3ème Forum pour l’investissement en Afrique qui “change, bouge et avance”

 3ème Forum pour l’investissement en Afrique qui “change, bouge et avance”
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Le 3ème Forum pour l’investissement en Afrique (AIF) s’est ouvert hier à Abidjan et clôturera ses travaux demain. « Dans les 72 heures qui viennent, nous aurons retenu pour vous, investisseurs, plusieurs projets prêts pour l’investissement. Ceux-ci vont des énergies renouvelables à l’hydroélectricité, en passant par les infrastructures gazières, les chemins de fer, les routes et le transport maritime. Ils comprennent l’agriculture, la santé, l’exploitation minière, la fabrication d’engrais, les infrastructures portuaires et les transports urbains verts. Ils comprennent également le sport, le logement urbain et les fonds d’investissement privés », a expliqué en introduction le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi A. Adesina. La BAD est un des huit partenaires fondateurs de la plateforme avec Africa 50, Africa Finance Corporation, la Banque africaine d’import-export, Development Bank of Southern Africa, Trade and Development Bank, la Banque européenne d’investissement et la Banque islamique de développement.

En tête de liste des nombreux secteurs clés pouvant intéresser les investisseurs, le vice-président de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, qui représentait le président Alassane Ouattara, a évoqué la transformation et le développement de la consommation en Côte d’Ivoire de produits issus de matières premières comme le cacao et la noix de cajou. Le vice-président qui s’est voulu l’écho de cette « Afrique [qui] change, bouge et avance ».

Dans leurs interventions respectives, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, comme la présidente de l’Éthiopie, Salhe-Work Zewde, ont tous deux également mis l’accent sur la sécurité alimentaire et donc l’agriculture. Le Zimbabwe a rappelé qu’il était devenu autosuffisant en blé en quatre ans, souhaitant développer la construction de barrages agricoles, de hubs scientifiques et de transformation technologique du continent. Pour l’Ethiopie, la priorité est la transformation agricole aux côtés de la propulsion du secteur minier, le développement du potentiel touristique, des TIC, l’accroissement du commerce d’exportation et la construction de parcs industriels.

Quant au président du Ghana, Nana Akufo-Addo, il a plutôt invité à investir dans les infrastructures routières et ferroviaires pour interconnecter les pays africains, la construction d’infrastructures sanitaires de classe mondiale, les infrastructures scolaires formant des ingénieurs, sans oublier les investissements qui permettent de prévenir les changements climatiques.

The place to be….

Pour ceux qui veulent investir en Afrique, les Market Days du Forum, qui se déroulent aujourd’hui et demain, se veulent riches en opportunités. Ils ont permis de mobiliser $ 110 milliards d’intérêts d’investissement pour l’Afrique depuis le lancement du Forum en 2018 et le président Alassane Ouattara, espère que le seuil des $100 milliards sera franchi lors de cette seule édition. Un pari audacieux bien que, si les investissements directs étrangers en Afrique ont chuté de $ 47 milliards en 2019 à $ 40 milliards en 2020 à cause de la Covid-19, ils ont quasiment doublé en 2021 avec $ 83 milliards, selon les chiffres de la BAD.

Des Market Days qui tendent à “réduire l’écart considérable entre la perception des risques liés à l’investissement en Afrique et la réalité”. Pour preuve, l’Afrique a le plus faible taux de défaillance sur les projets d’infrastructure parmi les régions du monde — 5,5 % — contre 12,9 % pour l’Amérique latine, 8,8 % pour l’Asie ou encore 5,9 % en Europe de l’Ouest, a précisé le président de la BAD.

Quels secteurs sont mis en avant cette année ? La priorité est donnée aux secteurs susceptibles d’aider les économies à relever le triple défi de l’impact persistant du Covid-19, de la guerre de la Russie en Ukraine qui a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant, et du changement climatique. Il est mis en exergue les secteurs où l’Afrique a un avantage comparatif (les industries créatives, la musique, le cinéma, les textiles et les sports) ainsi que les domaines qui sont « prometteurs pour l’investissement et le développement » notamment la sécurité alimentaire, l’investissement environnemental, social et de gouvernance, et des technologies émergentes comme l’Internet des objets et la blockchain.

Rendez-vous pour dresser le bilan de cette édition….

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