15 pays africains identifiés par l’assureur-crédit Coface comme marchés porteurs
Très affectée par le ralentissement chinois et la chute du prix des matières premières, l’Afrique sub-saharienne affiche sa plus faible croissance depuis 2008 : 3,4 % en 2015 et 2,6 % en 2016, selon les prévisions de l'expert français en assurance-crédit Coface dans une étude publiée la semaine dernière. Pour faire face à ces risques externes croissants, les pays exportateurs de matières premières ont été incités à mettre en place rapidement des mesures d’ajustement. Nombreux sont ceux qui ont tenté de maintenir une parité du taux de change vis-à-vis du dollar, mais sans grand succès, tant les pressions baissières étaient importantes, souligne le communiqué. Plusieurs ont préféré restreindre les dépenses afin de contrôler la détérioration des finances publiques. Ces perturbations les ont installés dans une situation de fragilité, avec des conséquences structurelles profondes au vu de la persistance des chocs. Cependant, et malgré des disparités fortes au sein du continent, un élément permet de dire que ces pays pourraient être des marchés porteurs à moyen terme : la consommation privée.
Ceci dit, avec pour critères déterminants la démographie et la capacité de consommation des ménages, 15 pays ont été identifiés par Coface comme réunissant les conditions nécessaires à une progression de la consommation sur les 55 pays analysés, dont 4 en Afrique de l'Ouest : Nigeria, Côte d'Ivoire, Sénégal, Ghana, aux côtés des Gabon, Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Ethiopie, Tanzanie, RD Congo, Kenya, Rwanda et Angola.
Pour les 15 marchés prometteurs, le score combiné démographique / économique est supérieur ou égal à 40/100. Y figurent notamment les principaux exportateurs de pétrole, dont le Nigeria) et plusieurs exportateurs d’autres matières premières notamment minérales.
La distribution continue à progresser malgré des difficultés conjoncturelles et offre des perspectives de croissance en volume importantes. L’enrichissement de la population pourrait favoriser la consommation de produits à plus forte valeur ajoutée. Le développement d’infrastructures de distribution joue également un rôle clé.