La Chronique Matières premières agricoles au 14 septembre 2023

 La Chronique Matières premières agricoles au 14 septembre 2023

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La Bourse de New York a clôturé en hausse hier suite à la publication de statistiques indiquant une progression en août de 0,6% des ventes au détail aux Etats-Unis. “Les données économiques publiées aujourd’hui confirment que l’on se dirige vers un atterrissage en douceur, sans pour autant que la Federal Reserve pense devoir procéder à quelques hausses de taux supplémentaires“, a déclaré hier Ross Mayfield, analyste chez Baird. “Dans l’ensemble, c’est plutôt optimiste.”

A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a également terminé en hausse, ayant touché un plus haut de deux mois en cours de séance. L’indice MSCI, regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon), a progressé de 0,79%. Les chiffres de production industrielle et de ventes au détail en Chine publiées aujourd’hui, sont supérieurs aux attentes pour le mois d’août, respectivement en hausse de 4,5% et 4,6% en rythme annuel, ce qui suggère que les mesures déployées par Pékin pour soutenir son économie commencent à porter leurs fruits. La banque centrale a annoncé hier une diminution des réserves obligatoires (RRR) imposées aux principales banques du pays, une mesure destinée à maintenir des liquidités importantes et à soutenir la reprise économique.

En Europe, les places boursières ont également terminé en hausse, portées par l’espoir que la Banque centrale européenne (BCE) mette fin à son cycle de resserrement monétaire après avoir relevé hier d’un quart de point ses taux d’intérêt, sa dixième hausse consécutive, portant son taux de dépôt à 4%, son plus haut niveau depuis la création de l’euro en 1999. Toutefois, elle a signalé que ce cycle de resserrement monétaire, le plus agressif depuis la création de l’institution, touchait probablement à sa fin.

“Sur la base de son évaluation actuelle, le Conseil des gouverneurs considère que les taux d’intérêt directeurs de la BCE ont atteint des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement au retour au plus tôt de l’inflation au niveau de l’objectif“, a déclaré l’institution dans son communiqué.

“Les marchés se réjouissent essentiellement de la fin du cycle et c’est pourquoi même cette hausse de taux de 25 points de base est accueillie par une forte reprise”, a indiqué Pooja Kumra de chez TD Securities.

Côté inflation en Europe, la BCE a revu hier à la hausse ses prévisions annuelles et s’attend à une inflation de 5,6% cette année et de 3,2% en 2024, contre des prévisions précédentes de 5,4% et 3%. Le taux ne devrait pas revenir à l’objectif de 2% de la BCE avant la toute fin de 2025, a estimé la présidente de la banque centrale, Christine Lagarde.

Quant aux jours à venir, les investisseurs suivront le 20 septembre la décision de politique monétaire de la Fed qui devrait, selon leurs attentes, opter pour un statu quo. Au Royaume-Uni, une nouvelle hausse des taux par la Banque d’Angleterre est attendue le 22 septembre.

Sur les marchés monétaires, les annonces de la BCE, avec la perspective de la fin du resserrement monétaire, ont affaibli l’euro qui a terminé à $ 1,0657. Le dollar a atteint hier un plus haut de six mois.

Côté pétrole, les cours ont encore grimpé sur fond de craintes de réduction de l’offre. Le Brent, qui a atteint son plus haut de l’année, a clôturé à $ 93,45 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 89,97.

CACAO

De record en record depuis le mois de juin, on ne sait que dire de nouveau du cacao au fil des semaines…. Sur le marché à terme de Londres, la tonne de cacao a clôturé hier soir à £ 3 107, gagnant encore £ 57 par rapport à la clôture vendredi dernier et après avoir grimpé en cours de séance hier à son plus haut en 46 ans, à £ 3 110 sur l’échéance décembre. Les performances sont plus modestes à New York puisque la fève avait déjà connu de tels sommets il n’y a « que » douze ans et demi… : la tonne de fèves a clôturé à $ 3 730 après avoir grimpé à $ 3750, partie de $ 3 654 en fin de semaine dernière. Sur ces deux marchés à terme, les échéances sur le rapproché affichent une prime très élevée par rapport à celles à plus long terme, reflétant un approvisionnement particulièrement étroit actuellement.

