La Chronique matières premières agricoles au 18 septembre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 18 septembre 2020
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Souvent perception varie…. Après plusieurs séances de hausse, hier les bourses européennes ont eu un coup de blues. L’optimisme a cédé aux doutes sur la solidité de la reprise économique après les annonces de la Réserve fédérale qui, mercredi soir, a évoqué des signes de ralentissement de la reprise aux Etats-Unis sans ouvrir spécifiquement la voie à de nouvelles mesures de soutien ; la baisse des inscriptions au chômage a été plus faible qu’attendue et elles restent près de quatre fois supérieures à leur niveau du début d’année. Pour sa part, la Banque d’Angleterre a surpris les marchés en annonçant qu’elle continuait d’étudier la possibilité de recourir à des taux d’intérêt négatifs si nécessaire, en citant entre autres le risque d’un échec des discussions entre Londres et Bruxelles sur leurs relations post-Brexit ; ceci a fait chuter la livre sterling face aux autres monnaies. Cerise sur le gâteau, de directeur Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de son inquiétude face à l’augmentation du nombre de cas d’infection au coronavirus sur le continent, jugeant que cette évolution devait inciter les gouvernements à réagir. Dans toute cette morosité, une lueur d’optimisme peut, toutefois, se trouver dans les chiffres de mises en chantier de logements aux Etats-Unis qui ont augmenté de 4,1% en août pour atteindre 1,021 million en rythme annualisé et la hausse de 6% pour les permis de construire.

Hier, après avoir baissé pendant la majeure partie de la journée grâce aux nouvelles rassurantes sur la production pétrolière américaine après le passage de l’ouragan Sally, les cours du brut sont repartis à la hausse : le Brent a terminé à $ 43,26 le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à $ 40,91. Rappelons que l’ouragan a atteint mardi les côtés américaines sur le Golfe du Mexique. De catégorie 2 sur l’échelle à cinq niveaux de Saffir-Simpson, il a entraîné la fermeture de plus d’un quart de la production pétrolière et gazière extracôtière du golfe du Mexique. Sally est la 18e tempête dans l’Atlantique cette année et la huitième tempête tropicale ou ouragan à frapper les Etats-Unis, ce qui est “très rare, voire un record”, a déclaré Dan Kottlowski, météorologue en chef chez AccuWeather, à Reuters.

Côté changes, le dollar a baissé face à un panier de devises de référence, l’euro terminant à $ 1,1820.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALME RIZSUCRE

CACAO

Une semaine peu sereine pour le cacao qui a connu, mardi 15 septembre, un net rebond après que lundi la police à Abidjan ait tiré du gaz lacrymogène sur des manifestants contestant que l’actuel président Alassane Ouattara se présente pour un troisième mandat aux élections du 31 octobre. Ainsi, partie vendredi dernier de £ 1 801 à Londres, la tonne a grimpé mardi à £ 1 904, son plus haut depuis la mi-mai, avant que le marché ne s’apaise et termine hier soir à £ 1 856. A New York, la fève a évolué de $ 2 548 la tonne en fin de semaine dernière pour grimper mardi soir à $ 2 694 sur l’échéance décembre, avant de se replier et terminer hier soir à $ 2 600.

Les volumes d’exportation de cacao en Côte d’Ivoire entre le mois d’octobre -démarrage de la campagne 2019/20- et juillet ont été quasiment identiques à ceux sur la même période l’année dernière, en baisse que de 0,2% à 1 498 620 t, comme pour les produits semi-finis du cacao (beurre, poudre, chocolat) qui n’ont glissé que de 0,02% à 374 501 t, selon les données statistiques portuaires qui sont encore provisoires (Lire : Les ventes de caoutchouc caracolent en Côte d’Ivoire, le cacao stagne et les coton et café chutent).En revanche, les calculs des exportateurs portent à 2,060 Ms les arrivages aux deux ports ivoiriens entre le 1er octobre et le 13 septembre, en baisse de 5,4% sur la même période la campagne précédente.

Outre les évènements politiques en Côte d’Ivoire, la baisse des volumes d’arrivages de fèves aux ports camerounais par rapport à l’année dernière a soutenu les cours du cacao et ce d’autant plus que le marché s’attendait à ce qu’ils soient plus élevés.

