La Chronique matières premières agricoles au 5 novembre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 5 novembre 2020
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Drôles de marchés que ces places financières ! Les Etats-Unis traversent leur pire crise politique depuis des décennies, l’Occident est immobilisé par la maladie et pourtant, hier, Londres, Francfort, Paris, terminaient en hausse, certaines pour leur cinquième séance consécutive. Et Wall Street n’a pas été en reste, grimpant face à la perspective de voir le Sénat resté aux mains des Républicains alors que la Chambre des représentants est démocrate, réduisant ainsi les craintes de l'”Amérique des entreprises” même si le Démocrate Joe Biden arrive à la Maison Blanche. La “vague bleue” sur l’ensemble de l’Exécutif américain et du Congrès ne devrait apparemment pas avoir lieu. Si ces résultats électoraux devaient se confirmer, ce serait peu propice à un consensus sur un vaste plan de relance économique et donc à une forte demande de financement en dollars. D’où la baisse du billet vert face à un panier de devises, tombé à son plus bas niveau depuis deux semaines et même au plus bas depuis sept mois face au yen.

D’autre part, les marchés financiers considèrent que si cette situation politique se confirme, ceci limitera le risque de voir passer d’éventuelles réformes en profondeur de la fiscalité ou de la réglementation antitrust. En réduisant la probabilité de surprises politiques, ceci aiguise l’appétit des investisseurs pour le risque et relègue, au moins temporairement, au second plan les inquiétudes sanitaires et économiques, indique Reuters.

Je crois que le marché part du principe que Biden va gagner la Maison blanche mais que le Sénat ne passera pas aux mains des démocrates, et donc que la relance ne sera pas aussi importante que ça“, dit Marc Chandler, responsable de la stratégie de Bannockburn Global Forex à New York.

Le pétrole termine la période sous revue en baisse hier soir, le Brent étant à $ 40,78 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 38,63.

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE

CACAO

Si le prix du cacao a glissé à Londres durant la période sous revue, soit de vendredi dernier à hier soir, passant de £ 1 617 à £ 1 609 la tonne, en revanche, il a gagné du terrain à New York, grimpant de $ 2 305 à $ 2 318 la tonne. Un marché qui, en définitive, réagit davantage à un dollar faible qu’aux évènements en Côte d’Ivoire.

Pourtant, les élections en Côte d’Ivoire samedi dernier et la situation depuis lors est extrêmement tendue, perturbant toute la filière qui, rappelons-le, représente 15% du PIB ivoirien et 45% de la production mondiale en 2019/20. De lundi à mercredi, les arrivages aux port d’Abidjan et de San Pedro ont chuté à 29 000 tonnes (t) contre 62 000 t sur les trois premiers jours de la semaine précédente, ont indiqué les exportateurs à Reuters. Des volumes en-deçà de ceux enregistrés sur ces mêmes trois jours l’année dernière qui étaient de 44 000 t.  

“Il  y a davantage de craintes et d’inquiétude parmi les planteurs, les intermédiaires et les acheteurs depuis ce week-end avec les tensions politiques qui augmentent et les clash. Personne ne pense au cacao actuellement“, souligne un directeur commercial d’un exportateur de cacao basé à Abidjan.

Les activités de récolte et sur les plantations de façon générale ont diminué dans les zones cacaoyères ce qui inquiète aussi parce que la production s’annonce record sur cette récolte principale en cours. Or, si les fèves ne peuvent pas être acheminées régulièrement aux ports d’Abidjan et de San Pedro, cela peut affecter leurs conditions de stockage et de séchage dans les fermes et donc leur qualité. En outre, des planteurs qui ne vivent pas sur leurs plantations mais en ville craignent de s’y rendre, pour leur sécurité, ce qui impacte l’activité de production.

Ceci dit, ce premier mois de campagne est beau ! Entre le 1er octobre et le 1er novembre, les arrivages de fèves aux ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 406 000 t, en hausse de 12,1% par rapport à la même période l’année dernière, selon les estimations des exportateurs.  

Côté pays consommateurs, les importations de fèves aux Etats-Unis auraient totalisé 21 083 t en septembre, en hausse par rapport aux 20 190 t recensées en août, selon les autorités américaines.