En Côte d’Ivoire, les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro à trois semaines de la fin de la campagne 2022/23 ont totalisé 2,321 millions de tonnes (Mt) entre le 1er octobre et le 10 septembre, en baisse de 4,6% par rapport à la même période la campagne dernière.

S’agissant de sa prochaine campagne 2023/24 qui débutera le 1er octobre, la production du leader mondial de la fève devrait chuter jusqu’à 20 % sur la campagne 2023/24, à environ 1,8 Mt contre une moyenne d’environ 2,25 Mt par an ces dernières années, selon des compteurs de cabosses et des exportateurs interrogés par Reuters. Ceci exercera une pression à la hausse supplémentaire sur les cours.

Le Conseil du café-cacao (CCC) a clôturé ses ventes sous contrat de fèves de cacao pour 2023/24 avec un volume total de 1,4 Mt, en baisse de 18 % par rapport aux 1,7 Mt de la campagne précédente, selon des sources du CCC interrogées par Reuters. Le gouvernement devrait augmenter le prix garanti du cacao au producteur qui se situerait entre FCFA 1 100 et 1 250 ($ 2,06) le kilo contre FCFA 900 actuellement.

Nous nous attendons à une récolte médiocre de la récolte principale car il n’y a pas de stock dans la brousse pour le moment”, a déclaré un responsable du CCC, ajoutant qu’il n’avait pas vu une telle situation depuis 15 à 20 ans.

Quant au Ghana, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Add a annoncé samedi à Tepa, dans la région d’Ashanti, une hausse de 63% du prix garanti au planteur pour la campagne cacaoyère 2023/24 (lire nos informations : Le Ghana augmente de 63% le prix au producteur de cacao). « Les prix du cacao sont passés de 7 600 cedis la tonne en 2016 à 12 800 cedis en 2022, soit une augmentation significative de 68 %. Cela a eu un impact négatif sur la performance financière du Cocobod », a-t-il justifié. Reconnaissant que la durabilité de l’ensemble de l’industrie du cacao dépend d’un producteur bien rémunéré, prêt à investir dans les affaires uniquement avec la certitude que le gouvernement paiera le prix approprié, le président a déclaré que le gouvernement, conformément à sa promesse envers les cacaoculteurs, a augmenté le prix à la production « de 12 800 cédis la tonne à 20 943 cedis la tonne, soit 1 308 cedis par sac. Ce prix représente 70,5 % du prix brut FOB et équivaut à $ 1 821 par tonne », a-t-il précisé.

Il s’agit, a-t-il poursuivi, « du prix le plus élevé à payer aux producteurs de cacao d’Afrique de l’Ouest depuis environ 50 ans. Avec des prix stables prévus au-dessus du seuil de $ 2 600, le gouvernement va continuer à honorer nos agriculteurs avec de bons prix dans les années à venir. En effet, des jours meilleurs nous attendent », a affirmé le chef de l’Etat.

La coopération entre le Ghana et la Côte d’Ivoire dans le secteur du cacao, a-t-il déclaré, a déjà donné de bons résultats pour l’industrie, suite à l’adoption et à la mise en œuvre du différentiel de revenu vital (LID). « Le LID représente un montant supplémentaire de $ 400 par tonne sur le prix du cacao, payé sur chaque tonne de cacao achetée au Ghana et en Côte d’Ivoire. Le LID est entièrement versé aux agriculteurs, comme coussin face aux conséquences néfastes de cours internationaux bas.  Le LID a permis d’augmenter le revenu moyen des producteurs de cacao de $ 700 par tonne. Il s’agit de la première tentative réussie des pays producteurs d’influencer les revenus des producteurs de cacao par le biais d’un accord international », a-t-il ajouté.

