La Chronique Matières premières agricoles au 4 avril 2024

 La Chronique Matières premières agricoles au 4 avril 2024

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Alors que les bourses européennes ont terminé hier en hausse celles de Wall Street et de Tokyo ont suivi le chemin inverse. Une hausse en Europe alimentée par un certain optimisme à la suite de la publication de nombreux indicateurs positifs comme le repli des prix à la production ou l’activité européenne en territoire d’expansion en mars alors que l’économie du bloc stagne depuis six trimestres.

Sur le marché des changes, le dollar se replie alors que les investisseurs réévaluent la trajectoire des taux aux Etats-Unis, qui pourraient diminuer plus rapidement que prévu. Le dollar abandonne 0,21% face à un panier de devises de référence tandis que l’euro grignote 0,26% à 1,0863 dollar. La livre sterling  se renforce de 0,12% à 1,2666 dollar.

Le brut s’érode en l’absence de catalyseurs majeurs, la dernière réunion de l’Opep+ s’étant conclue sans nouvelle recommandation de baisse de production. Le Brent se replie de 0,2% à $89,17 le baril, le brut léger américain (WTI) décroît de 0,35% à $85,13.

CACAO

Une accalmie bienvenue sur le marché du cacao et non inattendue compte tenu de l’ampleur des gains récents, avec des prix toujours environ le double de ceux payés à la mi-janvier. A Londres, le contrat de juillet a clôturé hier à £ 7 380 contre £ 7 725 jeudi dernier, les marchés étant fermés vendredi. Même tendance à New York, partie de $9 306 jeudi dernier la tonne a affiché hier $ 9 028 pour le contrat de juillet.

Avec la montée des prix mondiaux, les autorités ivoiriennes ont été contraintes de donner un coup de pouce au prix bord champ pour la récolte intermédiaire qui a démarré le 1er avril, les producteurs n’ayant jusqu’à présent pas bénéficié de la hausse des cours. A FCFA 1 500 le kilo, c’est 50% de plus que le prix minimum garanti lors de la campagne principale (Lire :   La Côte d’Ivoire augmente de 50% le prix du cacao à la production). Le Ghana devrait emboiter le pas à la Côte d’Ivoire pour que les répercuter une partie de la hausse des cours sur cacaoculteurs mais aussi pour dissuader la contrebande (Lire : Le Ghana va augmenter le prix du cacao jusqu’à 50%, selon le Cocobod).

La Côte d’Ivoire qui a été aussi contrainte afin d’éviter que les exportateurs fassent défaut, en raison de la chute de la production, de reporter les contrats de récolte principale (en baisse de 26,7% voir ci-dessous) entre les exportateurs et le Conseil Café Cacao (CCC). Selon une notre du CCC consulter par Reuters les contrats d’exportation pour avril, mai et juin pourront être reportés à fin juin et leur prix restera le même. Ce retard empêchera les exportateurs et les broyeurs de faire défaut en leur permettant d’obtenir des volumes suffisants pour remplir leurs obligations contractuelles.

Le CCC a également annoncé qu’il apporterait un soutien financier à ceux qui devront acheter les fèves au nouveau prix de FCFA 1 500 francs contre FCFA 1 000 le kilo stipulés dans les principaux contrats de récolte. Ce soutien, qui ne concerne que les contrats de certains exportateurs et broyeurs, entraînera un coût pour le fonds de stabilisation du CCC, même si les volumes concernés ne sont pas encore connus.

En revanche, spécifie la note, tout contrat de récolte principale non exécuté d’ici le 30 juin ne bénéficiera pas de ces mesures.

Toujours en Côte d’Ivoire, les arrivées de cacao de la principale récolte dans les ports de Côte d’Ivoire depuis le début de la saison le 1er octobre ont atteint 1,301 million de tonnes au 31 mars, en baisse de 26,7% par rapport à la même période de la saison dernière.

CAFÉ

Pas de répit en revanche pour le marché du café qui s’envole encore vers des plus hauts avec un approvisionnement toujours plus que serré en Robusta du premier producteur mondial, le Vietnam. Une situation du Robusta qui poussent aussi à la hausse les Arabica. Les pays européens augmenteraient leurs importations d’Arabica, l’arbitrage avec le Robusta étant proche du plus bas historique, à environ 22 cents la livre, souligne le courtier hEDDGE point.

Le Robusta à New York échéance mai a clôturé hier en baisse à $3 849 la tonne après avoir culminé à 3 849 $, son plus haut niveau depuis que la forme actuelle du contrat a commencé à être négociée en 2008, mais se situe bien aussi dessus de son niveau de jeudi dernier (les marchés étant fermés vendredi dernier) à $3 479 la tonne. L’Arabica progresse également à $2,0795 cents la livre échéance mai contre $1,8885 jeudi dernier.

