La Chronique Matières premières agricoles au 22 septembre 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 22 septembre 2022
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Après que les principales bourses européennes et américaines aient clôturé dans le rouge hier, la tendance demeure aujourd’hui à la prudence sur les marchés en raison d’un resserrement monétaire quasi généralisé des grandes banques centrales dans le monde alors que les perspectives économiques se dégradent. La remontée quasi synchronisée cette semaine des taux d’intérêt par plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre, la Banque nationale suisse, la Norges Bank, la banque centrale norvégienne et les multiples avertissements sur les risques de récession renforcent les incertitudes, poussant les investisseurs à se réfugier vers le dollar et le marché obligataire au détriment des actions, expliquent les analystes interrogés par Reuters.

A noter que la Banque du Japon a choisi de maintenir le statu quo sur ses taux afin de soutenir son économie. C’est ce décalage de plus en plus marqué entre les stratégies monétaires du Japon et des autres grandes économies développées qui a précipité l’intervention de Tokyo sur le marché des changes afin d’interrompre la chute du yen alors qu’il se dirigeait vers un nouveau plus bas de 24 ans à près de 146 yens pour un dollar.

Quant à la Banque centrale européenne, elle étudierait les moyens de réduire le coût de la rémunération des réserves des banques dans l’UE, qui risque d’augmenter de plusieurs dizaines de milliards d’euros avec la remontée des taux d’intérêt, indique Reuters. Rappelons que pour combattre l’inflation, la BCE a relevé au début du mois ses taux directeurs et le taux de rémunération des € 4.600 milliards de réserves des banques supérieures aux obligations réglementaires, pour le porter de -0,5% à 0,75%. Ce changement pourrait conduire l’institution à payer des dizaines de milliards d’euros d’intérêts par an sur ces réserves, et donc l’obliger à puiser dans les fonds propres des banques centrales nationales des pays dans lesquels les réserves concernées sont les plus importantes. Un risque contre lequel les Pays-Bas et la Belgique ont d’ailleurs déjà publiquement mis en garde.

Mais revenons à l’évolution sur les marchés cette semaine, es valeurs technologiques et de croissance américaines ont été les plus touchées par le discours tenu mercredi par le président de la Réserve fédérale, Jérôme Powell, qui a justifié la poursuite de la hausse des taux par la nécessité de faire baisser l’inflation tout en reconnaissant que ce processus ne serait pas indolore, même s’il n’est pas allé jusqu’à prononcer le mot “récession”.

Sur les marchés monétaires, l’euro a terminé hier soir à $ 0,9835, non loin du plus bas de 20 ans touché en début de cette journée à $ 0,9807.

Quant au pétrole, les cours continuent de profiter du regain de tension géopolitique autour de l’Ukraine, un mouvement qui s’est accéléré après les informations selon lesquelles l’UE cherche une solution pour plafonner le prix du brut exporté par la Russie. Le Brent a clôturé hier soir à $ 90,68 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 83,78.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTON HUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Cette semaine écoulée, la performance de la fève à Londres a contrasté avec celle à New York. Ainsi, la tonne est passée de £ 1 846 vendredi dernier à £ 1 861 hier soir à la clôture sur l’échéance décembre, alors que New York glissait de $ 2 343 à $ 2 321.

En Côte d’Ivoire, les planteurs s’inquiètent des fortes pluies qui s’abattent sur les zones de production, des pluies plus importantes que la moyenne de ces dernières années, qui pourraient abîmer et surtout provoquer des maladies. Rappelons que la saison des pluies court d’avril à mi-novembre. Actuellement, des planteurs vendent à FCFA 750 le kilo de fèves, soit en-deçà du prix de garanti de FCFA 850, rapporte Reuters.Les arrivages aux deux ports d’Abidjan et de San Pedro entre les 12 et 18 septembre, ont porté sur des volumes similaires à l’année dernière à pareille époque, soit 5 000 t pour le premier et 6 000 t sur le second. Depuis le démarrage de la campagne 2021/22, au 1er octobre, jusqu’au 18 septembre, les arrivages tous ports confondus ont totalisé 2,095 millions de tonnes (Mt), en baisse de 4,1% par rapport à la même période la campagne dernière, selon les estimations des exportateurs. La filière regarde avec attention la situation financière du Ghana qui risque d’impacter toutes les filières économiques dont celle du cacao (lire : Ghana : le défaut de paiement de la dette souveraine est “une possibilité réelle”).

La production de chocolat au Brésil, cinquième marché mondial, a augmenté de 11,43% au premier semestre 2022 par rapport à la même période un an plus tôt, à 370 000 t, a déclaré hier le groupe industriel Abicap sur la base des chiffres du cabinet de conseil KPMG. Pour le président d’Abicap, Ubiracy Fonseca, c’est un signe de reprise de l’industrie après la pandémie de coronavirus. Il a également déclaré que la diversification de la gamme de produits avait aidé les entreprises à augmenter leurs ventes. L’AIPC, un autre groupe industriel qui représente les transformateurs de cacao, estime que les broyages de cacao brésiliens ont augmenté de 8,4 % en août pour atteindre 19 693 tonnes.

Côté Russie, Euclid annonce ce matin que 2 100 t de cacao ont passé l’inspection phytosanitaire de la Direction interrégionale du Nord-Ouest du Rosselkhoznadzor dans le port de Saint-Pétersbourg, ces fèves étant ensuite acheminées vers leur destinataire, une usine de confiserie dont le nom n’a pas été précisé.

