La coopĂ©ration Turquie-Afrique se renforce, notamment dans l’agriculture
Le 3ème Sommet du Partenariat Turquie-Afrique s’est tenu vendredi et samedi à Istanbul, le président Erdogan s’insurgeant contre le fait que ce continent abritant 1,3 milliard de personnes n’ait pas de siège permanent au Conseil de sécurité ou encore que seulement 6% de sa population soit vaccinée contre la Covid-19.
CĂ´tĂ© Ă©conomie, Recep Tayyip Erdogan a dit son souhait d’amĂ©liorer globalement, d’ici Ă 2026, le partenariat entre son pays et l’Afrique dans des secteurs clĂ©s comme l’agriculture, la technologie, l’Ă©nergie, la santĂ©, le commerce, les infrastructures et l’Ă©ducation. Il a indiquĂ© que le commerce bilatĂ©ral avec le continent avait dĂ©jĂ atteint $ 30 milliards sur les 11 premiers mois avec pour objectif d’atteindre les $ 50 milliards ces prochaines annĂ©es.
Ceci dit, Moussa Faki Mahamat, prĂ©sident de la Commission de l’Union africaine, entend rĂ©Ă©quilibrer les Ă©changes. « Le tissu Ă©conomique de l’Afrique, encore organisĂ© autour des biens primaires, donc Ă faible valeur ajoutĂ©e, se traduit dans les Ă©changes par un dĂ©ficit structurel, en gĂ©nĂ©ral au profit des partenaires. Notre souhait le plus ardent est que le Partenariat Afrique-Turquie contribue, sinon Ă inverser cette tendance, du moins Ă en rĂ©duire progressivement l’ampleur et les effets indĂ©sirables.”
Outre le commerce, 25 000 Africains sont employés par des entreprises turques sur le continent africain dans le cadre de projets qui représentent $ 78 milliards, sans oublier les 14 000 étudiants africains en Turquie, a rappelé le président turc.
Une coopération que le président Erdogan entend développer car il veut diversifier ses partenaires économiques. Un plan d’action sur les cinq prochaines années a été adopté.
L’agriculture est un des secteurs clefs de cette relation qui se tisse. Rappelons que fin novembre, la Turquie a signé avec l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire (IOFS de son sigle anglais) un protocole d’accord portant sur la coopération agricole, surtout à l’égard de l’Afrique, rapporte Daily Sabah. A cette occasion, il a été indiqué que le Bureau turc des investissement et l’IOFS engageraient des actions pour développer les investissements agricoles dans des pays pauvres, surtout en Afrique. « Afin de réussir et d’élever encore davantage la Civilisation islamique, nous devons faire plus en tant que pays et organisations musulmans », avait alors déclaré Yerlan Baidaulet, directeur général d’IOF.