La Chronique matières premières agricoles au 8 octobre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 8 octobre 2020
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Difficile de suivre Washington dans ses évolutions…. Mardi, le président américain avait annoncé un gel des négociations entre Républicains et Démocrates concernant le plan de relance économique -que les premiers veulent être de $ 1 600 milliards et les seconds de 2 200 milliards- alors qu’hier, il déclarait sur Fox Business Network que les discussions entre les deux partis avaient repris et qu’il y avait de bonnes chances de parvenir à un accord. Les marchés espèrent au moins des mesures de soutien ciblées, notamment en faveur du secteur aérien en difficulté. Ainsi, les bourses européennes ont terminé hier soir en hausse, avec un dollar inchangé face à un panier de devises de référence, l’euro terminant à $ 1,1751.

Le marché pétrolier reste soutenu par les baisses de production liées à la grève dans le secteur en Norvège et surtout par l’arrivée de l’ouragan Delta sur le golfe du Mexique, qui a conduit à l’évacuation de près de 200 installations, précise Reuters.  Le Brent a clôturé hier soir à $ 42,84 le baril et le WTI américain à $ 40,74.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

En Côte d’Ivoire, n°1 mondial du cacao, les perspectives sur la campagne principale actuellement en cours, s’améliorent, ce qui pèsent sur les cours mondiaux. Ainsi, parti de £ 1 733 la tonne (t) vendredi dernier, le marché à terme à Londres a clôturé hier soir à £ 1 712. Quant à New York, le prix de la tonne est passée sur la même période de $ 2 482 à $ 2 473.

La Côte d’Ivoire où, contrairement au climat politique à trois semaines des élections présidentielles, la météo est très favorable, ce qui augure bien de l’évolution de la campagne principale qui  s’est ouverte le 1er octobre et dure jusqu’en mars. La pluviométrie a été au-dessus de la moyenne la semaine dernière suivi d’un soleil généreux ces derniers jours. Selon certains producteurs interrogés par Reuters, si les pluies sont bonnes ce mois-ci, les volumes cette campagne pourraient supplanter les niveaux déjà très élevés de la campagne dernière. A Soubré par exemple, le niveau de pluviométrie la semaine dernière a été de 11 mm au-dessus de la moyenne sur les 5 dernières années sur cette période de l’année.

Les arrivages aux deux ports ivoiriens ont totalisé 2,074 Mt sur l’ensemble de la campagne 2019/20? soit du 1er octobre 2019 au 30 septembre 2020, en baisse de 4,8% par rapport à la campagne précédente, a annoncé lundi le Conseil du café cacao (CCC).

Toujours en Côte d’Ivoire, le ton semble durcir à l’égard du travail des enfants en Côte d’Ivoire dont la lutte va crescendo, un impératif pour tout simplement rester dans le marché à plus ou moins brève échéance. Mercredi, trois planteurs dans le sud-ouest ont été arrêtés pour l’emploi de 11 enfants et deux adolescents, souligne la police. En décembre, plus d’une centaine d’enfants ont été trouvés et retirés de plantations. Rappelons qu’en mars, les budgets de la police ont été revus à la hausse pour ces actions et six centres opérationnels policiers, à proximité des régions  de production, ont été ouverts pour mieux faire face au travail forcé des enfants et à leur trafic.

En Indonésie, la valeur des exportations de produits transformés du cacao ont atteint $ 1,01 milliard et $ 549 millions au premier semestre 2020, en hausse de 5,13%, a indiqué hier le ministre de l’Industrie Agus Gumiwang Kartasasmita. C’est le troisième pays en importance pour la transformation du cacao derrière la Côte d’Ivoire et les Pays bas qui sont au coude à coude. En termes de production de fèves de cacao brute, l’Indonésie est au sixième rang mondial, avec 220 000 t, derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Equateur, le Nigeria et le Cameroun.

