KKO International en période d’ajustements

 KKO International en période d’ajustements
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L'agro-industriel belge KKO International, créé en 2010 et en plein développement pour mettre en place une production "innovante" et "intensive" de cacao en Côte d'Ivoire, a annoncé hier des résultats financiers en berne. Rappelons qu'il s'agit de la première année de cotation, la société ayant été introduite en octobre dernier sur les marchés d'Alternext Bruxelles et Paris, marchés boursiers destinés aux petites et moyennes entreprises.

Ainsi, "dans un contexte d'investissement et de démarrage d'activité" auquel il faut ajouter une récolte d'automne peu significative, qui a néanmoins rapporté € 173 000, le déficit du résultat d'exploitation du groupe s'est creusé à € – 4,43 millions sur l'année 2015, au 31 décembre, contre – 1,4 millions en 2014. La perte nette atteint € – 4,8 millions contre – 2,1 millions en 2014.

Ceci dit, sa trésorerie nette disponible est positive, à € 1,79 millions alors qu'en 2014 elle affichait un endettement net de 8,3 millions.

Un renforcement de fonds propres de € 15 millions

Ce résultat d'exploitation négatif s'explique par deux facteurs majeurs, dont les frais d’honoraires (un peu plus de € 1 million) encourus dans le cadre de l’introduction en bourse. Le groupe rappelle ses trois opérations financières majeures sur 2015, à savoir sa première augmentation de capital en avril 2015 à concurrence de € 1,5 million par apport en nature de créances ; la fusion fin juillet 2015, de KKO International avec KKO Investors SA ; son introduction en bourse qui a permis de générer € 6,54 millions auprès d’investisseurs institutionnels et particuliers, en plus d’une conversion de dettes en capital à concurrence de € 8,9 millions, soit un renforcement des fonds propres de € 15,4 millions.

Deuxième facteur expliquant les résultats négatifs, les réductions de valeur sur les actifs biologiques (€ 1,788 million) consécutives à la mauvaise météo. "Le courant El Niño, particulièrement fort cette année, a entraîné une grande sécheresse et les vents secs et poussiéreux de l’Harmattan, en provenance du Sahara, ont contribué à retarder les récoltes en Afrique", souligne la société.

Technologie et diversification

KKO International opère en Côte d'Ivoire à travers sa filiale de production Solea. Au total, elle dispose de 1 845 ha répartis entre 1 188 ha sur Kotokounou I et II, dont 788 ha sous exploitation plantés et irrigués, et 657 ha sur Akossikro I et II. Sur les 788 ha sous exploitation, 840 000 arbres étaient aptes à entrer en production à fin 2015. Une production qui démarre bien, avec une récolte générant € 173 000 à fin décembre 2015 contre € 32 000 fin 2014.

L'entreprise s'attache non seulement à développer ses rendements à travers des méthodes adaptées de fertigation et de goutte à goutte, mais aussi en mettant au point de nouveaux protocoles afin de réduire le taux de mortalité des plants de cacaoyer, de 15-20% en 2015 à moins de 5% à terme.

D'autre part, KKO réajuste son choix de sites de production. "Les études pédologiques réalisées sur la parcelle Kotokounou II au quatrième trimestre 2015 ont révélé que près d’un quart des surfaces n’étaient pas adaptées à la culture cacaoyère", souligne l'entreprise qui "va donc accroître la surface cultivable sur la parcelle d’Akossikro. Les terres non exploitables pour le cacao sur Kotokonou serviront à cultiver l’igname, base de l’alimentation dans cette région d’Afrique et activité très rentable."

 

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