26% des exportations alimentaires africaines sont intra-continentales

 26% des exportations alimentaires africaines sont intra-continentales
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L’économie mondiale ralentit” a résumé hier Steve MacFeely, statisticien en chef de la Cnuced à l’occasion de la publication du Manuel 2019 des statistiques.

Les échanges internationaux de marchandises devraient chuter de 2,4% en 2019 pour s’établir à $ 19 000 milliards, après des taux de croissance importants en 2018 (9,7%) et 2017 (10,7%). L’an dernier, le commerce mondial de marchandises a augmenté de 2,3% en volume.

La Cnuced prévoit également une hausse de 2,7% du commerce des services contre +7,7% en 2018 et +7,9% de 2017. Cette année, ce secteur va peser $ 6 000 milliards.

La production économique mondiale réelle (PIB) ne devrait augmenter que de 2,3% cette année, soit 0,7 % de moins que l’an dernier.

En 2018, les investissements directs étrangers mondiaux ont baissé de 13% à $ 1,3 trillion, sa troisième année consécutive de glissement. La France a été le troisième plus grand investisseur mondial derrière le Japon et la Chine. Les volumes du commerce maritime mondial n’ont augmenté que de 2,7% l’année dernière, contre 4,7% en 2017. Pourtant le trafic de conteneurs portuaires a augmenté de 4,7%, soit 2% de moins que l’année précédente.

La Chine, premier partenaire de l’Afrique

S’agissant de l’Afrique, la plupart de son commerce (formel) se fait hors continent, confirme la Cnuced.

 

 

En 2018, les exportations africaines ont totalisé $ 487 milliards dont 51% vers les pays en développement, 46% vers les pays développés et 1% vers les économies en transition. Depuis 2008, l’évolution est nette, comme en témoigne le tableau ci-dessous.

 

En 2018, ses plus importants partenaires commerciaux ont été l’Asie et l’Europe, avec la Chine pour $ 54 milliards et l’Inde avec $ 37 milliards en têtes de liste.

 

Les trois-quarts des exportations africaines ont porté sur des produits primaires en 2018, dont 43% en combustibles. Les importations manufacturières de l’Afrique sont trois fois plus élevées que ses exportations, avec un déficit global de 12%.

 

S’agissant des produits alimentaires, 45% des exportations africaines vont vers les économies développées et 26% vont vers le reste de l’Afrique. Pour les produits agricoles bruts, 56% vont vers les pays d’Asie et d’Océanie et 32% vers les économies développées.

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1 Comment

  • Il est clair que les Etats
    Il est clair que les Etats africains ont surtout intérêt à privilégier les échanges intra Communautés économiques régionales (CER) au mirage d’une intégration continentale prématurée, comme on peut le constater pour l’Afrique de l’Ouest (AO). Si l’AO n’a importé d’Afrique que 10,5% de ses importations mondiales en 2016 et n’a exporté vers l’Afrique que 20,2% de ses exportations mondiales, les importations intra-AO ont représenté 66% de ses importations venant d’Afrique et les exportations intra-AO 62% de ses exportations vers l’Afrique. Un constat comparable peut être fait pour l’Eastern African Community.

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