Engrais et céréales en bonne place au sommet Russie-Afrique

Le second sommet Russie-Afrique s’ouvre aujourd’hui à Saint-Pétersbourg au moment où la Russie compte sur le continent pour rompre son isolement. Quelque 49 délégations africaines participeront au sommet mais seulement 17 chefs d’États, en forte baisse par rapport aux 45 qui ont assisté au précédent sommet en 2019.

Un sommet qui se déroule dix jours après que Moscou n’a pas reconduit l’accord sur les céréales en mer Noire, bloquant les exportations ukrainiennes. Une décision qui a déjà provoqué une hausse d’environ 20% des prix du blé sur le Chicago Board of Trade et qui a été critiquée par l’Union africaine (UA). Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré sur Twitter  “Je regrette la suspension de l’Initiative pour les céréales de la mer Noire dont l’Union africaine avait été l’un des premiers défenseurs“. Ajoutant “J’exhorte les parties à résoudre tous les problèmes afin de reprendre le passage sûr et continu des céréales et des engrais d’Ukraine et de Russie vers les endroits où ils sont nécessaires, en particulier en Afrique.”

Vladimir Poutine s’est attelé à rassurer les pays africains en affirmant que la Russie serait prête pour les pays africains fourni à combler les expéditions ukrainiennes en fournissant des céréales, dont une partie gratuitement. Moscou a également proposé la création de couloirs logistiques et de hubs pour l’expédition de nourriture, d’engrais et autres produits. Pour l’instant aucun détail ni calendrier n’ont été donné.

Dans une document publié sur le site du Kremlin, la Russie et l’Afrique : unir nos efforts pour la paix, le progrès et un avenir prospère, Vladimir Poutine indique qu’en 2022, la Russie a exporté 11,5 millions de tonnes (Mt) de céréales vers l’Afrique et presque 10 Mt au cours du premier semestre 2023. « Et ce, malgré les sanctions imposées sur notre exportation qui entravent vraiment sérieusement l’exportation des aliments russes vers les pays en développement, compliquent la logistique des transports, l’assurance et les transactions bancaires » précise-t-il.