Côté entreprises, le géant suisse du chocolat Barry Callebaut a ouvert mardi son quatrième bureau et son troisième centre Chocolate Academy  en Chine, à Shenzhen, après Suzhou, Shanghai, Beijing. Il s’agit de sa 23ème Chocolate Academy au plan mondial. En Chine, ces 12 dernières années, quelques 5 000 artisans chocolatiers sont passés par la Cholcolate Academy de Barry Callebaut pour être formés.

CAFÉ

A l’instar de l’évolution sur le marché du cacao et de l’impact du dollar, le café à New York, soit l’Arabica, a gagné du terrain au cours de la période sous revue, passant de $ 1,044 la livre (lb) vendredi dernier à $ 1,0595 hier soir, tandis que le Robusta, coté à Londres, baissait de $ 1 351 la tonne en fin de semaine dernière à $ 1 339 hier.

Côté fondamentaux -l’offre et la demande, le marché s’inquiète de l’impact de la tempête sur les zones de production au Vietnam mais aussi de l’insuffisance des pluies au Brésil, le n°1 mondial du café Arabica entrant aussi dans son année basse du cycle végétal biennal du café. Selon la banque d’investissement Itau BBA, sa production pourrait chuter de 14% à 21%, à 53,6-58,3 millions de sacs de 60 kilos (Ms) durant la campagne 2021/22 (juillet/juin) contre 67,9 Ms cette campagne dernière. De ce fait, la banque estime que le marché mondial caféier devrait passer d’une situation excédentaire de 9,8 Ms en 2020/21 à celle déficitaire de l’ordre de 1,7 à 6,5 Ms en 2021/22.

Une situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur certains acteurs brésiliens qui ont vendu d’importants tonnages par anticipation, voulant profiter du réal dévalué face au dollar et donc de leur café compétitif à l’international : ils pourraient ne pas être en mesure d’honorer l’ensemble de leurs contrats, met en garde la banque Itau BBA.

De son côté, l’Organisation internationale du café (OIC) a estimé l’excédent mondial à 1,24 Ms sur la campagne 2019/20 qui vient de s’achever, soit un peu moins que les 1,54 Ms estimées le mois précédent. Ceci dit, l’ICCO semblerait “sceptique”, selon la Commerzbank, quant à la tendance à venir sur 2020/21 et l’impact que les nouveaux confinements auront sur la demande.

En Colombie, la production durant ce premier mois d’octobre de la campagne 20209/21 a été en baisse de 15% par rapport à octobre 2019, à 1,16 Ms de café Arabica lavé, a annoncé la Fédération nationale du café. Les exportations ont chuté de 14%, à 1,04 Ms. La Fédération estime la production cette année entre 13,5 et 14,6 Ms. Rappelons qu’en 2019, elle avait augmenté de 9% par rapport à 2018, à 14,8 Ms, et ses exportations de +7%.

Au Costa Rica, les exportations (Arabica) ont bondi de 77% en octobre par rapport à il y a un an, à 17 416 sacs. Sur l’ensemble de la campagne 2019/20, ses ventes à l’international ont grimpé de 6,7%

Cette semaine, le marché asiatique était encore calme. Au Vietnam, l’activité liée à la nouvelle campagne 2020/21 ne devrait démarrer qu’à partir de la mi-novembre. Ainsi, dans les zones de production des  Central Highlands, les transactions ont été très limitées, le kilo de café étant acheté aux planteurs à environ 33 200 dongs ($ 1,43) contre 32 400 à 34 000 dongs il y a une semaine. A l’export, les traders ont proposé le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, avec une prime de $ 170 à $ 180 la tonne sur Londres contre $ 170 à $ 200 la semaine dernière.

En Indonésie, les traders dans la province de Lampung sur l’île de Sumatra ont vendu avec une prime allant de $ 170 à $ 270 sur le contrat janvier à  Londres. Notons que l’Indonésie a exporté 16 345 t en octobre, en chute libre de 39% par rapport à octobre 2019 et de -18% par rapport à septembre 2020, selon les statistiques gouvernementales.

Côté marchés, le géant américain Starbucks poursuit son expansion géographique et a déclaré lundi ouvrir d’ici l’été prochain un magasin dans la capitale du Laos, à Vientiane. Ce coffee shop sera opéré par Coffee Concepts, filiale de Maxim’s Caterers de Hong Kong. A noter que la plupart des Laotiens boivent du café instantané sucré et avec du lait comme dans beaucoup d’autres pays en Asie. Rappelons que le pays est producteur et exportateur de café, avec  ses propres artisans torréfacteurs.

