Les acteurs du privé mis à la porte du Conseil du café-cacao en Côte d’Ivoire

 Les acteurs du privé mis à la porte du Conseil du café-cacao en Côte d’Ivoire
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Normalement, la prochaine campagne cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, soit chez les n°1 et 2 mondiaux de la fève, démarre le 1er octobre. Une campagne particulière puisqu’il est convenu entre les deux pays d’harmoniser le lancement de leur nouvelle campagne respective et leur prix garanti au planteur. Cela devrait diminuer la spéculation et le passage frauduleux de cacao entre les deux pays, et peser davantage sur les marchés mondiaux.

Il va sans dire que l’effervescence règne et que l’heure est au big bang. A Abidjan hier, le Conseil des ministres a adopté un projet d’ordonnance fixant les règles relatives à la commercialisation du café et du cacao et à la régulation de la filière, à la révision de la composition du Conseil d’administration du Conseil du café-cacao (CCC), à la création d’un Comité consultatif et à l’aménagement du système de commercialisation, selon le communiqué.

Plus précisément, le Conseil d’administration du CCC est resserré et les acteurs du privé (exportateurs, broyeurs et les banques) en sortent. Rappelons que la Banque mondiale et le FMI avaient exigé leur présence en 2012, à la sortie de la crise politique, lors de la mise en place de la réforme de la filière. En conséquence, le nombre de conseillers passe de 14 à 10.

Le secteur privé n’a pas attendu pour s’insurger contre cette mesure, les autorités ivoiriennes leur répondant qu’au Ghana, au sein du Cocobod, il en est ainsi. La rapidité de prise de décision devrait en être améliorée, souligne-t-on.

Autre nouvelle aujourd’hui qui fait le buzz, le rapport de Fitch Solutions qui souligne que l’harmonisation des politiques entre la Côte d’Ivoire et le Ghana n’aura guère d’impact sur les marchés mondiaux du cacao car les deux pays connaissent des systèmes de commercialisation de leurs fèves très différents et, d’autre part, leur transformation locale est très faible. S’ils voulaient vraiment faire bouger les lignes sur le marché mondial, il faudrait qu’ils adoptent un même système de commercialisation. Or, ni l’un, ni l’autre ne semble évoluer dans ce sens.

Enfin, l’autre buzz est celui autour du prix garanti. Selon des informations qui filtrent du CCC, rapportées par Reuters, le prix serait de FCFA 750 ($ 1,35) le kilo bord champ, soit FCFA 50 de mieux que le prix garanti en 2017/189 mais de FCFA 50 à 100 de moins que ce qui est attendu au Ghana.

 

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