L’Observatoire hydrométéorologique transafricain aurait installé 500 stations météo en Afrique

 L’Observatoire hydrométéorologique transafricain aurait installé 500 stations météo en Afrique
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Seulement 10 des 54 pays africains offrent des services météorologiques adéquats, soulignait la Banque mondiale dans son rapport “Modernizing meteorological services to build climate resilience across Africa” . Aussi, rien d’étonnant à ce que le climat du continent soit l’un des moins étudiés au monde, souligne le programme britannique Future Climate for Africa (FCFA).

Il faudra $ 1 milliard pour moderniser les infrastructures météorologiques clés, un facteur indispensable au développement agricole quelque soit le pays au monde, estime la Banque. Mais l’Observatoire hydrométéorologique transafricain (Trans-African HydroMeteorological Observatory – Tahmo), créé en 2010 par les chercheurs John Selker et Nick van de Giesen de l’Université de Delft, aux Pays-Bas, proposerait une solution moins onéreuse et donc plus facile à mettre en oeuvre, souligne Scidev.net dans un article sponsorisé par le Rockefeller Foundation Bellagio Center. Cela se traduirait par la mise en place de 20 000 stations individuelles fournissant des données météorologiques. L’Observatoire estime pouvoir le faire pour $ 50 millions, avec un supplément de $ 12 millions par an pour la maintenance.

D’ores et déjà, en collaboration avec la société américano-allemande Meter Group, environ 500 stations météorologiques ont déjà été montées sur des poteaux à travers le continent ; il s’agit de cylindres blancs de la longueur de l’avant-bras et des enregistreurs de données de la taille d’une boîte à chaussures, précise la revue spécialisée. Chaque station produit environ 100 Mo de données météorologiques (précipitations, température, rayonnement solaire, pression et vitesse du vent, etc.) par an, transmises via une carte SIM à l’enregistreur de données sur une base de données centrale.

Ces données sont disponibles gratuitement pour les scientifiques et les installations météorologiques locales, mais sont payantes pour les entreprises que ce soit les producteurs de semences, les assureurs, les entreprises agricoles et les sociétés de conseil ; IBM est son plus gros client, les données lui permettant de faire sa modélisation météorologique. John Selker estime ce marché à environ $ 100 milliards par an. 

Quant aux Etats, le chercheuur précise à notre confrère qu’à ce jour, l’Observatoire a signé des mémorandums d’entente avec 18 pays africains et obtenu leur permission pour exploiter le réseau dans leur juridiction. “C’était un énorme défi de convaincre les pays africains de rendre leurs données librement accessibles“, dit-il.

 

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