En Indonésie, les exportations de cacao transformé ont grimpé de 5,29% au premier semestre par rapport à la même période l’année dernière, à 153 390 t contre 145 682 t. Cette augmentation serait due à ce que d’autres fournisseurs de produits du cacao étaient confrontés à des fermetures liées au coronavirus, a expliqué Edy Sutopo, le directeur des boissons, tabac et rafraichissements au ministère de l’Industrie.

CAFÉ

C’est la chute. La livre (lb) d’Arabica à New York est passée de $ 1,3245 vendredi dernier à $ 1,18 hier soir. Le Robusta a connu le même destin, chutant de $ 1 433 à $ 1 387 la tonne à Londres. En cause ? Le ciel… Les prévisions météorologiques au Brésil annoncent de la pluie, ce qui devrait booster les perspectives de récolte pour 2021. Citi s’attend à un excédent mondial important sur 2020/21 avec le Brésil en tête. On s’attend à ce que les prix chutent à $ 1,15 à New York.

Quant au Robusta, certes, il n’y a quasiment plus de produit physique au Vietnam, n°1 mondial de cette variété de café, mais la demande n’est guère dynamique non plus, ce qui a limité la chute des cours cette semaine. Les caféiculteurs dans les Central Highlands ont obtenu cette semaine entre 34 200 et 34 500 dongs le kilo ($ 1,47-1,49) contre 34 000 et 34 500 dongs la semaine précédente. Les traders ont proposé la tonne de Grade 2, 5% grains noirs et brisés, à l’export avec une prime de $ 70 à $ 80 sur le contrat de novembre à Londres, comme la semaine dernière. Quant aux volumes, le gouvernement vietnamien a annoncé lundi des exportations de café en baisse de 8,9% en août par rapport à juillet, à 100 188 t. Sur les huit premiers mois de l’année calendaire, ils ont glissé de 2,1% à 1,15 Mt.

En Indonésie, la prime était également inchangée et faible, variant dans une fourchette allant de $ 20 à $ 150.

Aux Etats-Unis, à fin août, les stocks de café vert ont baissé de 309 013 sacs de 60 kg pour totaliser 6,74 millions de sacs (Ms). Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle depuis février, notamment dans les ports de San Francisco et Baltimore. Toutefois, les stocks demeurent historiquement élevés puisqu’habituellement, ils sont inférieurs à 4 Ms. Ces volumes représentent le café tant dans les entrepôts que sur le marché physique.

En Côte d’Ivoire, les exportations de café ont chuté de 16,2% à 45 863 t sur les sept premiers mois de l’année calendaire (Lire : Les ventes de caoutchouc caracolent en Côte d’Ivoire, le cacao stagne et les coton et café chutent).

Côté entreprises, Nespresso a décidé d’un nouvel objectif de 2022 pour que tout son café, consommé chez soi ou commercialisé par des professionnels, soit neutre en terme d’émissions de carbone.

CAOUTCHOUC

Rebond sur le marché du caoutchouc après deux pertes hebdomadaires consécutives. Un rebond surtout porté par l’Osaka Exchange, les cours grimpant hier à 185,3 yens ($1,772) le kilo contre 176,7 yens vendredi dernier tandis que sur le marché de Shanghai, les cours sont passés de 12 210 yuans la tonne à 12 360 yuans ($1 828,96) hier à la clôture. L’arrivée du nouveau Premier ministre japonais Yoshihide Suga ainsi que des perspectives légèrement améliorées par la Banque du Japon ont été porteurs ainsi que l’accélération de la production industrielle en août en Chine.

En Malaisie, les exportations de caoutchouc naturel ont augmenté de 17,6% en juillet à 45 386 tonnes, contre 38 587 tonnes enregistrées en juin, selon le Département des statistiques de Malaisie (DOSM). La principale destination des exportations est la Chine (58,9%) puis l’Allemagne (6,0%), la Finlande (5,1%), l’Iran (3,9%) et Taïwan (3,0%). Les gants en caoutchouc étaient le principal produit d’exportation, la valeur des exportations ayant augmenté de 14,0%, passant de 2,78 milliards de ringgits malais ($673,5 millions) en juin à RM 3,17 milliards en juillet. Les stocks de caoutchouc ont diminué de 7,4% à 235 119 tonnes tandis que la production a augmenté de 24,7% à 41 801 tonnes. Mais sur une base annuelle, la production chute de 30,4%. Si le prix moyen du concentré de latex a baissé celui du SMR 20 a progressé.

