Le marché mondial de l’oignon face à la hausse en Inde de 40% de ses droits à l’export
La situation sur le marché mondial de l’oignon se tend. L’Inde, le plus grand exportateur mondial d’oignons aux côtés du Pakistan, de la Chine et de l’Égypte, a imposé en fin de semaine dernière un droit d’exportation de 40% sur les oignons avec effet immédiat. La mesure restera en place au moins jusqu’au 31 décembre, ont indiqué les autorités selon Reuters.
Le mois d’août est la haute saison en Inde pour la production d’oignons. Or, cette année, les pluies ont été les plus faibles depuis un siècle dans les États producteurs, ce qui crée des pénuries sur le marché intérieur. Le ministère indien des Finances, qui a imposé ces nouveaux droits d’exportation, souhaite ainsi contenir l’inflation des prix de détail provoquée par la hausse des prix des légumes et d’autres produits alimentaires. Rappelons que le mois dernier, l’Inde a imposé une interdiction sur le riz blanc non basmati, le pays représentant environ 40% de la source mondiale de riz exporté.
Cette mesure aura, sans nul doute, une incidence majeure sur le marché mondial de l’oignon et ses prix, ce qui impactera les pays d’Afrique de l’Ouest, importants consommateurs, au premier rang desquels le Sénégal. Notons que le 6 août, l’Agence nationale de régulation des marchés (ARM) annonçait que 10 000 t d’oignons devaient être importées d’ici le 14 août afin d’alléger une situation tendue : les volumes manquent et les prix flambent, le sac de 25 kg d’oignons se négociant à plus de FCFA 23 000 (€ 35) contre FCFA 19 000 (€ 29) il y a quelque mois.
Une délégation du ministère en charge du Commerce et des importateurs devait se rendre au Maroc début août pour définir les modalités de mise en œuvre de l’ouverture d’un couloir permettant d’approvisionner le Sénégal en oignon d’origine marocaine, avait annoncé l’Agence de régulation des marchés, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS).
