre des contrats qu’elle signe pour la commercialisation de la fibre », précise à CommodAfrica Wilfried Yaméogo, directeur général de la Sofitex. Une manière d’encourager la production biologique au Burkina Faso, la capacité actuelle de l’usine étant aujourd’hui surdimensionnée. Toutefois, précise, Wilfried Yaméogo, une fois le coton bio égrené il est possible de passer au coton conventionnel afin d’optimiser l’investissement. Un process est alors nécessaire pour repasser au coton bio une fois le coton conventionnel égrené. La capacité de l’usine, précise Roger Fermon d’IDL Belgium s.p.r.l, peut être doublée par l’installation d’une deuxième ligne d’égrénage. En outre, ajoute-t-il, les balles de la Secobio seront cerclées avec des feuillards  en polyester de  Samuel Packaging Systems Group, qui  présentent notamment l’avantage  “d’éliminer les risques d’accidents corporels dus à une rupture de lien comme cela se passe trop souvent avec les liens acier“.

 

A l’occasion de cette deuxième édition du Sicot, qui s’est déroulée du 30 au 31 janvier, la Turquie, pays invité d’honneur, a réaffirmé son ambition d’installer des unités textiles, via le groupe Ayka Textile & Investment (Lire : Sicot : tirer le meilleur profit du coton burkinabè) à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou pour un investissement de FCFA 200 milliards (€305 millions). « Tout le financement est bouclé. La Banque africaine de développement (BAD) est très engagée ainsi que l’Afrexim Bank, les terrains sont identifiés. 2020 verra donc le démarrage des travaux » précise Wilfried Yaméogo. Il ajoute que les activités à forte consommation d’énergie seront situées à Ouagadougou tandis que la teinture et la confection se situeront à Bobo-Dioulasso et Koudougou.

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