CAOUTCHOUC

Les cours du caoutchouc ont continué de glisser cette semaine avec la prise des bénéfices des investisseurs, les incertitudes des marchés, la montée des infections mondiales à la Covid-19 et le confinement d’une partie des pays européens. Néanmoins, les cours qui avaient plongé de 9% mercredi sont remontés jeudi avec la solidité du marché de Shanghai, le rally du marché boursier de Tokyo et Wall Street, et des inquiétudes persistantes sur la baisse de l’offre des producteurs d’Asie du Sud-Est pour clôturer à 216,3 yens ($2,1) sur l’Osaka Exchange (OSE) contre 250,2 yens vendredi dernier. Sur le marché de Shanghai, de 15 680 yuans vendredi dernier, les cours ont clôturé hier à 15 010 yuans ($2 266) la tonne.

Les prix du caoutchouc ont grimpé à un plus haut depuis plus de trois ans, grimpant de 36% sur l’OSE au mois d’octobre, alors que la demande de gants de protection augmente en raison de la pandémie de la Covid-19 et de la reprise de l’utilisation industrielle en Chine, les approvisionnements restant serrés, les producteurs peinent à reconstituer les stocks (Lire : L’Europe confinée va-t-elle stopper l’envolée du caoutchouc).

En Thaïlande, le cabinet a approuvé mardi 10,04 milliards de bahts ($327 millions) de subventions pour les planteurs de caoutchouc pour compenser les pertes subies suite à la Covid-19. La porte-parole adjointe du gouvernement, Ratchada Thanadirek, a déclaré que le programme de subventions vise à garantir à 1,8 million de producteurs de caoutchouc un revenu stable jusqu’en septembre prochain. Dans le cadre du programme de subventions, a-t-elle dit, le prix garanti des feuilles de caoutchouc brut est de 60 bahts par kilo, du latex de 57 bahts par kilo et des fonds de tasses à 23 bahts par kilo. Les producteurs de caoutchouc doivent s’inscrire auprès de l’Autorité thaïlandaise du caoutchouc pour participer au programme.

Le prix thaïlandais du caoutchouc naturel sur les marchés intérieurs a continué d’augmenter en raison de la demande, notamment celle pour la fabrication des gants, face à une moindre offre,  a déclaré mardi  le gouverneur de l’Autorité du caoutchouc de Thaïlande (RAOT), Nakorn Tangavirapat. Les prix intérieurs du caoutchouc naturel ont récemment augmenté à 81 baht ($2,60) le kilo et pourraient même monter jusqu’à 100 bahts dans un proche avenir, la demande dépassant les approvisionnements,  ajoute le gouverneur en précisant que les prix du caoutchouc sur les marchés intérieurs ne baisseront pas en dessous de 70 bahts le kilo jusqu’à la fin de cette année, compte tenu de la demande croissante sur les marchés nationaux et d’exportation. Le mois dernier, la Thaïlande a produit 441 000 tonnes de caoutchouc naturel pour une demande intérieure de 491 000 tonnes, selon le gouverneur du RAOT.

COTON

Léger regain des cours du coton qui on clôturé hier à 70,7 cents la libre contre 68,92 cents vendredi dernier. Le marché est dans l’attente du résultat des élections présidentielles américaines, ce qui a accru la volatilité. La récolte américaine devrait être à nouveau réduite dans le prolongement des mauvaises conditions météorologiques, le rapport WASDE publié le 10 novembre devrait le confirmer. La multiplication mondiale des cas de coronavirus, et le retour au du confinement dans plusieurs pays d’Europe, font peser des incertitudes sur la reprise de la demande.

Le Comité consultatif international du coton (ICAC) anticipe dans ses dernières estimations, une production supérieure (24,9 Mt)  de 500 000 tonnes à la consommation (24,4 Mt) pour 2020/21. Si plusieurs grands  producteurs devraient voir leur production baisser en 2020/21 – États-Unis, Brésil, Pakistan, Afrique de l’Ouest -, les deux premiers producteurs mondiaux de coton l’Inde et la Chine verront leur production progresser.  De son côté, Cotlook a revu fin octobre  à la hausse  (+598 000 tonnes) la consommation mondiale (24,034 Mt) par rapport à son estimation de septembre tandis que la production a été abaissée  de 144 000 tonnes,  notamment aux Pakistan, en Afrique Zone France  et en Australie, à 24,387 Mt.  Ainsi, observe Cotlook,  les stocks mondiaux devraient augmenter de 353 000 tonnes d’ici la fin de la campagne, contre près de 1,1 Mt anticipé il y a un mois.

