Bonaventure KALOU (Ex-international ivoirien) : « Les Pays-Bas représentent mon 2ème pays »

 Bonaventure KALOU (Ex-international ivoirien) : « Les Pays-Bas représentent mon 2ème pays »
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Bonaventure KALOU footballeur professionnel ivoirien a démarré sa carrière internationale en 1997 au Feyenoord Rotterdam où il est resté cinq (5) ans. Il retrouve les Pays-Bas à la fin de sa carrière en 2008 en intégrant le club SC Heerenveen. De retour au pays, il est élu en 2018 maire de Vavoua, commune du centre de la Côte d’Ivoire. L’ex-international qui est l’invité d’honneur des Pays-Bas pour le Salon international de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) 2023 revient dans cette interview sur ses relations avec les Pays Bas.

Il est difficile de parler de votre carrière de footballeur sans évoquer les Pays-Bas. Quelles sont vos relations avec ce pays ?

Bonaventure KALOU (B.K) : J’ai une affection particulière pour ce beau pays. Je dirai que les Pays-Bas représentent mon 2ème pays. J’y retourne à la moindre occasion. J’y ai passé cinq (5) formidables années avant de partir en France et d’y retourner pour la suite de ma carrière. J’apprécie l’ouverture d’esprit et la chaleur des habitants. Je dois beaucoup aux Pays Bas. Je suis fier d’avoir été le premier joueur ivoirien à évoluer dans le championnat néerlandais.

Vous êtes l’invité d’honneur des Pays-Bas à l’occasion du SARA 2023, un Pays qui est très en avance au niveau de l’agriculture et de l’élevage. Quel message souhaitez-vous faire passer à cette occasion ?

B.K : Permettez-moi d’emblée de remercier les autorités néerlandaises pour l’immense honneur qui m’est fait. Mon message sera d’appeler à la solidarité entre les peuples néerlandais et ivoiriens. Nous souhaitons inviter les deux pays à renforcer davantage leur coopération. Je crois qu’ils sont sur la bonne voie avec cette collaboration sur le SARA. L’Agriculture est l’une des principales mamelles nourricières de l’économie ivoirienne et les Pays-Bas peuvent aider la Côte d’Ivoire à développer ce secteur hautement stratégique. Je suis heureux que mes deux pays conjuguent leurs potentiels dans ce sens. Côté investissements, des entreprises néerlandaises se sont installées en Côte d’Ivoire avec succès. La SARA peut-être une belle opportunité pour susciter d’autres investissements. Ce qui contribuera à soutenir les deux économies pour le bonheur de leurs populations respectives.

Quelles sont selon vous les filières agricoles en Côte d’Ivoire dans lesquelles les entreprises néerlandaises devraient investir ?

B.K : Nous savons que les cultures de rente constituent un secteur fortement porteur. En revanche, les cultures vivrières et maraîchères représentent un réel gisement. Le savoir-faire néerlandais développerait plus aisément ce riche secteur. En particulier pour les cultures hors-saison car elles demandent beaucoup d’eau, il faut donc des techniques d’irrigation modernes.

Parlant justement d’Agriculture, visiblement vous-vous êtes pleinement investis ?

B.K : J’ai plutôt aidé mon père à investir dans la volaille. En plus de vendre les produits de cette ferme, nous donnons aussi du travail à certains jeunes. Nous essayons aussi de faire de la riziculture. C’est une passion qu’avait mon père et j’essaye de perpétuer son activité.

Vous êtes le maire de Vavoua qui a un fort potentiel agricole. Quelles actions menez-vous en faveur de l’agriculture ? Comment motiver les jeunes à s’y intéresser ?

B.K : Nos équipes appuient les coopératives agricoles afin de leur permettre d’améliorer la qualité de vie des acteurs. Aussi des campagnes sont menées régulièrement à l’endroit des jeunes pour les inciter à s’intéresser au travail de la terre. Chez nous on dit, la terre ne trahit jamais celui qui la cultive.

Pour que l’agriculture parle à la jeunesse, il faut qu’elle soit mécanisée, plus moderne afin que les jeunes puissent gagner un peu plus d’argent et moins se fatiguer.

Le fait que vous soyez une célébrité pèse sûrement dans la balance

B.K : Tout à fait. Je crois que le message passe relativement bien. Je me suis engagé en politique aussi pour cela, afin que cette aura puisse bénéficier au plus grand nombre. En d’autres termes, influencer positivement les populations pour les guider vers un mieux-être.

 

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