La sécurité alimentaire dans la plaidoirie du Maroc auprès de l’Union africaine
Hier, à Kigali, à l'occasion de l'ouverture du 27ème Sommet de l'Union africaine (UA), le Maroc a fait valoir qu'il était temps que le Royaume réintègre l'Union africaine, quitté en 1984 en raison du dossier du Sahara occidental.
"Même lorsque le Maroc n'était plus membre de l'OUA, le Maroc n'a jamais quitté l'Afrique", a souligné le roi Mohammed VI qui, en définitive, ne s'est pas rendu sur place mais a fait remettre une lettre au président tchadien Idriss Déby, actuel président de l'UA.
Et le souverain de souligner, au plan économique, le rôle croissant du Maroc sur le continent : "Mon pays a forgé un modèle de coopération Sud-Sud unique, authentique et tangible qui a rendu possible non seulement de consolider notre coopération dans les domaines traditionnels de la formation et de l'assistance technique, mais aussi de s'engager dans des secteurs nouveaux et stratégiques tels que la sécurité alimentaire et le développement des infrastructures."
Un processus irréversible, selon Mohammed VI qui a cité d'autres secteurs économiques dans lesquels le Maroc était "l'investisseur n°1" en Afrique de l'Ouest comme la banque, les assurances, le transport aérien, les télécommunications et le logement. Au niveau continental, le Maroc est le deuxième plus important investisseur "et notre ambition est de devenir premier", a annoncé le roi dans sa missive.
Un retour du Maroc dans l'UA qui est suspendu, une fois de plus, à la question du Sahara occidental.