Chronique Énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 7 mars 2023

 Chronique Énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 7 mars 2023
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Le Mobile World Congress qui s’est tenu à Barcelone ou encore le concours Youth4Climate soulignent l’importance d’attirer les investisseurs sur ce segment des énergies, élément stratégique pour développer aujourd’hui l’agriculture et le monde rural. Les opportunités existent partout à travers le monde et encore plus en Afrique, notamment au Nigeria où le gouvernement a élaboré un Plan de transition énergétique. Le tout nouveau Réseau ouest africain des coalitions pour les énergies renouvelables et climat devrait pemettre d’aiguiser le partage d’information et d’initiatives. Enfin, la BAD vient de lever des capitaux pour son programme « Light up and Power Africa ».

MONDE

Youth4Climate, initiative mondiale co-dirigée par le gouvernement italien et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), lance un concours, un « challenge », pour les jeunes innovateurs dans la lutte contre le changement climatique, indique AgriDigitale.

Les entités dirigées par des jeunes proposant des idées innovantes, être ressortissant d’un pays du Pnud et avoir une bonne capacité de communiquer en anglais peuvent postuler jusqu’au 31 mars.

AFRIQUE

L’incontournable Mobile World Congress, organisé par GSM Association (GSMA), a fermé ses portes jeudi dernier à Barcelone, en Espagne. Nos confrères de La Tribune Afrique souligne la faible participation de l’Afrique à ce grand rendez-vous de l’industrie de la connectivité mobile qui avait pour thèmes majeurs notamment l’intelligence artificielle (IA), l’IoT (Internet des objets) et la 5G. Des technologies pourtant appelées à jouer un rôle majeur dans la vie et l’économie africaines de demain, notamment dans les filières agricoles, agroindustrielles et, de façon générale, dans l’articulation des chaines de valeur alimentaires.

Car il ne faut pas s’y tromper. L’arrivée de la 5G pourrait précipiter la transition vers des systèmes plus performants et plus durables dans les filières agricoles grâce, notamment, à l’analyse d’informations en temps réel, l’automatisation de machines, l’irrigation de précision à distance, l’identification rapide et traitement approprié des maladies végétales et animales, etc., comme le soulignait Sébastien Abis, directeur du Club Demeter qui regroupe des entreprises et structures professionnelles tourné vers les réflexions prospectives, liées à l’agriculture, l’alimentation et le développement durable.

D’ailleurs, le géant chinois de la communication, Huawei, avait bien cerné l’enjeu en invitant en octobre dernier une soixantaine de partenaires africains pour explorer les opportunités fournies par la 5G.

Notre confrère de La Tribune Afrique rappelle que « le nombre d’abonnements aux réseaux de téléphonie mobile de 5e génération était estimé à 7 millions en 2022 et devrait passer à 150 millions en 2028. D’ici à 2025, la 5G représentera 4% des connexions en Afrique subsaharienne selon le rapport The Mobile Economy Sub-Saharan Africa 2022 publié par la GSM Association, contre une moyenne mondiale de 25 %. »

Et qui dit connectivité, dit énergie. Or, encore près d’un Africain sur deux est encore aujourd’hui sans accès à l’électricité.

BAD

La Banque africaine de développement (BAD) a émis aujourd’hui une obligation « Light up and Power Africa » de 50 millions d’unités de compte et d’une durée de 10 ans, échéant le 8 mars 2033. La nouvelle émission a été organisée par Valeurs Mobilières TD et vendue à un seul investisseur japonais, Fukoku Mutual Life Insurance Company. Grâce à cet investissement, Fukoku Mutual Life Insurance Company vise à soutenir les initiatives de la Banque dans le secteur de l’énergie et à contribuer au développement et au déploiement de solutions spécifiques d’énergie propre et renouvelable à travers l’Afrique, indique le communiqué.  Le taux d’accès à l’électricité en Afrique se situe à un peu plus de 48%, le plus bas au monde.

NIGÉRIA

Le gouvernement nigérian a conçu un Plan de transition énergétique pour s’attaquer à la double crise de la pauvreté énergétique et du changement climatique et atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, tout en fournissant de l’énergie pour le développement, l’industrialisation et la croissance économique du pays.

Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2060, le Nigeria a besoin d’environ $ 410 milliards de plus que ses dépenses habituelles (entre 2021 et 2060), à savoir $ 150 milliards de dépenses nettes pour la capacité de production, $ 135 milliards pour les infrastructures de transmission et de distribution, $ 79 milliards pour la restauration, $ 21 milliards pour l’industrie, $ 12 milliards pour le transport et $ 12 milliards pour la décarbonisation du pétrole et du gaz.

Le Bureau de la transition énergétique du Nigeria a identifié une opportunité d’investissement initiale de $ 23 milliards à travers un portefeuille de projets, dont environ $ 17 milliards comme financement requis par le secteur privé, à travers la production, la transmission, la distribution, le comptage, la commercialisation du gaz, la cuisine propre, la e-mobilité et les soins de santé.

Pour discuter du rôle du secteur privé dans ce plan de transition énergétique, une table ronde axée sur le secteur privé a été organisée à Lagos le 17 février dernier organisée par le Bureau de transition énergétique et financé par Sustainable Energy for ALL (SEforALL) ainsi que Global Energy Alliance for People and Planet, a indiqué lundi un communiqué de presse transmis par PR Newswire.

Un groupe de travail du secteur privé a été formé pour aider à mobiliser des fonds et à promouvoir des modèles de financement innovants susceptibles d’accélérer l’adoption des technologies d’énergie renouvelable.

SÉNÉGAL

Le Réseau ouest africain des coalitions pour les énergies renouvelables et climat a été créé la semaine dernière dans le cadre du Forum national pour le renforcement du réseautage entre organisations de la société civile sur les questions d’énergies renouvelables et de changements climatiques qui s’est tenu les 1er et 2 mars à Dakar.

Le Forum était organisé par l’ONG Action solidaire internationale dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Coopération des organisations panafricaines de la société civile pour 100% énergies renouvelable en Afrique», rapporte Sud Quotidien. Y participaient la Senelec, les ministères, l’ONG Caritas et l’Agence nationale des énergies renouvelables (Aner).

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