CAFÉ

Les prix du café Arabica continuent à subir la pression d’une récolte brésilienne pléthorique alors que la demande mondiale baisse avec des restrictions voire des fermeture de cafés et restaurants. Mais, après avoir atteint la semaine dernière un plus bas en deux mois, l’Arabica s’est quelque peu redressé tandis que le Robusta a plongé. Ainsi, parti de $ 1,0895 la livre (lb) à New York vendredi dernier, l’Arabica a clôturé hier soir à $ 1,1025. Quant au Robusta, la tonne à Londres est passée de $ 1 290 en fin de semaine dernière à $ 1 251.

Dans les pays producteurs asiatiques de Robusta, les prix au Vietnam ont baissé pour la troisième semaine consécutive car on est dans le creux de la campagne : 2019/20 est terminée, il n’y a quasiment plus de produits physiques sur le terrain et les fèves de la campagne 2020/21 commenceront à être récoltées véritablement qu’en novembre et n’arriveront sur le marché que fin novembre. Les producteurs dans les Central Highlands se sont vus offrir cette semaine 31 300 à 31 800 dongs ($ 1,35-1,37) le kilo contre 31 500 à 32 000 dongs la semaine précédente. A l’export, la prime sur Londres pour du Grade 2, 5% grains noirs et brisures, a été de $ 160 à $ 200 sur les contrats janvier contre $ 100 à $ 110 sur l’échéance novembre la semaine dernière. En Indonésie, la prime sur Londres a été de $ 150 à $ 270 sur le contrat novembre. La hausse de ces primes est liée à ce que le prix du Robusta a baissé cette dernière semaine à Londres. En outre, la récolte ralentit et donc l’offre se contracte en Indonésie.

Dans les entrepôts certifiés des marchés à terme, cela bouge en ce moment. Rappelons tout d’abord que les stocks d’Arabica dans les entrepôts du ICE (Intercontinental Exchange) sont à leurs niveaux les plus bas en 20 ans. Un afflux de café brésilien pourrait détendre la situation mais encore faut-il que la qualité du café brésilien réponde aux standards de qualité de l’ICE. Normalement, les contrats futures -à terme- de café Arabica sur l’ICE sont garantis par du café physique lavé.  Or, le Brésil produit essentiellement du café non lavé bien que cette campagne, il a produit du café de très haute qualité avec un pourcentage relativement élevé de grades de semi-lavé, selon les statistiques obtenues par Reuters. Aussi, vendredi dernier, 855 sacs de 60 kg d’Arabica du Brésil ont été gradés dans les entrepôts certifiés de l’ICE à Anvers, ce qui a permis en une seule journée de doubler les volumes de café brésilien entreposé à Anvers.  Toutefois, en parallèle, 3 060 sacs auraient été refusés lors du contrôle de qualité et tout porte à penser que ce serait du café brésilien, estiment des observateurs. Ce qui peut être dissuasif pour le n°1 mondial du café. Selon des rumeurs de marché, 200 000 à 500 000 sacs de café brésilien semi-lavés devraient être livrés dans les entrepôts certifiés d’ici la fin de l’année.  Rappelons que les prix du café sur la bourse sont étroitement corrélés aux niveaux de stocks. Depuis le 1er juillet, les prix ont grimpé de 32%, dépassant les $ 1,30 la livre (lb) alors que les stocks ont chuté de 29% à moins de 1,2 million de sacs (Ms).

Au Brésil où une récolte en dessous de la moyenne de ces 5 dernières années est attendue en  2021 suite à la sécheresse de ces derniers mois, selon des agronomes locaux interrogés par Reuters. Même s’il pleut davantage ces prochaines semaines  et durant l’été austral, les caféiers devraient peiner à retrouver leur vitalité, a-t-il été indiqué lors d’une réunion virtuelle mardi organisée par Cooxupe, la plus grande coopérative brésilienne de café et le n°1 des exportateurs brésiliens. La floraison est intervenue à un moment où les caféiers étaient faibles. Ainsi, la taille de la prochaine récolte demeure un grand point d’interrogation…

Au Costa Rica, producteur d’Arabica, les exportations ont dépassé les 1,134 Ms sur 2019/20, en hausse de 6,7% sur la campagne précédente, selon l’Institut national  Ihcafé. Les exportations sur le seul mois de septembre ont doublé par rapport à septembre 2019, à 56 448 sacs de 60 kg.