Ce n’est que lorsque les activités de récolte du café au Brésil et en Indonésie commenceront que les agriculteurs cesseront de s’attendre à des prix plus élevés et seront prêts à commercialiser davantage de grains“, a déclaré Nguyen Ngoc Quynh, directeur adjoint du Mercantile Exchange of Vietnam dans une note.

Une récolte de conilons du Brésil très attendue pour calmer le marché. Elle devrait être importante selon les experts. Elle est prévue à 22,7 millions de sacs contre 21,5 millions de sacs en 2023 selon le courtier StoneX. La récolte devrait commencer en avril dans certains champs, et s’accélérer à partir de mai. “Les arbres semblent en bonne santé, avec une bonne quantité de fruits“, indique à Reuters Ramon Patrocinio, consultant en cultures travaillant pour des fermes dans les États de Bahia et d’Espirito Santo. Il estime que la production dans ces régions pourrait augmenter de 20 % et que la nouvelle récolte de Robusta devrait commencer à arriver sur le marché en juin ou juillet, après séchage et nettoyage.

En Asie, les prix du café vietnamien ont légèrement augmenté cette semaine avec en certaines inquiétudes sur le manque d’eau et les conditions de sécheresse potentielles tandis qu’en Indonésie, certains craignent que la récolte ne soit retardée jusqu’à fin mai ou juin.

Dans les Central Highlands au Vietnam, les caféiculteurs ont vendu leur kilo de café entre 101 200 et 103 000 dongs ($4,06 à $4,13) le kilo contre 98 100 à 100 200 dongs la semaine dernière.

Le Vietnam a exporté 799 000 tonnes de café au cours des trois premiers mois de 2024, en hausse de 44,4% par rapport à l’année précédente. En valeur, elles progressent de 54% à $1,9 milliard.

En Indonésie, les grains de café Robusta de Sumatra étaient proposés à un prix supérieur de 620 $ par rapport aux contrats de mai, contre 750 $ la semaine dernière.

Au Brésil, les prix du Robusta, deuxième producteur mondial, ont dépassé pour la première fois mercredi les 1 000 reais ($197,89) le sac, selon le centre de recherche CEPEA/ESALQ. Les commerçants affirment cependant qu’il ne reste plus beaucoup de Robusta au Brésil à l’approche de la récolte de 2024.

Au Honduras, les exportations de café ont progressé de 12% en mars par rapport à mars 2023 à 709 782,16 sacs de 60 kilos selon le Honduran Coffee Institute. Les exportations cumulées d’octobre à mars ont totalisé 1,936 million de sacs, en baisse de 4% sur la même période en 2022/23.

La Colombie a produit 866 000 sacs de 60 kilos de café Arabica lavé en mars, en hausse de 8,4 % par rapport au même mois de l’année dernière et les exportations ont augmenté de 11,4% à 1,01 million de sacs, selon la fédération nationale du café.

Au Costa Rica, les exportations de café ont diminué de 29 % en mars par rapport à l’année dernière, selon les données publiées mardi, alors que la production a chuté et que la monnaie locale s’est appréciée par rapport au dollar américain.

CAOUTCHOUC

Consolidation du marché du caoutchouc. Sur l’Osaka Exchange, de 328,6 yens le kilo vendredi dernier, les cours du caoutchouc ont atteint 327,3 yens ($2,16) hier. En Chine, le Shanghai Futures Exchange était fermé jeudi et vendredi. Mercredi les cours ont clôturé à 14 510 yuans ($2 005,42) la tonne contre 14 665 yuans vendredi dernier. « Les prix se consolident actuellement et devraient rester dans la fourchette de 305 à 345 (yens) dans les prochaines semaines“, indique le Japan Exchange Group dans son rapport hebdomadaire.

Sur le plan de l’offre, « après la saison du changement de feuilles, la production revient généralement à la normale vers la mi-mai de chaque année », indique Jom Jacob, co-fondateur de la société d’analyse basée en Inde What Next Rubber. Ajoutant, « Une partie des acteurs du marché partage l’opinion selon laquelle l’exploitation pourrait reprendre plus tôt que d’habitude cette année, car des prix favorables pourraient inciter les agriculteurs à saigner les arbres… après le festival de Songkran. Cela ne sera possible que si les régions productrices de caoutchouc reçoivent suffisamment de pluies. »

Du côté macroéconomique,  quelques nouvelles positives. Le retour de l’indice manufacturier clé de la Chine en territoire positif pour la première fois en six mois ou la pleine capacité retrouvée pour la première fois en quatre ans en octobre-décembre de la production économique du Japon ou encore l’augmentation en mars pour la première fois depuis un an et demi de l’industrie manufacturière américaine.

