Les confiseurs augmentent leurs marges pour compenser leurs baisses de volumes

 Les confiseurs augmentent leurs marges pour compenser leurs baisses de volumes
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Au deuxième trimestre, le géant américain de la confiserie chocolatée Hershey a relevé ses prévisions de bénéfices ajustées pour l’ensemble de l’année, grâce à des marges en hausse rendues possible par un renchérissement de ses produits et alors que la demande commence à faiblir : au deuxième trimestre, ses volumes de vente ont baissé de 2,7 %. En valeur, ses ventes nettes ont été de $ 2,49 milliards au cours du trimestre alors que les analystes s’attendaient à $ 2,5 milliards.

Ceci dit, la société basée en Pennsylvanie ne révise pas à la baisse ses estimations sur l’ensemble de l’année 2023, prévoyant environ 8 % de croissance des ventes nettes avec un bénéfice par action ajusté qui atteindrait pour l’ensemble de l’année entre $ 9,46 et $ 9,54 ; jusqu’à maintenant, le groupe l’avait estimé à environ $ 8,52.

Le marché est sceptique. Ainsi, hier, malgré la hausse de 15 % du dividende trimestriel, l’action de Hershey a baissé de 1,5 % en début de matinée. Dans un contexte inflationniste, le confiseur s’efforce de plaire aux acheteurs soucieux de leur budget. Aux Etats-Unis, la société est en pourparlers avec des magasins à un dollar pour introduire Dot’s Pretzels dans le cadre d’un effort visant à développer la marque au-delà de sa base centrale du Midwest.

Quant à l’autre géant, le suisse Lindt & Spruengli, il a relevé mardi ses perspectives de ventes pour l’année 2023 qu’il estime entre 7% et 9%. Les hausses de prix l’ont aidé, lui aussi, à afficher une croissance organique de 10,1%, soit un taux supérieur à sa fourchette cible de 6-8% pour les six premiers mois de 2023. La hausse de ses ventes organiques, à 2,09 milliards de francs suisses (Frs) ou encore $ 2,4 milliards, a réduit l’impact financière de ses acquisitions ainsi que des fluctuations sur les marchés monétaires. Initialement, il avait prévu des revenus de Frs. 2,08 milliards.

Son bénéfice net a augmenté à Frs. 204,5 millions contre 138,4 millions un an plus tôt, a indiqué la société basée à Kilchberg, près de Zurich. Lindt a pu surmonter un environnement de consommation plus difficile avec des augmentations de prix au cours de la période. Les prix ont été le principal moteur de l’augmentation, a déclaré Lindt, représentant 9,3% des ventes supplémentaires alors que les volumes de tablettes de chocolat et d’autres produits n’ont en revanche augmenté que de 0,8 %.

Lindt est plus orienté vers le luxe du chocolat, il a donc été en mesure de répercuter ces augmentations de prix“, a déclaré Patrik Schwendimann, analyste à la Zuercher Kantonalbank. “Mais le revers de la médaille est que les volumes dans l’industrie alimentaire sont actuellement en baisse car les acheteurs sont touchés par l’inflation et certains achètent des produits qui n’ont pas de marques lorsqu’ils font leurs courses.”

Lindt a déclaré qu’il prévoyait également d’augmenter sa marge bénéficiaire de 30 à 50 points de base cette année. Pour les années à venir, “le groupe continue de réitérer ses objectifs de croissance des ventes à moyen et long terme de 6 à 8% avec une amélioration de la marge opérationnelle de 20 à 40 points de base par an“, a déclaré Lindt.

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