Les prix des céréales secondaires en Afrique de l’Ouest poursuivent leur hausse

 Les prix des céréales secondaires en Afrique de l’Ouest poursuivent leur hausse
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Globalement, les prix de céréales secondaires (maïs, millet, sorgho) ont poursuivi leur hausse saisonnière au mois de septembre mais se situent à un niveau supérieur à celui observé un an plus tôt. Toutefois, dans les pays où la récolte 2017 a démarré, en particulier dans les pays côtiers, les prix ont commencé à baisser, observe la FAO dans son rapport mensuel sur les tendances des prix alimentaires.

Au Mali, les prix du millet et du sorgho, en progression sur la plupart des marchés au mois de septembre, se situaient à des niveaux nettement plus élevés que l’année dernière. Une hausse consécutive à la période de soudure mais qui a été amplifiée par la persistance de l’insécurité dans le pays qui a perturbé les flux commerciaux, en particulier dans le nord et le centre du pays. En outre, la forte demande des zones à déficit vivrier dans les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, a également contribué à la hausse des prix. Toutefois, les distributions de vivres humanitaires et les perspectives favorables pour la nouvelle récolte, sur le point de commencer, devraient exercer une pression à la baisse sur les prix dans les prochains mois.

De même, au Burkina Faso, les prix des céréales secondaires ont augmenté en septembre, mais dans une moindre mesure, l’offre de produits toujours suffisante a compensé en partie la pression à la hausse de la demande soutenue au niveau sous régional.

Au Niger, les prix ont fortement baissé en septembre grâce aux importations en provenance des pays voisins et du début de la récolte, qui s’annonce bonne.

Au Sénégal, les prix du mil et du sorgho se sont encore renforcés suite à la baisse de la de la production en 2016 ainsi que celle des importations. Cependant, les cours se sont maintenus bien au-dessus de leurs niveaux d’il y a un an suite à la forte augmentation des derniers mois provoquée par des achats institutionnels importants, la baisse des importations en provenance du Nigeria et des déficits de production localisés en 2016. En outre, l’insécurité civile dans certaines régions continue d’entraver le fonctionnement normal du marché.

Au Ghana, avec la nouvelle récolte, qui est achevée dans le sud du pays et estimée bonne, les prix du maïs se sont affaiblis sur la plupart des marchés en septembre avec la nouvelle récolte.

De même, au Togo, les prix du maïs ont généralement baissé en septembre avec le début de la nouvelle récolte et ont été inférieurs à l’année précédente.

Au Nigeria, les prix des céréales secondaires ont affiché des tendances contrastées en et sont restés bien au-dessus de leurs niveaux un an plus tôt. En cause, la faiblesse de la monnaie, les restrictions commerciales ainsi que le conflit en cours dans le nord-est du pays. Le niveau élevé des prix des denrées alimentaires se reflète dans l’inflation annuelle des prix alimentaires qui, bien que légèrement inférieure au taux record enregistré en juillet, était encore élevée, à 20,3%.

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