Il a rappelé le déploiement du programme de numérisation dans la filière permettant d’« améliorer la traçabilité et la gestion efficace de la chaîne d’approvisionnement nationale ». Dans le cadre de l’effort d’industrialisation, il a souligné que « la valeur ajoutée dans l’industrie du cacao a augmenté de manière significative, passant de 30% de la production annuelle en 2016 à 48% en 2022. L’objectif de transformation de cinquante pour cent (50%) de la production locale est à portée de main.”

Le Brésil, pour sa part, s’inquiète. Le ministère de l’Agriculture a annoncé mercredi avoir identifié la présence du virus de la mosaïque légère du cacao (CaMMV) dans les vergers du nord-est de Bahia, le plus grand État producteur. Des échantillons de plantes ont été envoyés à un laboratoire aux États-Unis qui possède la méthode brevetée d’identification du virus, et que les résultats se sont révélés positifs.

Le virus de la mosaïque douce du cacao est invasif. Il coupe la vitalité des feuilles et provoque des taches sur les cabosses de cacao, entraînant des pertes de productivité dans les vergers où il se propage. Il n’existe aucun remède contre le CaMMV, précise Reuters. Les zones touchées sont généralement détruites afin d’empêcher la propagation du virus.

Deuxième producteur mondial derrière la Côte d‘Ivoire dans les années 80, la cacaoculture a baissé chez le géant latino-américain mais s’est redéveloppée ces dernières années. Le Brésil est aujourd’hui le septième producteur mondial. Mais plus important encore pour les marchés, c’est un importateur net. Sa situation va donc aggraver l’étroitesse des disponibilités mondiales.

CAFÉ

Les grains continuent de glisser à New York… L’Arabica a clôturé hier soir à $ 1,54 la livre (lb) parti de $ 1,4865 vendredi dernier sur l’échéance décembre ; il avait déjà perdu 2,1% de sa valeur la semaine dernière. En revanche, à Londres où est côté le Robusta, la tonne s’est bien redressée, grimpant à $ 2 505 hier soir sur novembre contre $ 2 407 vendredi et après avoir perdu 3% de sa valeur sur cette semaine dernière.

Au Vietnam, face à la non disponibilité de café vert à vendre, à quelques encablures de la prochaine campagne, les planteurs dans les Central Highlands ont vendu à 65 300-66 500 dongs ($ 2,70-2,75) le kilo de café qui leur reste encore contre 65 000-66 000 dongs la semaine dernière. Sur les huit premiers mois de 2023, le leader mondial du Robusta a exporté 1,2 Mt de café, soit 5,4% de moins que sur la même période la campagne dernière, selon les données statistiques douanières publiées hier. En revanche, les recettes ont progressé de 3,1% à $ 2,9 milliards.

En Indonésie, les Robusta de Sumatra ont été proposés à l’exportation avec une prime de $ 500 sur le marché de Londres sur l’échéance novembre, inchangé par rapport à la semaine précédente.

Des pays producteurs très préoccupés par la nouvelle loi de l’Union européenne interdisant les importations de produits liés à la déforestation qui entrera en vigueur fin 2024. Toutefois, la plupart des grandes multinationales du café ne seront pas prêtes à s’y conformer, selon le café Baromètre publié hier par des ONG et sur lequel nous reviendrons dans nos colonnes.

 CAOUTCHOUC

Après avoir grimpé de 4,5% la semaine dernière, les cours du caoutchouc se sont stabilisés cette semaine avec une clôture hier sur l’Osaka Exchange à 233,8 yens ($1,59) le kilo contre 233,9 yens vendredi dernier et à 14 430 yuans ($1 983,72) la tonne contre 14 370 yuans. Ils pourraient repartir à la hausse avec une économie chinoise qui montre des signes de reprise tandis que Pékin affiche la volonté de poursuivre  les  mesures pour stimuler l’activité. Les chiffres publiés aujourd’hui par  Bureau national des statistiques (BNS)  montrent qu’au mois d’août les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont progressé de 4,6% sur un an. De même, la production industrielle a progressé de 4,5%  en août. Une reprise toutefois à confirmer compte tenu du ralentissement de l’économie mondiale.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 4,5 % à 28 533 tonnes en juillet 2023, et de 24,6% sur une  année  selon  le Département des statistiques de Malaisie (DoSM). Les stocks totaux se sont abaissés de 9,9 % à 143 840 tonnes. Quant aux exportations, elles ont progressé de 6% à 51 785 tonnes avec la Chine toujours comme la principale destination (42,8%), puis  l’Allemagne (9,5 %), le Pakistan (4,4 %), les États-Unis (3,3 %) et le Brésil (2,2 %).  En terme de prix mensuel moyen, le latex concentré a baissé de 1,5 % à 490,18 sen par kilo. “Les prix de tous les caoutchoucs malaisiens standard (SMR) ont diminué entre 1,5% et 3 %”, a déclaré le DoSM. COTON