La Malaisie s’engage à stabiliser les prix du caoutchouc et à augmenter sa valeur ajoutée en réponse à la pandémie de la Covid-19 qui a affecté la demande mondiale. Si le pays coopère dans ce sens avec les principaux pays producteurs mondiaux dans le cadre du Conseil tripartite international du caoutchouc(ITRC), le gouvernement envisage aussi d’accroitre l’utilisation du caoutchouc au niveau interne dans la construction des routes et la production de nouveaux produits y compris les gants en caoutchouc a indiqué le ministre adjoint des Industrie et des produits de bases des plantations, Wee Jeck Seng. Le gouvernement introduira également le concept de la ferme communautaire du caoutchouc pour augmenter l’approvisionnement en matières premières et ainsi générer des revenus supplémentaires pour les petits exploitants grâce aux cultures commerciales et à l’élevage. Il est également envisagé de mettre en œuvre le corridor de latex de la région orientale pour obtenir des produits locaux en latex et soutenir le développement de l’industrie de la fabrication de produits en caoutchouc.

La Thaïlande a vu ses exportations de gants en caoutchouc grimper de 38,5% sur la sept premiers mois de l’année pour atteindre $959 millions, selon le ministère du Commerce. En 2019, le pays a produit plus de 20 milliards de gants en caoutchouc exportés pour près de 90% et générant des recettes d’exportation de $ 1,2 milliard.

En Chine, les ventes d’automobiles en août ont augmenté de 11,6% à 2,19 millions de véhicules par rapport au même mois un an plus tôt, le cinquième mois consécutif de gain.

La Côte d’Ivoire a vu ses exportations de caoutchouc grimper de près de 44% sur les septe premiers mois de l’année à 625 548 tonnes (Lire : Le pari ivoirien du caoutchouc, notamment du latex, conforté).

COTON

Le marché du coton a à nouveau progressé cette semaine tout en restant dans la fourchette des 65 cents la livre. Hier, les cours clôturaient à 65,85 cents la livre contre 64,81 cents vendredi dernier. Une appréciation qui s’est effilochée au fur et à mesure de l’affaiblissement de l’ouragan Sally à l’approche des côtes américaines et donc des craintes d’éventuels dommages sur les cultures. Si la demande de coton est toujours faible, les achats chinois de coton américain soutiennent toujours le marché. «C’est remarquable, étant donné que le coton américain est actuellement beaucoup plus cher que ses concurrents. Les cinq cotations les moins chères de l’indice A vont de 65,75 cents (Indiens) à 74,00 cents (Côte d’Ivoire / Burkina Faso), tandis que la cotation américaine la moins chère est de 76,25 cents » observe Plexus Cotton.

Le dernier rapport du département américain de l’Agriculture, WASDE, a légèrement revu à la baisse la production de coton aux Etats-Unis en 2020/21, les tempêtes réduisant les rendements. Au niveau mondial, les prévisions de stocks de départ, la production, la consommation et les stocks de clôture pour 2020/21 sont inférieurs par rapport au mois dernier. Les stocks de départ sont abaissés en Inde, mais sont plus que compensés par les augmentations en Chine et au Brésil. La production est plus élevée en Chine, en Inde et en Australie, mais plus faible aux États-Unis, au Pakistan et en Turquie. La consommation est plus faible aux États-Unis, au Mexique et au Brésil. Le commerce mondial est légèrement plus élevé, les augmentations en Australie, au Brésil et en Inde compensant la baisse des exportations américaines. Les importations devraient être plus élevées pour le Pakistan et la Turquie, mais plus faibles pour le Vietnam. Les stocks de clôture mondiaux de coton en 2020/21 devraient atteindre 103,8 millions de balles, 1,1 million de moins qu’en août et 4,4 millions de plus qu’en 2019/20.