COTON

Petite forme pour le coton. La faiblesse de la demande pèse sur les cours. Partis de 91,380 cents la livre pour l’échéance mai sur l’ICE jeudi dernier (les marchés étaient fermés vendredi), ils ont clôturé hier à 87,140 cents. “Le coton n’a plus d’amis aujourd’hui“, a déclaré Jim Nunn de la société de courtage en coton Nunn Cotton, basée au Tennessee, ajoutant que la baisse de la demande et l’inversion entre les prix plus élevés des anciennes récoltes et les prix plus bas des nouvelles récoltes exercent une pression sur le marché. Le dernier rapport hebdomadaire sur les ventes à l’exportation du coton américain du département américain de l’Agriculture (Usda) sont en recul.

Pour ses premières estimations de la campagne 2024/25, le Comité consultatif international du coton (ICAC) prévoit des gains en termes de superficie, de production, de consommation et de commerce. Ainsi, la superficie progresserait de 3% en 2024/25 à 32,85 millions d’hectares, la production d’un peu plus de 2,5% à 25,22 millions de tonnes (Mt) et la consommation de 2,9% à 25,37 Mt. En terme de prix, l’ICAC estime que l’indice A moyen de 2023/24 sera compris entre 85,67 cents et 100,62 cents, avec un point médian de 92,20 cents la livre.

L’Australie devrait connaître une quatrième année consécutive de grande production de coton en 2024/25, prévue à 5,5 millions de balles selon le département américain de l’Agriculture (Usda), en hausse de 10% par rapport à 2023/24.

Au Brésil, l’USDA anticipe une récolte record de coton en 2024/25 avec une hausse des superficies de 13% à 1,87 millions d’hectares et une production de 15,4 millions de balles.

En Inde, en revanche, la production de coton devrait légèrement baisser, -2,3%, à 25,4 millions de balles en 2024/25 mais les exportations progresseront de 20% à 2,4 millions de balles.

En Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso il est ancipité par l’Usda un rebond de près de 40% de la production (Lire : Au Burkina Faso, rebond anticipé de près de 40% de la production de coton en 2024/25) tandis qu’elle serait en légère augmentation au Mali (Lire : Après le rebond de 2023/24, la production de coton au Mali se stabiliserait).

Aux États-Unis, le US Cotton Trust Protocol, c’est à dire la norme américaine du coton cultivé de manière durable, représente 23% de la superficie cotonnière américaine à) 1,6 million d’acres. Le rapport annuel 2023 du US Cotton Trust Protocol montre aussi que le nombre de producteurs à triplé depuis 2020 à 975.

HUILE DE PALME

Les prix à terme de l’huile de palme sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange ont chuté hier à 4 397 ringgits ($928,22), mettant fin à une reprise de quatre séances dans un contexte de prises de bénéfices et de baisse des activités commerciales en raison de vacances en Chine, tandis que les acteurs du marché attendaient les données mensuelles sur les stocks finaux. Toutefois, par rapport à vendredi dernier les cours sont en progression à 4 197 ringgits la tonne.

Les contrats à terme sont solides en raison de la prochaine fête de l’Aïd. Le mois de Ramadan entraîne un ralentissement de la production et le temps chaud des dernières semaines a entraîné une baisse des rendements, il y a donc une pénurie d’huile de palme sur le marché en ce moment“, indique à Reuters un négociant basé à Kuala Lumpur. La demande est soutenue avec des exportations de produits malaisiens à base d’huile de palme pour le mois de mars en hausse entre 11,77 % et 29,2 %, selon les inspecteurs de fret Intertek Testing Services, AmSpec Agri et la Société Générale de Surveillance.

En Inde, les importations indiennes d’huile de tournesol ont grimpé de 51 % en mars par rapport au mois précédent pour atteindre 448 000 tonnes, la baisse des prix ayant conduit les raffineurs à augmenter leurs achats, tout en réduisant ceux de l’huile de palme concurrente, selon une enquête auprès de cinq revendeurs réalisé par Reuters cinq revendeurs. Quant aux importations d’huile de palme, elles ont chuté de 3,3% à 481 000 tonnes. Les importations d’huile de palme brute (CPO) sont proposées à environ $1 020 la tonne CAF en Inde pour une livraison en mai, tandis que l’huile de soja et l’huile de tournesol sont proposées respectivement à environ $1 000 $ et $960 dollars la tonne. Les importations d’huile de soja en mars ont bondi de 27% à 220 000 tonnes par mais étaient bien inférieures à la moyenne mensuelle des importations de 306 000 tonnes observée au cours de la dernière campagne commerciale terminée le 31 octobre, ont estimé les concessionnaires.

L’augmentation des importations d’huile de tournesol et d’huile de soja a porté les importations totales d’huile comestible de l’Inde en mars au plus haut niveau en six mois à 1,149 million de tonnes, en hausse de 18,7 % par rapport au mois précédent.