Quant à la Colombie, le pays se prépare à l’impact du phénomène météorologique La Niña. En septembre, le pays a produit 995 000 sacs d’Arabica lavé, en baisse de 9% sur septembre 2019. La production totale a grimpé de 9% à 14,8 Ms en 2019, avec des exportations en hausse de 7% sur 2018.

CAOUTCHOUC

Net rebond sur le marché du caoutchouc dont les cours ont gagné 4% passant de 183,9 yens vendredi dernier à 191,4  yens ($1,81) hier sur l’Osaka Exchange (OSE). Un  marché fortement influencé par l’environnement extérieur, les marchés financiers chinois, y compris les contrats à terme sur matières premières, étant fermés du 1er au 8 octobre pour les vacances de la Golden Week. Le marché a été rythmé par les Etats-Unis avec les espoirs d’un accord partiel sur un plan de relance en faveur des compagnies aériennes, des petites entreprises et des particuliers, tandis qu’un yen plus faible soutenait aussi le marché ainsi que le reprise du Nikkei et des cours du pétrole.

Le Cambodge a exporté 179 621 tonnes de caoutchouc au cours des neuf premiers mois de 2020, en hausse de 3,78% par rapport à la même période l’année dernière, selon les données du ministère de l’Agriculture, des forêts et de la pêche. Toutefois, au cours de cette période, le prix moyen du caoutchouc sur le marché international était en baisse de $51 par rapport à la même période en 2019 à $1 288 la tonne. Quant au prix moyen du latex, il était de $1 266 la tonne en septembre, en hausse de 26 $ par rapport à août, mais en baisse  de $64 par rapport à septembre de l’année dernière. Selon les données du ministère de l’Agriculture, le prix d’achat du caoutchouc domestique local au cours des neuf premiers mois se situait entre 4 100 riels par kilogramme pour le latex et 1 900 à 2 350 riels par kilogramme de latex congelé.

Côté entreprise, le leader mondial du pneumatique, le groupe français Michelin est accusé par Mighty Earth de s’être rendu complice en la dissimulant de la déforestation de plus de 2 500 hectares de forêts tropicale en Indonésie  (Lire : Caoutchouc : Michelin sur la sellette, via son partenaire indonésien, sur la déforestation).

COTON

La saison en cours des tempêtes et ouragans dans l’Atlantique, et cette semaine l’ouragan Delta qui devrait frapper aujourd’hui le sud des Etats-Unis, notamment la Louisiane,  a fait progresser  les cours du coton qui ont clôturé hier à 67,49 cents la livre – un plus haut de sept mois – contre 65,82 cents vendredi dernier. Depuis le creux de 50,41 cents le 1er avril, les cours ont gagné plus de 15 cents la livre, revenant à leur niveau d’avant la pandémie de la Covid-19.

Evolution du cours du coton depuis un an

Source : ICE

 

Avec la récolte du coton qui a déjà démarré dans les régions cotonnières du Sud des Etats-Unis, les fortes pluies attendues pourraient endommager les cultures. D’ores et déjà,  le département américain de l’Agriculture (USDA) dans son rapport hebdomadaire montre que seulement 40% du coton était en excellent/bon état contre 43% la semaine dernière. Le marché s’attend aussi à une nouvelle diminution de l’estimation de la production cotonnière américaine suite aux tempêtes et ouragans qui ont touché les Etats-Unis et endommagé une partie de la production. Le rapport sur l’offre et la demande mondiale agricole (WASDE)  doit être publié aujourd’hui.  Les prix  du coton ont été aussi soutenus par les gains sur les marchés des céréales. Cependant, les ventes américaines de coton cette semaine sont en recul. Mais la Chine, qui est en congé du 1er au 8 octobre pour la Golden Week, était quasi absente du marché.

Le 7 octobre s’est déroulée la deuxième journée mondiale du coton instituée en 2019 conjointement par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Centre du commerce international (ITC), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et Organisation des Nations unies pour l’agriculture (FAO) pour sensibiliser le  grand public au rôle important que joue le coton dans l’économie mondiale (Lire : Journée mondiale du coton à l’OMC : le coton africain toujours prisonnier des subventions). Suite à la pandémie de la Covid-19, la journée a été célébrée virtuellement à travers de nombreux événements à travers le monde.