Les Etats-Unis ont revu à la baisse les sanctions envisagées pour lutter contre le travail forcé dans la province du Xinjiang (Lire : L’interdiction américaine du coton du Xinjiang en Chine infléchira-t-elle le marché du coton ?). Les douanes et la protection des frontières américaines (CBP) ont annoncé lundi cinq ordonnances de suspension (WRO) interdisant les importations de producteurs spécifiques de coton, de textiles, de vêtements, de produits capillaires et de pièces informatiques au Xinjiang, mais se sont abstenues de proposer des interdictions générales sur tout le coton et les tomates de la région. Pour le coton et textile, les sanctions portent sur le coton produit et transformé de Xinjiang Junggar Cotton et Linen Co Ltd et les vêtements produits par Yili Zhuowan Garment Manufacturing et Baoding LYSZD Trade and Business Co. Le commissaire par intérim du CBP, Mark Morgan, a déclaré que les enquêtes de l’agence sur les ordonnances régionales se poursuivaient tandis que le secrétaire adjoint par intérim du Département de la sécurité intérieure (DHS), Kenneth Cuccinelli, a affirmé «Nous voulons nous assurer que lorsque nous serons contestés – et nous supposons que nous le serons légalement – que nous l’emporterons et qu’aucune des marchandises que nous saisirions en fin de compte dans le cadre d’un tel WRO ne serait remise en cause », précisant que c’était plus une question juridique que de commerce.

Stephen Lamar, président de l’American Apparel and Footwear Association a déclaré jeudi aux législateurs que les interdictions d’importations américaines de coton ou d’autres produits de la région du Xinjiang «ferait des ravages» sur les chaînes d’approvisionnement. Tout en affirmant que l’industrie américaine luttait contre le travail forcé, il a reconnu que “En tant que pays, nous n’avons tout simplement pas la capacité ou la capacité de mettre en œuvre ou de respecter ou d’appliquer un WRO général ou la législation proposée pour le moment.” Toutefois, une grande enseigne de vêtement, le suédois H&M, a dès mardi annoncé qu’elle cessait toute relation avec le producteur de fil chinois Huafu Fashion Co tout en précisant qu’elle ne travaillait avec aucun fabricant de vêtements de la région.

L’USDA estime qu’environ trois quarts des exportations de tissus de Chine sont vraisemblablement réalisé avec du coton du Xinjiang. Le Bangladesh, le Vietnam et les Philippines sont les principaux marchés du tissu chinois. Les États-Unis sont la première destination des exportations de textiles et de vêtements pour le Vietnam et les Philippines, et la deuxième derrière l’UE pour le Bangladesh.

La Côte d’Ivoire a exporté 163 682 tonnes de coton sur les sept premiers mois de l’année, en baisse de 43% par rapport à la même période en 2019, selon les statistiques portuaires.

Le Togo a exporté 61 000 tonnes de coton en 2019, en hausse de 38,64% par rapport à 2018 ( Lire : Hausse de 38% des exportations de coton au Togo).

HUILE DE PALME

Bouillonnant a été le marché de l’huile de palme cette semaine dont les cours ont grimpé à un plus haut de 8 mois pour clôturer hier à 2 976 ringgits ($719,36) la tonne contre 2 811 ringgits vendredi dernier. L’huile de palme a suivi le mouvement haussier des autres huiles concurrentes, comme le soja et l’huile de tournesol, tandis que la demande progresse avec une hausse de 12% des exportations d’huile de palme de la Malaisie sur la première quinzaine de septembre. La Chine a augmenté ses achats avant le Festival de la mi-automne et la Golden Week qui démarre le 1er octobre, indique un négociant basé à Kuala Lumpur. En revanche, du côté du premier acheteur mondial, l’Inde, la demande saisonnière avant le festival de Diwali reste incertaine alors que le nombre d’infections à la Covid-19 dépasse lescinq millions, faisant craindre un autre confinement pour contenir l’épidémie. Le président de l’Association indienne des producteurs d’huile végétale (IVPA), Sudhakar Desai, est plus confiant : “Nous prévoyons des importations d’huile de palme en septembre, octobre et novembre au volume habituel de 650 000 à 700 000 tonnes par mois“.

Dans une note Fitch Ratings estime que les prix de l’huile de palme brute devraient baisser au cours des prochains mois à mesure que les rendements et la production augmenteront avec de meilleures conditions météorologiques et la saisonnalité. Les rendements des grappes de fruits frais par unité de superficie de plantation mature ont chuté de 10% en moyenne au premier semestre 2020, a déclaré l’agence de notation, sur la base des données de sept entreprises. Cependant, les rendements augmentent progressivement suite à de meilleures précipitations depuis la fin de l’année dernière, a-t-elle déclaré. Toutefois, ajoute l’agence “Les prix de l’huile de palme pourraient continuer à être élevés, contrairement à nos attentes, si le régime climatique de La Nina exacerbe les conditions sèches dans les Amériques, affectant les rendements de soja”, a-t-il déclaré. En outre, un autre facteur est la pénurie de main d’œuvre en Malaisie.