En Inde, les exportations de coton pourraient grimper de 40% en 2020/21 par rapport à il y a un an à 7 millions de balles (Mb), soit son niveau le plus élevé en sept ans, la dépréciation de la roupie et la remontée des prix mondiaux permettant aux exportateurs de décrocher des contrats d’exportation, a déclaré à Reuters Atul Ganatra, président de l’Association cotonnière de l’Inde. La hausse des exportations du plus grand producteur de coton du monde pourrait peser sur les prix mondiaux et limiter les expéditions de concurrents comme les États-Unis et le Brésil vers les principaux acheteurs asiatiques.

Le coton indien est très compétitif. Il est proposé à environ 74 cents la livre, coût et fret, aux acheteurs en Chine, au Bangladesh et au Vietnam pour une expédition en novembre, contre plus de 77 cents pour l’origine  Brésil et des États-Unis, selon les négociants. La plupart des expéditions se dirigent vers la Chine et le Bangladesh, a déclaré Arun Sekhsaria, directeur général D.D. Coton. L’Inde aura un excédent considérable pour ses exportations, car le pays est prêt à produire plus de coton cette année que les 35,45 Mb de l’année dernière, a ajouté Arun Sekhsaria. En octobre, les commerçants ont exporté 700 000 balles et des contrats pour 1 million de balles supplémentaires ont été signés pour une expédition de novembre, a déclaré un concessionnaire basé à Mumbai. La disponibilité limitée des conteneurs a retardé les exportations de quelques jours et les exportateurs de coton ont demandé au ministère du Commerce de fournir plus de conteneurs, a ajouté Atul Ganatra.

Dans sa dernière estimation, le département américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la baisse la production  indienne en 2020/21 à 29,3Mb (480 livres) suite aux fortes pluies qui se sont abattues dans le centre et le sud de l’Inde.

HUILE DE PALME

La baisse de la production et la hausse de la demande ont propulsé les cours de l’huile de palme à un plus haut de plus de 8 ans, à 3 208 ringgits ($776,81) la tonne hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange contre 3 007 ringgits vendredi dernier. Les stocks d’huile de palme de la Malaisie en octobre ont probablement chuté de 9,8% d’un mois à l’autre pour s’établir à 1,56 Mt, atteignant un creux de trois ans, le temps pluvieux et les restrictions relatives aux coronavirus entravant la production tandis que les exportations devraient augmenter avec une demande accrue en Inde avec le Festival de Diwali, selon un sondage réalisé auprès de 8 opérateurs par Reuters. L’Office malaisien de l’huile de palme publiera les données officielles le 10 novembre. Selon AmSpec Agri Malaysia, les exportations de la Malaisie ont progressé de 4,32% en octobre.

En outre, la hausse des prix de l’huile de soja sur le Dalian et sur le Chicago Board of Trade a également soutenu les prix de l’huile de palme.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en Inde ont chuté cette semaine en raison de l’offre florissante de la nouvelle saison et d’une dépréciation de la roupie, tandis que les commerçants vietnamiens s’attendent à de nouvelles commandes des Philippines alors même que les approvisionnements intérieurs sont faibles.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont baissé à $366-$ 370 la tonne contre $370- $375 la semaine dernière. Les approvisionnements ont augmenté dans les États du Sud et de l’Est. Les achats de riz paddy de la nouvelle campagne de l’Inde auprès des agriculteurs locaux ont augmenté de 21% à la fin du mois d’octobre. Les agences gouvernementales ont acheté 20,46 millions de tonnes (Mt) de riz paddy entre le début de la saison de la dernière semaine de septembre et la fin octobre, contre 16,89 Mt au cours de la même période un an plus tôt, a annoncé lundi le ministère de l’Alimentation et de la distribution publique. La hausse des achats maintiendra les prix du riz paddy au-dessus du prix de soutien minimum fixé par le gouvernement alors même que le pays s’apprête à récolter une récolte record, mais exercera une pression sur les finances de la Food Corporation of India (FCI). Sur les 20,46 Mt achetées par les agences, la plupart, soit 14,28 Mt, ont été achetées à l’État du nord du Pendjab, a indiqué le département. Le Pendjab est l’épicentre des protestations contre les nouvelles lois agricoles. Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi insiste sur le fait que les nouvelles règles donnent aux agriculteurs la possibilité de vendre leurs produits à des acheteurs privés tout en achetant toujours des produits de base tels que le riz et le blé à des prix garantis. Mais de telles assurances n’ont pas réussi à apaiser des millions d’agriculteurs. 

