Le marché mondial du cacao sera déficitaire de 188 000 t en 2021/22, selon l’ICCO
En 2021/22, le déficit mondial en cacao serait de 181 000 tonnes (t), essentiellement dû à la baisse de production au Ghana, selon l’Organisation mondiale du cacao (ICCO) qui a publié lundi son rapport mensuel de marché d’avril. La production au Ghana baisserait de près d’un tiers par rapport à 2020/21 et celle en Côte d’Ivoire serait inférieure à la précédente avec des arrivées cumulées de fèves aux ports ivoiriens qui totalisaient 1,807 millions de tonnes entre le 1er octobre et le 1er mai, soit 3,2% de moins que sur la même période la campagne précédente.
Face à cela, et malgré l’inflation et le contexte économique mondial incertain, le premier semestre de la campagne cacao 2021/22 a enregistré un rebond de la demande au plan mondial, s’est félicitée lundi. Les industries du chocolat et de la confiserie ont toutes publiées des résultats très satisfaisants sur janvier à mars 2022 avec de belles hausses de ventes comme les 8,1% enregistrés par Hershey (lire nos informationsi : Malgré +8% de ventes de chocolat au 1er trimestre, Mondelez rattrapé par la conjoncture).
Les broyages de fèves dans les grandes zones géographiques de consommations, ainsi qu’aux origines -en Côte d’Ivoire et au Ghana- sont en progression (lire aussi : Nette reprise des broyages de cacao en Europe et en Côte d’Ivoire et Les broyages de cacao baissent aux USA et en Asie au 1er trimestre).
En Europe, avec 4,38% de hausse à 357 815 tonnes (t), il s’agit de la plus forte hausse de 17 ans, indique l’ICCO. La baisse en Amérique du Nord, de l’ordre de 2,77%, et qui a pris le marché par surprise n’est même pas inquiétante car elle s’expliquerait par la non communication des volumes de fèves broyées par une des entreprises habituellement recensées. Quant à l’Asie, les chiffres stagnent, rappelle l’organisation internationale. La transformation dans les pays producteurs caracole, avec + 9,35% et + 5,51% recensées respectivement en Côte d’Ivoire et au Ghana (lire : Cacao : des arrivages en baisse au Ghana et des broyages en hausse en Côte d’Ivoire).
Côté prix, sur le seul mois d’avril, les cours moyens étaient au plus bas en quatre mois, à $ 2 179 la tonne à Londres et $ 2 430 à New York, son plus faible niveau en trois mois. Une baisse liée essentiellement à la hausse des volumes dans les stocks certifiés de l’ICE, de l’ordre de 1,6% à Londres à 159 630 t et d’un substantiel 5,2% à New York qui totalisaient fin avril 328 366 t.
