Tournée africaine en Inde pour étudier la conversion du cotonnier en biomasse

 Tournée africaine en Inde pour étudier la conversion du cotonnier en biomasse
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 Comment les parties non utilisées du cotonnier peuvent-elles devenir des sources d’énergie renouvelable ? C’est autour de ce thème qu’une trentaine de responsables de la filière de Tanzanie, d’Ouganda et de Zimbabwe s’est rendue mi-janvier en Inde, sous la houlette de la Cnuced.

Ils se sont rendus plus précisément à l’Institut central de recherche sur la technologie du coton car les chercheurs ont dû se pencher sur ce problème gravissime en Inde  : lorsqu’à l’automne, les déchets verts des cotonniers sont brûlés, cela représente jusqu’à la moitié de la pollution à New Delhi, a révélé une étude de Harvard John A. Paulson School of Engineering and Applied Science. Or, ces résidus, notamment les tiges du cotonnier pourrait être transformées en briquettes ou pellets, permettant de remplacer le bois ou le charbon comme combustible.

Selon la Cnuced, cette reconversion des déchets cotonniers permettrait de générer chaque année $ 3 millions de recettes supplémentaires pour les cotonculteurs.

La Cnuced a choisi l’Inde comme terrain d’étude pour ces pays africains en raison des similitudes de moyens de production -notamment la récolte à la main sur de nombreuses petites plantations, ce qui rendrait le transfert de technologies plus efficace.

De son côté, le gouvernement indien s’est engagé à doubler la capacité de production d’énergie à partir de la biomasse, la faisant passer de 4,4 GW en 2015 à 10 GW en 2022, notamment en réduisant la dépendance à l’égard du charbon. Ceci a donné lieu à la création de plus de 500 unités de fabrication de briqueterie à travers le pays, une technologie simple utilisée tout au long de cette chaîne de valeur, a remarqué Washington Mubvekerih du Zimbabwe Cotton Research Institute.

La Côte d’Ivoire mise déjà sur le cacao et le palmier

Notons qu’en Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire Énergies estime le potentiel de résidus de cacao à 13 millions de tonnes (Mt) par an, 200 000 t pour le coton, 2,5 Mt pour l’huile de palme et 1 Mt pour le caoutchouc, soit 16,7 Mt, ce qui permettrait de générer 1 645 MW. La Côte d’Ivoire veut que 42% de son énergie soit renouvelables d’ici à 2030, dont 26% en projets hydroélectriques et 16% en autres énergies dont la biomasse. La centrale de Divo à partir des déchets de cacao devrait voir le jour en 2023 (lire nos informations). On note aussi le projet de centrale Biovea (46 MW) de l’entreprise Biokala à partir de résidus de palmiers à huile (lire nos informations).

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