Les sols africains au coeur de l’initiative environnementale française “4 pour 1000”

 Les sols africains au coeur de l’initiative environnementale française “4 pour 1000”
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Le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, doit se rendre sur le continent africain début 2016 pour discuter de l’initiative "4 pour 1 000", avec le président du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall.

L'initiative "4 pour 1000", lancée officiellement lors de la COP 21 à Paris début décembre par le ministre, a pour objectif de favoriser la séquestration du carbone dans les sols tout en augmentant les rendements.
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Selon les calculs de l’Institut national (français) de la recherche agronomique (Inra), une augmentation de 0,4% (ou 4 pour 1 000) de la quantité de carbone dans les sols, c’est à dire les stocks de matière organique, permettrait de compenser l’augmentation annuelle du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère.

L’Afrique est en première ligne car elle connaît un appauvrissement de ses sols en raison de la sécheresse, de l’érosion et de la désertification, souligne Scidev.net. Concrêtement, il s'agirait de couvrir au maximum la terre avec des paillis, du compost, du fumier ou avec des végétaux qui vont capter l’énergie solaire.
 
"La plupart des propositions se rapprochent de l’agroécologie. Mais, on ne peut pas se cacher que capter du carbone et le mettre dans la matière organique, cela demande aussi d’autres éléments : de l’eau, un peu d’azote, de phosphore. Les légumineuses peuvent apporter de l’azote dans certains cas. Mais on ne peut pas s’interdire totalement l’engrais azoté ou phosphaté, s’ils sont mis de manière raisonnable pour ne pas conduire à des dérèglements massifs des cycles géochimiques. Sur certaines terres, il ne pousse plus rien et si l’on veut redémarrer la machine, il faudra remettre à certains endroits un peu de produits chimiques", explique Hervé Saint Macary du Cirad.
 
L’initiative "4 pour 1 000" comprend un programme de recherche sur l’état du carbone dans le sol, les techniques à utiliser et les dispositifs d’accompagnement, et un  plan d’actions à mettre en place par les pays signataires de l’initiative.
 

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