Le point sur la digitalisation de l’agriculture en Côte d’Ivoire : encore un effort !

 Le point sur la digitalisation de l’agriculture en Côte d’Ivoire : encore un effort !
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« Les innovations technologiques et la numérisation offrent la possibilité de transformer l’agriculture africaine pour dégager des rendements plus élevés, augmenter la valeur ajoutée et assurer la production d’aliments plus nutritifs à une plus grande échelle », souligne Martin Fregene, directeur chargé de l’Agriculture et de l’agro-industrie à la Banque africaine de développement, à l’occasion de la parution des « Profils agricoles numériques » dressés par la Banque, la FAO et le Groupe consultatif international pour la recherche agricole (CGIAR). Les trois profils sont ceux de la Côte d’Ivoire, du Rwanda et de l’Afrique du Sud.

135 abonnements pour 100 Ivoiriens

S’agissant de la Côte d’Ivoire, si son « profil numérique » général est plutôt flatteur, beaucoup reste à faire dans les filières agricoles, du moins auprès des petits agriculteurs et du monde rural.

« En Côte d’Ivoire, l’accès aux technologies numériques a fortement augmenté au cours de la dernière décennie ; presque toute la population en âge de travailler a maintenant accès au téléphone mobile, et près de la moitié des Ivoiriens utilisent l’Internet ». De façon générale sur le pays, si en 2000 on comptait environ 3 abonnements mobiles pour 100 Ivoiriens, ce chiffre était passé à 135 en 2018, apparemment la dernière année de statistiques disponibles. La population ayant accès à Internet est passée de 2,7% en 2010 à 47% huit ans plus tard. Environ 95% du territoire capte la 3G ou 4G LTE.

Ceci dit, la Côte d’Ivoire est au 106ème rang sur 139 dans l’Indice de disponibilité du réseau ou encore l’Indicateur de réceptivité (Networked Readiness Index). Il est à la 131ème place sur 176 dans l’Indice mondial de développement des TIC mais à la 9ème place parmi les pays africains.  Les taux d’abonnement au mobile exèdent les 100%.

Le retard de la petite agriculture

S’agissant du développement du numérique dans le cadre agricole, la Côte d’Ivoire en est à ses débuts, lit-on dans le profil pays. La plus connue des solutions digitales est Lôr Bouôr développée par Jean-Delmas Ehui. En 2015, indique le rapport (et le site internet de Lôr Bouôr n’offre pas de données plus récentes), 840 coopératives regroupant 20 000 agriculteurs étaient enregsitrés sur la plateforme.

Notamment, le coût d’Internet demeure exorbitant. L’étude montrer qu’en 2018, le coût de 1 GB de data en Côte d’Ivoire était de $ 4 220… En cause, le monopole d’un seul utilisateur (CI-Telecom avec Orange Côte d‘Ivoire depuis décembre 2016) pour accéder au seul câble sous-marin en fibre optique reliant le pays.

De son côté, Orange propose mAgri49   offra des prévisions météorologiques, des prix de marché, etc. WeFly Agri est plutôt spécialisé dans les drones, capteurs, etc. Le groupe agroindustriel Sifca a numérise de nombreuses connexions avec ses salariés et petits producteurs. Investiv et aussi dans les drones  et les services  d’agriculture de précision ainsi que de la cartographie aérienne, entre autres. Une récente start-up, Djori, Djori (combien, combien) propose un système d’Information des marché et les tendances « produits » sur les marchés agricoles urbains et ruraux. Son concepteur a aussi lancé Agri Conseil.

Quant à la mobile money très pratique dans le monde rural, Orange a été le premier à le lancer en 2008, suivi par MTN puis Moov.

Ceci dit, des goulets d’étranglement demeurent comme le manque d’électricité et parfois la dernière étape d’un raccordement à la numérisation. Nombreux sont ceux qui ne savent pas encore utiliser le numérique, notamment dans le monde agricole.

Ceci dit, si « « Des recherches récentes montrent que si la plupart des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire n’a pas de comptes bancaires, plus de la moitié ont recours à la mobile money.

https://www.afdb.org/fr/documents/digital-agriculture-profile-cote-divoire

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