Satisfecit du FMI à la Côte d’Ivoire mais attention à de possibles chocs dont la baisse du cacao

 Satisfecit du FMI à la Côte d’Ivoire mais attention à de possibles chocs dont la baisse du cacao
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"De très bons résultats économiques ont été enregistrés par la Côte d’Ivoire pendant les quatre dernières années couvertes par l’Accord au titre de l’accord de la Facilité élargie de crédit (FEC)" avec une croissance réelle du PIB estimée à 8,6% en 2015, "tandis que l’inflation est restée contenue à 1,2% en moyenne", a souligné Dan Ghura, à l'issue hier d'une mission du Fonds monétaire international qu'il a dirigé du 29 février au 15 mars. La croissance réelle du PIB est projetée à 8,5 % en 2016, accompagnée d’une faible inflation.

Le FMI a toutefois mis en garde contre d'éventuelles perturbations liées à de "possibles chocs externes" notamment  "ceux qui pourraient provenir des prix des matières premières".

"L'année dernière, il y a eu une baisse importante de beaucoup de matières premières mais le cacao s'est très bien tenu en raison de craintes liées à l'offre de cacao, pour des questions d'El Nino, climatiques et autres. Mais on a vu déjà cette année une petite correction: notre département de recherche à ajuster ses prix de 15%. Ainsi, la Côte d'Ivoire, comme d'autres pays, n'est pas à l'abri d'un choc sur les cours mondiaux du cacao comme sur d'autres matières. On l'a vu avec l'hévéa entre autres", souligne Alain Feler, représentant résident du FMI en Côte d'Ivoire, à CommodAfrica.

"Si le prix du cacao baisse, cela va impacter les recettes d'exportation et donc les recettes fiscales. Donc ce qu'on dit est qu'il faut ménager des marges de manœuvre pour faire en sorte que, si demain ce risque là comme d'autres – des conditions financières moins favorables sur le marché international, des engagements contingents– se matérialisent, il faut éviter de se retrouver dans une situation où on doit faire des coupes un peu brusques dans les dépenses notamment d'investissement à cause d'une baisse des recettes", précise encore Alain Feler.

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