L’UEMOA tente de répondre à la flambée des prix des engrais

 L’UEMOA tente de répondre à la flambée des prix des engrais
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Réunis les 13 et 14 décembre à Cotonou au Bénin, les ministres en charge de l’Agriculture et du Commerce de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ont tenté d’apporter des réponses à la flambée des prix des engrais ainsi qu’à leur disponibilité. Une situation à laquelle est confronté la majorité des pays du monde (Lire : Les engrais sur la sellette) mais qui se pose avec une plus forte acuité en Afrique sub-saharienne dont le taux de dépendance aux importations tant de phosphores que d’azote est d’environ 70% et dans un contexte où la faim s’est aggravée en Afrique depuis 2019. Selon le dernier rapport de la FAO, 281,6 millions d’Africains étaient sous-alimentées en 2020, en hausse de 46,2% par rapport à 2014, dont 26,7% (75,2 millions) vivent en Afrique de l’Ouest.

Des décisions nécessaires et urgentes pour ne pas compromettre la prochaine campagne agricole 2022/23 mais qui restent à ce stade au niveau de recommandations.

Parmi l’ensemble des recommandations signalons celle  de « prendre les dispositions pour attribuer les marchés de fournitures d’engrais au plus tard le 15 janvier 2022, eu égard à la tendance haussière des prix sur le marché et aux délais importants de livraison », indique le communiqué du gouvernement du Bénin. Une autre consiste à « sécuriser l’approvisionnement des engrais pour les cultures vivrières dont les besoins sont évalués à près de 2,4 millions de  tonnes avec une bonne partie à couvrir avant le début de la campagne agricole, notamment de faciliter l’accès au financement pour les importations d’engrais ».

Les ministres réclament aussi que toutes les taxes sur les engrais soient supprimées et d’apurer les éventuels arriérés de dettes aux fournisseurs des engrais.  Ils recommandent également « de mobiliser un véhicule financier pour faire face à l’urgence de la situation relative à la flambée des prix des engrais ».

En octobre 2021, il a été constaté une augmentation des prix de près de 95% pour les engrais phosphoriques, de 78% pour l’urée et de 138% pour les engrais potassiques“, a relevé le commissaire Kako Nubukpo en charge du département de l’Agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de l’UEMOA à Xinhuanet, soulignant la nécessité pour les dirigeants politiques de prendre des mesures vigoureuses afin de juguler cette surchauffe et améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle dans la région. La situation est différenciée suivant les pays de la région comme le montre la carte ci-dessous en date du 31 octobre 2021 de l’Observatoire de la Covid sur les engrais en Afrique.

 

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