Café et réchauffement climatique pourraient faire mauvais ménage en Ethiopie

 Café et réchauffement climatique pourraient faire mauvais ménage en Ethiopie
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Le réchauffement climatique pourrait rendre inapte à la culture du café entre 39% à 59% des zones actuelles de production du cinquième producteur mondial, l’Ethiopie, d’ici à la fin du siècle indique une étude publiée lundi dans la revue Nature Plant et réalisée par des scientifiques des Jardins botaniques royaux de Kew au Royaume-Uni et d’Ethiopie notamment de l’Université d’Addis-Abeba.

Ce constat, certes alarmiste, n’est pas inéluctable. Au contraire. Les chercheurs ont étudié le potentiel pour construire une économie caféière résistante au climat, ce qui impliquera une véritable recomposition du paysage caféier en Ethiopie.

En effet, les scientifiques estiment qu’en prenant à temps les bonnes mesures basées sur la recherche scientifique, le café, qui fait vivre plus de 15 millions d’Ethiopiens et contribue à un quart des recettes d’exportation du pays, pourrait être sauvé et mieux encore r les superficies de café pourraient être multipliées par plsu de quatre.

« Sur la base de l'étude, nous avons maintenant une vision claire de ce qui doit être fait pour rendre le secteur du café éthiopien résilient au climat, au moins jusqu'à la fin de ce siècle. Le secteur a le potentiel d'augmenter la production, même avec les changements climatiques. A plus long terme, cependant, la seule solution véritablement durable est de lutter contre les causes profondes du changement climatique », a déclaré Aaron Davis de RBG Kew, co-chef de file de la recherche.

D’ores et déjà, les agriculteurs dans les zones de production actuelles subissent les effets du changement climatique – avec une hausse moyenne des températures d’environ 1,5 degré Celsius sur les cinquante dernières années et des précipitations inégales –indique l’étude. L’urgence est donc de planifier et déplacer la culture du café vers des zones où l’altitude est plus élevée – l’étude estime que la culture du café doit se déplacer en altitude d’environ 32 mètres par an pour suivre le rythme du changement climatique – mais aussi de créer de nouvelles zones de culture accompagnés avec des mesures de protection des forêts ou de boisement.

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