RIZ

Les prix à l’exportation en Asie sont en retrait cette semaine avec la baisse de la demande de riz.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont restés inchangés à $387-$394 la tonne. La demande s’est atténuée, les principaux acheteurs ayant déjà stocké des volumes importants au cours des dernières semaines, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’État sud de l’Andhra Pradesh.

Les agriculteurs indiens ont semé du riz sur 40,2 millions d’hectares jusqu’à la semaine dernière, en hausse de 7,6% par rapport à l’an dernier.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont chuté pour une troisième semaine consécutive à $480-$504 la tonne contre $487-$510 la semaine dernière. Les prix pourraient chuter jusqu’à $450 car la demande n’a pas repris depuis des semaines, ont déclaré des commerçants de Bangkok.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% se sont infléchis à $485-$490 la tonne contre $490-$495 la semaine dernière. “La demande est faible, alors que la récolte automne-hiver a commencé dans certaines régions du delta du Mékong, ce qui exerce une pression à la baisse“, a déclaré un commerçant basé à Ho Chi Minh Ville.

Cependant, les exportations de riz en août ont augmenté de 26,3% pour atteindre 605 566 tonnes par rapport à juillet.

SUCRE

Le sucre roux s’est bien tenu cette semaine, parti de 11,92 cents la livre (lb) vendredi dernier pour clôturer à 12,62 cents hier soir à New York. Quant au sucre blanc, de $ 357,20 la tonne en fin de semaine dernière, il a terminé hier soir à $ 368,20 à Londres. Cette hausse, alors qu’il y a eu une importante livraison de produit physique à l’expiration du contrat octobre, témoigne d’une demande physique soutenue, se félicitent les négociants interrogés par Reuters. Autre facteur positif : la force de la valeur du réal brésilien face au dollar depuis le mois de juillet, ce qui réduit l’offre physique du géant latino-américain et l’incite à mettre moins de sucre sur le marché, stimulant les cours. Autre facteur explicatif encore, la hausse des prix du pétrole qui incite à accroître la production d’éthanol réduisant ainsi les volumes de canne destinés à produire du sucre.

Dans une première projection pour cette année, le ministère français de l’Agriculture estime la production de betterave sucrière à 32,2 Mt, en baisse de 15% par rapport à récolte 2019 qui a atteint 38 Mt.

D’autre part, la France a infligé une amende de € 390 000 à la coopérative Tereos pour ses règlements en retard de ses fournisseurs. Tereos qui a annoncé ce matin avoir “décidé de retarder son calendrier de démarrage des activités industrielles dans les régions touchées” par les fortes attaques de jaunisse virale et par la sécheresse. La perte moyenne de rendement est estimée à environ 12% par rapport à la campagne 2019/20, avec de fortes disparités régionales. “Dans les régions les plus affectées, la baisse peut dépasser les 30%”. Retarder le calendrier de démarrage des activités industrielles permet “aux associés coopérateurs affectés de disposer d’une période de végétation plus longue, favorable au rendement.”

Dans de nombreuses régions, les betteraves issues de semences non enrobées d’insecticide sont atteintes de «jaunisse», en raison d’un puceron vert vecteur de la maladie qui affaiblit les plantes“, explique notre confrère du Figaro. Et de poursuivre : “Le gouvernement a annoncé début août vouloir autoriser les agriculteurs à utiliser dès 2021 sous «conditions strictes» des semences de betteraves enrobées d’un insecticide interdit depuis 2018, afin de «pérenniser» la filière sucrière française, malgré l’opposition des défenseurs de l’environnement et des apiculteurs“.

Ceci dit, si les volumes de betteraves en France de Tereos pour la campagne sont attendus en baisse de 9% par rapport au niveau de la campagne 2019, il faut rappeler que 2019 était la deuxième meilleure performance historique du groupe en France, rappelle le communiqué de la coopérative. Quant à l’avenir, elle souligne qu'”après les résultats industriels records de la campagne 2019/20″, elle poursuit son programme en déployant la seconde phase du plan de transformation digitale, avec notamment le volet « usine 4.0 » sur le site de Connantre “permettent l’utilisation de technologies de Big Data pour optimiser des processus industriels clés”.

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