En Thaïlande, l’association thaïlandaise du caoutchouc a indiqué que le caoutchouc produit sera en conformité avec la réglementation européenne sur la déforestation, qui entrera en vigueur en 2024. L’association du caoutchouc a collecté des données auprès de 1 106 institutions agricoles totalisant 334 765 membres. De plus, des données sur les entreprises de caoutchouc, telles que les détails des plantations (taille, emplacement, espèces de caoutchouc, etc.) et les quantités de production, ont été compilées, selon Nakorn Takkavirapat, gouverneur de l’association.

En Inde, la production de caoutchouc naturel sera probablement inférieure de 5 % au cours de cet exercice compte tenu du manque de précipitations au Kerala, qui représente plus de 90 % de la production industrielle de ce produit, a déclaré Ramesh Kejriwal, président de l’Association panindienne des industries du caoutchouc (AIRIA).

COTON

Le marché du coton a progressé cette semaine avec une clôture hier du l’ICE à 87,80 cents la livre contre 85,91 vendredi dernier soutenu par la perspective d’une offre plus faible et par une reprise du marché pétrolier.

Le dernier rapport du département américain de l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande mondiale en produits agricole (WASDE) prévoit a revu une nouvelle fois à la baisse son estimation de la production  mondiale de coton pour 2023/24 à 112,4 millions de balles avec des récoltes moindres anticipées en Afrique de l’Ouest, aux Etats-Unis, en Grèce, au Mexique et en Inde, qui ne compensent pas la hausse la production au Brésil. Toutefois, la consommation mondiale devrait aussi baisser pour s’établir à 115,9 millions de balles, en recul dans les principaux pays importateurs, comme l’Inde, le Bangladesh et le Vietnam. Mais la consommation mondiale serait plus élevée de 5 millions de balles par rapport à 2022/23. Ainsi les stocks mondiaux s’établiraient à 90 millions de balles.

En Chine, les acheteurs tablent sur une levée prochaine de l’importation de coton de l’Australie et accumulent des stocks de coton australien dans cette perspective. Les données des douanes chinoises montrent que 43 364 tonnes de coton australien sont entrées dans les entrepôts sous douane en Chine au cours des sept premiers mois de cette année, soit plus du double de toute l’année 2022.

Brouillés depuis près de trois ans, avec des restrictions sur de nombreux produits exportés par Camberra en Chine comme le charbon, le cuivre,  le vin, l’orge et le coton depuis 2020,  les relations entre l’Australie et la Chine se dégèlent petit à petit avec la levée de certains produits.

HUILE DE PALME

Après une perte de 5,2% la semaine dernière, le marché de l’huile de palme est toujours baissier cette semaine avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 797 ringgits ($810,89) la tonne contre 3826 ringgits vendredi dernier même si les cours ont repris de la couleur en fin de semaine avec le rebond des huiles concurrentes et du pétrole.

Les cours sont pénalisés par la hausse  de 22,5% des stocks d’huile de palme en Malaisie au mois d’août (voir ci-dessous) et la faiblesse de la demande.  Les exportations de produits malaisiens à base d’huile de palme entre le 1er et le 10 septembre ont chuté de 11,2 % et de 20,4%  par rapport au mois précédent selon respectivement Intertek Testing Services et  AmSpec Agri Malaysia.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme de Malaisie au mois d’août ont augmenté de 22,5 % par rapport au mois précédent pour atteindre un sommet sur sept mois de 2,12 millions de tonnes (Mt), alors que la production a augmenté et que les exportations ont ralenti, selon les  données de l’Office malaisien de l’huile de palme. La production d’huile de palme brute a augmenté de 8,9% à 1,75 Mt, tandis que les exportations d’huile de palme ont chuté à 1,22 Mt.

