La Banque mondiale passe des infrastructures à l’humain en Côte d’Ivoire jusqu’en 2027

 La Banque mondiale passe des infrastructures à l’humain en Côte d’Ivoire jusqu’en 2027
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Changement de paradigme dans le fichier Côte d’Ivoire de la Banque mondiale pour les quatre prochaines années : de l’accent mis sur les infrastructures jusqu’à maintenant, le chef de file des bailleurs occidentaux bascule sur l’humain.

« Au cours de la dernière décennie, la Côte d’Ivoire a réalisé grâce à des réformes et des investissements importants des progrès majeurs dans l’amélioration de l’infrastructure – en particulier l’accès à l’énergie, la stimulation d’une forte croissance, et la lutte contre la pauvreté », a déclaré Coralie Gevers, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.

A travers ce nouveau Cadre de Partenariat-pays (CPF) 2023-2027, « la Banque mondiale marque son engagement à soutenir la poursuite des réformes et des programmes qui visent à combler le déficit en capital humain, à renforcer la gestion des ressources naturelles et la capacité du pays à faire face aux effets du changement climatique, et à encourager le développement compétitif de filières agricoles et manufacturières génératrices d’emplois. L’objectif de cette stratégie, qui est en adéquation avec le Plan national de développement 2021-2025 et la Vision 2030, est de réduire le nombre de personnes en situation de pauvreté ou vulnérabilité, de renforcer la capacité des communautés à faire face aux risques y compris ceux d’insécurité, et de renforcer le contrat social entre l’Etat et la population. »

Signe de l’inquiétude croissante du monde occidental envers l’Afrique ou d’une soudaine prise de conscience, la Banque entend ainsi contribuer à « rétablir la confiance entre les citoyens et l’Etat pour créer un nouveau contrat social, éliminer les goulots d’étranglement qui empêchent les entreprises de créer plus d’emplois et de meilleure qualité, renforcer le capital humain et autonomiser les femmes pour que tous les garçons et les filles atteignent leur plein potentiel, et renforcer la résilience climatique pour aider les pays à s’adapter et à atténuer les chocs climatiques en renforçant la résilience des villes et des zones rurales, les garçons et les filles atteignent leur plein potentiel, et renforcer la résilience climatique pour aider les pays à s’adapter et à atténuer les chocs climatiques en renforçant la résilience des villes et des zones rurales. »

Concrètement, avec le nouveau CPF, l’appui de la Banque mondiale vise à aider le gouvernement à assurer l’accès à l’électricité à 80 % des ménages d’ici à 2026 ; il ambitionne également de multiplier par dix (10) le nombre de personnes détentrices d’un titre foncier ou pouvant utiliser une propriété foncière sécurisée. Au niveau de l’éducation de base, le soutien de la Banque mondiale vise à faire passer la proportion d’enfants de 3e année qui passeront le test de compétence en lecture de 18,9 % en 2020 à 43 % en 2025.

Il n’est sans doute guère utile de rappeler que la Banque est un bailleur majeur de la Côte d’Ivoire et surtout sert de levier auprès d’autres pour financer des projets. Le portefeuille actif total de la Banque mondiale s’élève à $ 5,48 milliards répartis entre 33 projets et programmes actuellement mis en œuvre dans le pays.

De son côté, la filiale de la Banque, la Société financière internationale (SFI) a engagé au cours des cinq dernières années près de $ 950 millions (dont $ 521 millions mobilisés auprès d’autres partenaires financiers) en soutien au développement du secteur privé en Côte d’Ivoire et à la stratégie de diversification économique du pays. En 2023, la SFI prévoit d’investir $ 660 millions dans les secteurs clés de l’économie ivoirienne qu’elle définit dans son communiqué comme étant le secteur financier, l’industrie manufacturière et le secteur agroalimentaire.

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