L’image de l’agriculture doit changer pour le président de la BAD
«L'agriculture n'est pas un mode de vie, c’est une entreprise » a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, lors d’une table ronde organisée le 3 décembre dans le cadre de la COP 21 sur le thème « Changement climatique en Afrique : implication pour la transformation de l’agriculture ». L’avenir de l’Afrique ne dépend pas du pétrole, du gaz ou des minerais mais de l’agriculture. Elle doit être un secteur qui crée de la richesse et pas un secteur qui gère tout simplement la pauvreté a-t-il affirmé.
Autre participant à la table ronde, Jacques Diouf, ancien directeur général de la FAO, a quant à lui mis l’accent sur la dépendance de l’agriculture africaine – 90% des terres agricoles – à la pluviométrie. Les agriculteurs planifient avec soin leur travail, de l’achat des semences à la sécurisation du financement, mais ils sont laissés à la merci des caprices de la nature et doivent prier pour qu’il pleuve, a-t-il dit.
Pour Jean-Luc François, responsable de la division Agriculture, développement rural et biodiversité à Agence française de développement (AFD), les négociateurs de la CCNUCC (La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) doivent être pleinement conscients que l'agriculture fait partie de la solution au changement climatique, et a souligné l'importance de la fertilité des sols.