L’Inde a importé 1,3 million de tonnes (Mt)  d’huile de palme au mois d’août en hausse de  3,9 % par rapport au mois précédent, selon l’Association indienne des extracteurs de solvants (SEA). Les importations d’huile de soja ont progressé de  4,6% à 357 890 tonnes et celles d’huile de tournesol de 11,8% à 365 870 tonnes.

Les importations d’huile végétale ont augmenté d’environ 5,3% pour atteindre 1,87 Mt.

RIZ

Alors que le commerce du riz est quasiment arrêté en Inde, les prix à l’exportation en Thaïlande et au Vietnam sont en recul.

En Inde, lesprix  du riz étuvé 5 % sont stables à un niveau élevé entre $525 -$535 la tonne. Mais, selon Himanshu Agarwal, directeur exécutif de l’exportateur Satyam Balajee, suite à  l’imposition d’une taxe sur de 20 % sur le riz étuvé depuis le 25 août, “le commerce est paralysé… Il pourrait reprendre une fois que les droits  seront devenus nuls après le 15 octobre“.  A un tel niveau de prix aucun acheteur n’est preneur.

Compte tenu du déficit  pluviométrique, l’USDA a revu à la baisse son estimation de la production indienne de riz en 2023/24 à 132,0 millions de tonnes, soit près de 3% de moins que lors de la précédente campagne.

En Thaïlande, les prix Thaï 5 % sont tombés à $613-$615 a tonne contre $620 la semaine dernière. La dépréciation du bath a fait baissé les prix.

Compte tenu de la sécheresse prolongée, l’USDA a revu à la baisse la production de riz pour la deuxième campagne, qui démarre en décembre et est récoltée en mars – abaissant ainsi la production de riz thaïlandais pour 2023/24 à 19,5 millions de tonnes, soit 7% de moins qu’en 2022/23.

Au Vietnam, les prix du riz Viet 5 % ont reculé à $620-$630 contre $630-$640 la semaine dernière.

Les exportations entre janvier et août se sont élevées à 5,8 millions de tonnes (Mt), ne laissant que 1 à 2 Mt à exporter jusqu’à la fin de l’année.

SUCRE

A l’instar du cacao, on n’arrête plus le sucre ! Parti vendredi dernier de $ 726,80 la tonne sur l’échéance octobre, le sucre blanc coté à Londres a clôturé hier soir à $ 757,40 après avoir touché son plus haut niveau de prix depuis septembre 2011 à $ 769,10. Quant au roux à New York, la livre (lb) est passée de 26,31 cents à 26,98 cents hier soir.

Les mêmes causes donnent les mêmes effets, semaine après semaine. Le temps très sec en Inde et en Thaïlande pourrait réduire considérablement les disponibilités de ces deux pays habituellement exportateurs majeurs de sucre : New Delhi agite le spectre d’interdire les exportations sur 2023/24 afin de préserver son marché national et l’inflation. La production chuterait de 14% dans l’un de ses principaux Etats producteurs, le Maharashtra, soit son plus faible niveau de production en quatre ans. Selon le Secrétaire à l’Alimentation, Sanjeev Chopra, le pays dispose de moins de 8,5 Mt de sucre en stock.

En revanche, au Brésil, la production dans le centre-sud a bondi de 9,95% sur la deuxième quinzaine du mois d’août par rapport à la même période l’année dernière, a indiqué mercredi le groupe industriel Unica. Sur cette même période, 46,5 Mt de canne ont été broyées, soit 5,22% de plus que fin août 2022. A noter que, pour sa part, la production d’éthanol n’a progressé de de 2,17%, témoignant de la préférence des raffineries actuellement pour le sucre.

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