Le déficit en cacao serait de 142 000 t et non de 60 000 t cette campagne

La campagne cacaoyère 2022/23 en cours ne devrait pas être déficitaire de 60 000 tonnes (t) comme initialement estimée mais de plus du double, à 142 000 t, a annoncé hier l’Organisation internationale du cacao (ICCO) en publiant son Bulletin trimestriel des statistiques.

La production mondiale 2022/23 devrait augmenter de 3,4 % pour atteindre 4,98 millions de tonnes (Mt) malgré des rendements qui « sont susceptibles d’être affectés par les conditions météorologiques telles que la menace d’El Niño ainsi que par d’autres facteurs tels que les maladies, les apports d’engrais, les pratiques culturales, entre autres », indique l’Organisation.

Si les broyages -la demande- sont attendus en hausse de seulement 1,5%, ils devraient atteindre 5,072 Mt cette campagne. Cette belle performance est surtout à attribuer aux « efforts récents des principaux pays producteurs pour se tourner vers les produits en aval au lieu d’exporter des fèves de cacao brutes. En effet, la transformation du cacao a bien résisté dans les origines, ce qui a pu entraîner des conséquences négatives imprévues telles que de faibles exportations de fèves de cacao des principaux pays producteurs vers les pays importateurs. »

Autre caractéristique de cette campagne en cours, selon l’ICCO, il y a eu une accumulation de stocks de cacao sur les bourses de matières premières malgré l’assurance d’un déficit d’approvisionnement sur 2022/23.