Au Vietnam, les prix du Viet 5% n’ont guère évolué à  $493-$​​497 la tonne, contre $495 la tonne la semaine dernière. La demande devrait augmenter plus tard ce mois-ci en raison de l’anticipation de nouvelles commandes en provenance des Philippines, qui ont récemment souffert d’inondations et de tempêtes, a déclaré un commerçant basé à Ho Chi Minh-Ville. Cependant, les négociants ont déclaré que les approvisionnements nationaux en riz du pays étaient faibles et que les expéditions en novembre ne dépasseraient probablement pas les ventes d’octobre.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% se sont abaissés à $455- $458 contre $452 -$480  la tonne une semaine dernière suite à une demande modérée et à une offre plus abondante. La Thaïlande a exporté plus de 4 millions de tonnes de riz entre janvier et septembre 2020, en baisse de 31,9% par rapport à la même période un an plus tôt, selon les données de l’Association thaïlandaise des exportateurs de riz.

Au Bangladesh, la production de riz pluvial de  la récolte d’Aman devrait chuter jusqu’à 15% cette année, en raison d’inondations répétées et de pluies excessives, a déclaré un haut responsable du ministère de l’Agriculture.

La production mondiale de riz en 2020 devrait augmenter de 1,5 % en glissement annuel pour atteindre un record inégalé de 508,7 millions de tonnes (Mt) indique la FAO dans son dernier bulletin sur  l’offre et la demande de céréales. Ce niveau est légèrement inférieur (0,4 Mt) aux prévisions pour le mois d’octobre, ajusté par des perspectives plus favorables à l’Indonésie érodées par la baisse de la production au Myanmar et au Nigéria.

L’indice FAO des prix du riz était en moyenne de 108,6 points en octobre 2020, en baisse de 2,7% par rapport à septembre et son niveau le plus bas en sept mois. Les prix ont baissé dans tous les principaux segments de marché en octobre. Les baisses les plus fortes ont concerné les prix des parfums et des gluants, dont les indices respectifs se situent désormais à 13,1% et 34,2% en dessous des niveaux de l’année précédente. Les qualités Indica et Japonica ont été un peu plus résilientes, s’abaissant chacune de 2% d’un mois à l’autre en octobre, tout en dépassant leurs niveaux de l’année précédente de 6,5% et 12,3% respectivement.

SUCRE

Comme le cacao et le café, le sucre roux coté à New York est passé de 14,36 la livre (lb) vendredi dernier à 14,48 cents hier soir -dollar oblige, tandis que la tonne de sucre blanc glissait légèrement de $ 390,50 à $ 389,90.

Un marché en attente des bons vouloirs politiques en l’absence de nouvelles particulières impactant les fondamentaux que sont l’offre et la demande. Le marché était sur le qui-vive quant à la situation aux Etats-Unis (et cela risque de durer…) mais aussi en attente de la décision indienne quant aux subventions à l’export. Une mesure qui devrait être prise sitôt les élections passées.

Côté entreprises, le n°2 français Cristal Union estime que sa récolte de betterave sucrière pourrait chuter jusqu’à 30% cette année à cause de la maladie de la jaunisse  et la sécheresse. Les volumes de betteraves transformées chuteraient entre 20 et 30% par rapport à l’année dernière alors qu’initialement la coopérative ne s’attendait qu’à une baisse de 10 à 15%. Rappelons que le mois dernier, le ministère français de l’Agriculture avait réduit de 1,7 Mt ses prévisions de production nationale de betterave, à 30,5 Mt, 20% en dessous des volumes de l’année dernière.  

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