Création d’un fonds de $300 millions pour lutter contre la dégradation des terres

 Création d’un fonds de $300 millions pour lutter contre la dégradation des terres
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Le Fonds de neutralité en matière de dégradation des sols (Land Degradation Neutrality Fund – LDN Fund) est entré dans sa phase opérationnelle la semaine dernière lors de la COP13 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) à Ordos, en Chine.

Avec un objectif initial de $300 millions, le LDN Fund est un véhicule d’investissement, qui tire parti de l’argent public pour mobiliser des capitaux privés pour des activités de gestion durable des terres et de restauration du paysage dans le monde entier. Objectif contribuer à la neutralité de la dégradation des sols. L’enjeu est de taille avec une superficie mondiale de deux milliards d’hectares de terres productives dégradées. Chaque année environ 12 millions d’hectares s’ajoutent.

Créer par le Mécanisme mondial, le fonds sera structuré par la société de gestion de Natixis, Mirova. Conjointement est mis en place un mécanisme d’assistance technique (TAF) distinct pour aider les opérateurs à élaborer des projets à soumettre au LDN-Fund.

Le fonds et TAF sont soutenus par un large réseau de partenaires, dont la Banque européenne d’investissement (BEI), le gouvernement luxembourgeois, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Crédit Agricole du Maroc, le fonds de pension canadien FondAction, WWF et Initiative sur le commerce durable (IDH).

Une forte corrélation entre agriculture et dégradation des terres

La première édition des Perspectives territoriales mondiales (PTM) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), publié le 12 septembre, soulignait qu’un tiers de la terre mondiale était gravement dégradée.

L’agriculture couvre, hors le Groenland et l’Antarctique, environ 38% de la surface terrestre et constitue le premier élément de la dégradation des terres. Au cours des 20 dernières années, la superficie cultivée a augmenté de 16%, les superficies irriguées  ont doublé et la production agricole a presque triplée, observe le rapport. « Rien qu’en Europe, les mauvaises pratiques de gestion des terres représentent environ 970 millions de tonnes de perte de sol due à l’érosion chaque année ; dans le monde entier, la perte de sol annuelle est estimée à 24 milliards de tonnes. Les observations par satellite suggèrent que globalement entre 2000 et 2012, 2,3 millions de km2 de forêt ont été perdus, alors que seulement 0,8 million de km2 ont été reboisés ».

Globalement PTM estime que 20% de la surface terrestre végétale de la planète montre des tendances persistantes de déclin ou de stress sur la productivité foncière. L’Afrique est l’un des plus touchée, entre 23 à 24% de la superficie végétales est affectée par la baisse de la productivité. Une situation préoccupante compte tenu de la croissance démographique.

« Il ne fait aucun doute que la planète atteint un point critique sur la façon dont nous utilisons et gérons nos ressources foncières » affirme le rapport tout en soulignant que la demande à l’égard de ces ressources serait croissante. Toutefois, y répondre n’impliquera par inéluctablement une dégradation des terres. Le rapport apporte un certain nombre de réponses afin d’optimiser l’utilisation, la gestion et la planification des terres.

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