Chronique des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 20 septembre 2023

 Chronique des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 20 septembre 2023

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Les énergies renouvelables en Afrique ont bénéficié cette semaine de nouveaux partenariats et financements pour leur développement. Nous irons également en Côte d’Ivoire où des sites ont été transférés au domaine de l’État pour réaliser 13 projets de production et de transport d’énergie électrique, en Gambie avec le développement de parcs éoliens et en Guinée pour améliorer le système de régulation de l’électricité.

AFRIQUE

La société des énergies renouvelables des Émirats arabes unis (EAU), Masdar, a conclu un accord de partenariat avec Africa 50 pour développer des projets d ‘énergie propre en Afrique Avant la COP28, Masdar s’engage à mobiliser $10 milliards pour débloquer 10 gigawatts (GW) de projets d’énergie propre à travers l’Afrique d’ici 2030.

Masdar a engagé $2 milliards de capitaux propres dans l’initiative financière des EAU, annoncée lors du Sommet africain sur le climat, et qui rassemble des capitaux publics, privés et de développement provenant d’institutions des Émirats arabes unis, notamment du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD), d’Etihad Credit Insurance (ECI), de Masdar et d’AMEA Power (Lire notre Chronique des énergies renouvelables du 6 septembre 2023).

 

La Corée du Sud va consacrer $ 600 millions sur cinq au changement climatique et de la transition énergétique en Afrique via le Cadre d’investissement énergétique Corée-Afrique (Kaeif). Une annonce faîte lors de la la septième conférence ministérielle de la coopération économique Corée-Afrique (Lire : KOAFEC : $ 6 milliards de la Corée du Sud à l’Afrique, en particulier à l’agriculture).

L‘Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) et l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad) ont signé a un accord visant à soutenir les pays africains dans leurs efforts pour réaliser l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Nations unies et l’objectif de développement durable 7 : garantir l’accès de tous à une énergie abordable, fiable, durable et moderne.

Le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), un fonds spécial multi-donateurs géré par la Banque africaine de développement qui fournit un financement catalytique pour débloquer les investissements du secteur privé dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, vient de bénéficier d’un engagement de €40 millions du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et $6,2 millions des Etats-Unis s dans le cadre de l’initiative Power Africa

CÔTE D’IVOIRE

Le Conseil des ministres de Côte d’Ivoire du 13 septembre 2023 a adopté un décret portant déclaration d’utilité publique des sites affectés à la réalisation de projets de production et de transport d’énergie électrique à Taabo, Kossou, Bouaké, Adzopé, Abobo, Anyama, Yopougon, Songon, Boundiali, Tengréla, Katiola, Kong, Bondoukou, Touba, Laboa, Tongon, Ferkessedougou, Odienné et Soubré. Les sites concernés dans les localités sus-indiquées sont transférés au domaine de l’État. Ils sont affectés à la réalisation de treize projets de production et de transport d’électricité. Ces différents projets comprennent la construction de centrales solaires, de barrages hydroélectriques et ouvrages associés.

 

GAMBIE

La Gambie a signé un protocole d’accord avec la société suisse d’énergie renouvelable NEK Umwelttchnik AG pour développer un parc éolien terrestre de 200 MW et un parc éolien offshore de 350 MW.  Le protocole comprend également l’exploration de l’hydrogène vert à grande échelle.

Il est prévu de construire un parc éolien de 200 MW dans la région côtière du sud du pays. Non loin du parc éolien terrestre, le parc éolien offshore de 350 MW sera situé entre 5 et 15 km au large des côtes gambiennes, dans des eaux relativement peu profondes.

Le taux d’accès à l’électricité de la population gambienne est de 69% mais le tarif  de l’électricité est l’un des plus élevés au monde avec une moyenne supérieure à $ 0,23 le kWh en 2023.

 

GUINÉE

La Banque africaine de développement appuie la mise en place d’un système de gestion électronique de base de données pour améliorer la réglementation du secteur de l’électricité avec un financement de $403 300 sous forme d’appui technique à travers le Fonds d’assistance au secteur privé africain.

L’appui de la Banque va permettre à la Guinée de renforcer l’environnement propice au secteur de la régulation de l’électricité en développant un outil de système d’information de gestion (SIG) de pointe pour le régulateur national avec une approche unifiée pour numériser les fonctions de régulation et accroître la participation du secteur privé. Il permet notamment de moderniser les fonctions de régulation pour favoriser l’efficacité opérationnelle du régulateur ; améliorer le processus décisionnel du régulateur en lui dotant de données en temps réel ; et stimuler l’engagement du secteur privé grâce à la libéralisation et à la transparence de l’information.

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