Face au poids du pétrole, le Niger doit dynamiser son agriculture pour rééquilibrer
La Banque mondiale met en garde le Niger : le pays doit adopter des technologies modernes dans tous les secteurs, à commencer par l’agriculture pour la rendre plus commerciale et productive ainsi que la finance pour la rendre plus abondante et inclusive face aux « perspectives d’augmentation de la production pétrolière [qui] sont susceptibles de créer une forte demande intérieure qui ne manquera pas de créer des pressions inflationnistes et ainsi de désavantager la compétitivité des autres secteurs économiques », a déclaré hier Paolo Di Lorenzo, économiste principal et co-auteur du mémorandum économique de la Banque Les voies d’une croissance durable au Niger. « Il est donc essentiel d’augmenter la productivité agricole et de favoriser le financement du secteur privé pour éviter ces hausses de prix ».
Ceci dit, la Banque a souligné le chemin parcouru : la croissance a été relativement robuste au cours des 20 dernières années, en moyenne de 5,2 % par an, permettant une réduction du taux d’extrême pauvreté de plus de 50 % à 41 % au cours de cette période.