L’Inde s’est doté d’un logo et d’une marque pour son coton, « Kasturi Cotton ». Cette nouvelle identité du coton indien a été lancée par la ministre des Textiles et du développement de la femme et de l’enfant, Smriti Zubin Irani, qui a indiqué aussi qu’un système de certification pour le coton biologique – 51% de la production mondiale vient de l’Inde –basé sur de des normes internationales sera introduit par étape dans l’ensemble de la chaîne de valeur  pour assurer la durabilité et la traçabilité du coton bio indien.

HUILE DE PALME

Rebond sur le marché de l’huile de palme avec des cours qui se sont élevés hier à 2 890 ringgits ($696,39) la tonne sur la  the Bursa Malaysia Derivatives Exchange contre 2 715 ringgits vendredi dernier. Les craintes de perturbations dans la production sont de plus en plus présentes avec des confinements ciblés en Malaisie dans les zones à taux élevé d’infection à la Covid-19, y compris le  principal Etat producteur le Sabah,  mais aussi de fortes précipitations attendues dans les deux principaux producteurs mondiaux, l’Indonésie et la Malaisie, dues au régime météorologique La Nina.

Réunis hier lors d’un webinaire, les principaux analystes du marché se sont montrés optimistes sur l’évolution des prix dans les prochains mois en raison de La Nina qui devrait affecter les approvisionnements en huile comestible dans un contexte de baisse du broyage du soja en Argentine et de la hausse des prix de l’huile de tournesol. Les fortes pluies provoquées par La Nina ont commencé à perturber la production dans les pays producteurs d’Asie du Sud-Est et réduiront l’offre mondiale cette année, a déclaré l’analyste James Fry de LMC International. Même analyse chez Dorab Mistry, directeur de la société indienne de biens de consommation Godrej, affirmant “Guettez une hausse des prix induite par La Nina à partir de janvier 2021 avec l’huile de soja en tête“. L’autre raison à une hausse des prix l’année prochaine sera l’amélioration de la demande tandis que l’offre d’huiles douces – huile de soja et de tournesol – sera moindre, indique Dorab Mistry.

Pour le directeur exécutif d’Oil World, Thomas Mielke, les prix de l’huile de palme brute indonésienne en janvier-juin 2021 passeront  à $700 la tonne. La politique de stockage de la Chine  pour des mesures de sécurité alimentaire devrait se poursuivre ainsi que l’achat de fonds, ce qui combiné aux problèmes de trituration du soja en Argentine, pourrait encore faire augmenter les prix de l’huile de palme ajoute Thomas Mielke. “Si les achats des consommateurs et les achats de fonds (se réunissent), il est possible que nous atteignions temporairement 3 200 ringgit ($771,08)“, a-t-il déclaré.

Toutefois, James Fry a averti que la hausse des prix de la palme pourrait freiner la demande des consommateurs, en particulier dans les pays à faible revenu. En outre, la hausse des prix de l’huile de palme ne peut pas se maintenir sans une hausse des prix du brut, a-t-il ajouté.

Coté entreprise,  le groupe américain Mars a affirmé le 6 octobre avoir mis en place une chaîne d’approvisionnement en huile de palme sans déforestation en réduisant drastiquement la liste des ses fournisseurs à moins de 100 d’ici la fin de l’année contre 1 500 auparavant. L’entreprise devrait encore réduire le nombre à moins de 50 usines d’ici 2022. Mars a utilisé la cartographie par satellite pour surveiller l’utilisation des terres avec une validation par un tiers grâce à son partenariat avec Earth Equalizer / Aidenvironment, pour simplifier et sélectionner les fournisseurs et les usines auprès desquels elle s’approvisionne.