Toujours en Inde, la production indienne de colza et de moutarde devrait augmenter de 7 % par rapport à l’année dernière pour atteindre un record de 12,09 millions de tonnes (Mt) en 2024. Une hausse, principalement due à une croissance de 5 % de la superficie cultivée, à 10 millions d’hectares selon l’Association indienne des extracteurs de solvants (SEA.

En Malaisie, l’Office malaisien de l’huile de palme (Mpop) a exhorté les acteurs de l’industrie de l’huile de palme à saisir l’opportunité en or d’exporter des produits à base de tocotriénol de palme (vitamine D) vers la Chine après avoir obtenu le 13 mars l’autorisation pour l’exportation et l’utilisation dans des applications alimentaires en Chine.

L’Indonésie, en mettant à jour de la carte des plantations de palmiers en 2023, s’est rendue compte qu’elles étaient plus importantes couvrant une superficie totale de 17,3 millions d’hectares, contre 16,8 millions en 2022.

RIZ

Chute des prix à l’exportation en Asie cette semaine.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté cette semaine à leur plus bas niveau depuis début février, à $540-$548 la tonne contre $550-$558 la semaine dernière sous la pression d’une demande atone. Les prix ont atteint un niveau record de $560 le mois dernier après que les autorités douanières ont modifié la méthode de calcul des droits d’exportation de 20 %, entraînant ainsi un prélèvement plus élevé. La demande des acheteurs asiatiques a été modérée, ce qui a fait baisser les prix par rapport aux sommets du mois dernier, a déclaré Himanshu Agarwal, directeur exécutif de Satyam Balajee.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont baissé pour la quatrième semaine consécutive à $570 la tonne contre $585-$590 la tonne la semaine dernière. Une baisse imputable principalement à un baht plus faible et à l’arrivée d’une offre supplémentaire.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont baissé à $580 la tonne contre $590-$595 dollars il y a une semaine. “La demande reste saine, mais les acheteurs ne proposent que des prix plus bas“, indique un négociant basé à Hô Chi Minh-Ville. La récolte en cours de la récolte hiver-printemps, la plus importante de l’année, se terminera dans plus d’une semaine. “Avec la fin de la récolte, je pense que les prix vont bientôt remonter”, souligne un négociant.

L’Indonésie a importé 650 000 tonnes de riz et signé des contrats d’importation pour 350 000 tonnes supplémentaires pour 2024, a indique le chef de l’agence nationale d’approvisionnement alimentaire (Bulog), Bayu Krisnamurthi. Sur le million de tonnes convenues pour l’importation, plus de la moitié proviendrait du Vietnam et le reste de la Thaïlande, du Pakistan et du Cambodge, a-t-il précisé. Ces importations font partie du quota d’importation de riz de l’Indonésie de 3,6 millions de tonnes pour 2024.

SUCRE

Guère de changement sur le marché du sucre. Le roux coté à New York est passé de 22,52 cents la livre jeudi dernier (les marchés étant fermés vendredi) à 22,36 cents hier soir sur l’échéance mai. Quant au sucre blanc, la tonne a clôturé hier à $650,70 la tonne contre $652,50 jeudi dernier.

Les négociants estiment que le marché est actuellement bloqué dans une fourchette de négociation récente, avec des ventes au-dessus de 23 cents plafonnant toute nouvelle avancée et une bonne demande autour de 21 cents évitant une cassure en dessous.

En Thaïlande, la trituration de canne à sucre en 2024/25 pourrait dépasser 100 millions de tonnes (Mt) après avoir atteint une estimation 82 Mt pour la saison en cours, estime Czarnikow dans Sugaronline. Les fortes précipitations inattendues en septembre et octobre ont contribué à une révision à la baisse à de 66,5 millions tonnes (Mt), le plus bas depuis une décennie. “Nous craignions une baisse de 23 % des rendements de la canne à sucre, mais la baisse finale n’a été que de 8 %”, a déclaré l’analyste Kanjanaporn. Dechwan. La canne à sucre sera la culture la plus rentable en Thaïlande pour la première fois en cinq ans, selon à Czarnikow. Cela devrait contribuer à augmenter la superficie consacrée à la canne à sucre et inciter les agriculteurs à investir dans un meilleur entretien de la canne à sucre et davantage d’intrants sur le terrain, ce qui entraînera des rendements de canne plus élevés dans la saison à venir. “Nous pensons que le broyage de canne 24/25 pourrait dépasser 100 millions de tonnes pour la première fois en six ans”, conclut Kanjanaporn Dechwan.

En Egypte, l’Autorité générale pour l’approvisionnement des produits de base (GASC), a acheté 250 000 tonnes de sucre brut pour livraison en mai, juillet et août, a indiqué jeudi un communiqué du ministère de l’Approvisionnement.

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