Financement climatique : l’Afrique aura besoin de $2,8 billions entre 2020 à 2030

 Financement climatique : l’Afrique aura besoin de $2,8 billions entre 2020 à 2030
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Faire face au changement climatique que cela soit par l’atténuation ou l’adaptation demande des moyens financiers importants. Or, jusqu’à présent l’Afrique, très faible contributrice au réchauffement climatique, est l’une des régions au monde qui est la plus vulnérable au changement climatique.

Selon une étude de Climate Policy Intiative (CPI), Climate Finance Needs of African Countries, le coût total de la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (NDC) est estimé à $2,8 billions sur la période 2020-2030, soit en moyenne $250 milliards par an. C’est un montant considérable, représentant près de 10% du PIB africain.

Or, sur l’année 2020, les financements climatiques en Afrique, nationaux et internationaux, n’ont atteint que $ 30 milliards. Nous  sommes donc loin du compte.

L’atténuation représente la plus grande part des besoins déclarés en 2020-2030, avec 66% des besoins totaux de financement climatique. Les principaux secteurs concernés sont le transport (58%), l’énergie (24%), l’industrie (7%) et l’agriculture, la foresterie et les autres terres (AFOLU) (9%).

Cependant, les résultats sont fortement pondérés dans quelques pays, en particulier l’Afrique du Sud, qui explique la plupart des besoins de transport.  Hors Afrique du Sud, la pondération entre les secteurs est de  39% pour l’énergie, 27% pour l’AFOLU, 20% pour l’industrie et 10% pour  le transport.

Dans le cas de l’adaptation, avec seulement 24% des besoins, l’agriculture tiendrait une place de choix avec 25% des financements nécessaires. Plus se placent l’eau (17 %), les infrastructures et la construction (12 %), la prévention et la préparation aux catastrophes (10 %) et la santé (8 %).

Pour l’Afrique de l’Ouest, 77% des besoins de financement climatique relève de l’atténuation, 14% de l’adaptation et le solde des deux.

Des besoins importants où le financement public ne sera pas suffisant nécessitant une mobilisation plus grande du secteur privé. Or, la plupart des financements climatiques actuels en Afrique proviennent d’acteurs publics (87 %, $20 milliards).

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