RIZ

La faible demande mondiale en riz a freiné les exportations de la plupart des pays asiatiques avec des prix en légère baisse ou stables.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont légèrement fléchi à $470 -$475 la tonne contre $472-$477 la semaine dernière, les commerçants attribuant la légère baisse aux fluctuations du taux de change dans un contexte de demande relativement stable. “Il est encore possible que les prix baissent encore  car le volume de récolte devrait être plus important vers la fin du mois“, a déclaré un négociant à Bangkok.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont inchangés par rapport à la semaine dernière à $376-$382 la tonne, les prix ne baissant pas malgré une récolte abondante car l’appréciation de la roupie a soutenu les prix.

Les exportations de riz de l’Inde en 2020 pourraient augmenter de près de 42%  en 2020 rapport à 2019 pour atteindre un niveau record de 14 millions de tonnes, New Dehli profitant de la réduction des expéditions de la Thaïlande et du Vietnam (Lire : Exportations record de riz de l’Inde avec une forte demande des pays africains).

Au Vietnam, les prix du Viet 5%  se situent à $470 la tonne contre $460-$480 la tonne la semaine dernière, la demande des Philippines restant faible.

Le Liberia a bénéficié de $9,59 millions du Fonds d’adaptation au changement  climatique pour soutenir le projet de résilience climatique des filières cacao et riz (Lire : $ 10 millions au Liberia pour la résilience climatique du cacao et du riz).

En Corée du Sud, la production de riz devrait diminuer de 3% en 2020  à 3,63 millions de tonnes  (Mt) en raison principalement des mauvaises conditions météorologiques et de la réduction de la superficie cultivée, selon les données compilées par Statistics Korea. Ce montant représenterait le niveau le plus bas depuis 1980, lorsque la Corée du Sud produisait 3,55 Mt de riz. Cela marquerait également la cinquième année consécutive de baisse en glissement annuel et la quatrième année consécutive où la production se situe en dessous  du niveau de 4 Mt. La consommation de riz, un aliment de base essentiel pour les Coréens, a régulièrement diminué au cours des dernières décennies en raison principalement de changements dans le régime alimentaire et les habitudes alimentaires.

SUCRE

Le sucre continue à caracoler. Le roux a franchi la barre des 14 cents la livre, terminant hier soir à New York, à 14,22 cents contre 13,55 cents vendredi dernier. Le sucre blanc, quant à lui, est passé de $ 373,70 à $ 385,50 la tonne sur le marché à terme à Londres.

Au Brésil, la météo n’est pas bonne, tout comme en Thaïlande et en Russie ; quant à l’Union européenne, elle fait face à une déferlante de jaunisse qui ravage les champs de betteraves. Face à cela, le courtier Stone X estime que le déficit en 2020/21 atteindra 2,2 Mt étant donné la baisse de production et la hausse attendue de la demande. Auparavant, au mois d’août, StoneX estimait ce déficit à 1,3 Mt.

S’agissant de la situation européenne, la production en France, notamment dans l’importante zone de production de la région Grand Est, est en forte baisse. «Nous allons être loin de ce que nous avons d’habitude de voir dans nos champs, les rendements sont très faibles, nous avons une baisse sur les secteurs abimés par la jaunisse de l’ordre de 30% à 40%, c’est du jamais vu », explique à France3 Simon Pellot, producteur. La maladie s’est propagée suite à l’interdiction faite en Franc een 2019 de traiter les champs avec les fameux néonicotinoïdes sans qu’une alternative ne soit proposée. “Conséquence, la taille des betteraves est très petite. De plus, beaucoup de betteraves ne pourront pas être récoltées car les arracheuses à betteraves ne sont pas conçues pour arracher les petites betteraves“, souligne la chaine télévisée. Avec une baisse de rendement moyenne de 40 %, le manque à gagner est d’environ 1 000 €/ha pour les producteurs.

Côté entreprises, l’allemand Suedzucker, le n°1 des raffineurs européens, a annoncé hier une hausse de 142% de ses revenus trimestriels et a réaffirmé ses estimations d’un bénéfice annuel plus élevé qu’anticipé. Ses bénéfices opérationnels ont grimpé à € 68 millions au second trimestre de son exercice fiscal 2020/21 qui s’est achevé fin août 2020. Le groupe aurait bénéficié de la hausse des cours mondiaux du sucre, a-t-il été déclaré.

 

 

 

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