CAFÉ

Il court, il court le café ! Parti de $ 2,1460 la livre (lb) sur l’échéance décembre vendredi dernier, l’Arabica a clôturé hier soir à New York à $ 2,2355, tandis que le tonne de Robusta à Londres évoluait de $ 2 182 à $ 2 238 sur l’échéance novembre.

Pourtant, la situation météorologique au Brésil s’améliore. Rabobank indique que le pays devrait connaitre une bonne pluviométrie ces deux prochaines semaines avec le retour de pluies plus régulières après, ce qui favoriserait le développement des caféiers en vue de la prochaine récolte 2023/24.

En attendant, 2022 a beaucoup souffert des conditions climatiques. L’agence étatique brésilienne Conab a abaissé ses estimations de récolte sur cette année 2022 alors que la récolte s’achève. Elle devrait totaliser 50,38 millions de sacs de 60 kg (Ms), soit 5,6% de plus que la campagne précédente mais en nette baisse par rapport à la précédente estimation de Conab qui était de 53,43 Ms. La production d’Arabica serait de 32,41 Ms (35,71 Ms estimés en avril) et de 18 Ms de Robusta (« conillon ») ce qui serait un record, en hausse de 10,5% sur 2021 ; la récolte de Robusta avait été estimée à 17,71 Ms en mai. Rappelons que la production avait atteint un record de 63,08 Ms en 2020, dernière année « haute » du cycle biennal du caféier au Brésil.

Sur le segment du Robusta, l’activité est très faible. Le n°1 mondiale, le Vietnam, se prépare à sa nouvelle campagne et n’a quasiment plus de volumes, tandis que Indonésie est en fin de récolte.  Les quelques grains encore commercialisés dans les Central Highlands vietnamiens se sont vendus cette semaine entre 46 900 et 47 200 dongs ($ 1,98-1,99), en baisse par rapport aux 47 000-48 200 dongs de la semaine dernière. La décote à l’export pour du Grade 2, 5% brisures et grains noirs, a été de $ 200 à $ 250 la tonne par rapport au contrat de novembre.

En Indonésie, les décotes ont varié entre $ 50 et $ 140 par rapport aux contrats sur octobre et novembre. « Les volumes de grains ont commencé à baisser au fur et à mesure que la récolte s’achève, tandis que des acheteurs locaux continuent d’essayer d’acheter davantage de café », explique un trader dans la province de Lampung.

En Ouganda, les exportations ont chuté de 28,5% en août par rapport à août 2021, à 501 054 sacs de 60 kg, en raison de la sécheresse qui a très fortement impacté les rendements, a expliqué mercredi la Uganda Coffee Development Authority (UCDA).

CAOUTCHOUC

Nouveau rebond du marché du caoutchouc après des semaines de baisse. Sur l’Osaka Echange, les cours ont grimpé hier à 228,6 yens ($1,57) le kilo contre 223,9 yens vendredi dernier tandis que ceux sur le marché de Shanghai sont passés de 12 970 yuans la tonne à 1 3205 yuans ($1 862) hier à la clôture.

Un rebond impulsé par un sentiment plus positif des traders vis-à-vis du premier consommateur mondial, la Chine, tandis que le Japon a maintenu ses taux d’intérêt bas pour soutenir la croissance. En outre, la baisse du yen par rapport au dollar – à nouveau au plus haut depuis deux décennies par rapport aux principales devises – rend les actifs libellés dans la monnaie japonaise plus abordables lorsqu’ils sont achetés dans d’autres devises.

Les inquiétudes ces derniers mois sur la demande chinoise se sont un peu atténuées avec la décision des autorités d’injecter des fonds pour soutenir la croissance et stimuler la consommation intérieure.  “Cependant, les fondamentaux du marché n’ont pas changé : la demande reste faible et la possibilité de nouvelles hausses des coûts d’emprunt mondiaux incite les acheteurs à la prudence” souligne Farah Miller directrice d’Helixtap Technologies.

Mercredi, la Banque asiatique de développement (BAD) a réduit ses prévisions de croissance pour l’Asie en développement pour 2022 et 2023, dans un contexte de risques croissants liés au resserrement accru de la politique monétaire des banques centrales, aux retombées de la guerre en Ukraine et aux blocages liés à la Covid-19 en Chine. La BAD estime que la croissance de la région, qui comprend la Chine et l’Inde, sera de 4,3 % cette année, après avoir précédemment réduit la prévision à 4,6 % en juillet, contre 5,2 % en avril. Pour la Chine, elle anticipe une croissance  de  3,3% en 2022 et 4,5% en 2023.

Le Vietnam a exporté 1,2 million de tonne de caoutchouc pour une valeur de $2,01 milliards de janvier à août  2022, en hausse respectivement de 8,7% et 8 ,8% en glissement annuel, selon le Département général des douanes. La Chine demeure le premier débouché du caoutchouc vietnamien, sur le mois d’août, les exportations vers Pékin ont grimpé de 20,3% à 163 580 tonnes et sur les huit premiers mois de l’année de 7,9% à 840 110 tonnes.

Le Cambodge  a exporté 194 014 tonnes de caoutchouc de janvier à août, soit une légère augmentation de 1% par rapport à la même période en 2021. En valeur, les exportations de caoutchouc ont diminué de 6,4% pour atteindre $301,3 millions. Le prix moyen du caoutchouc a été de $1 553 la tonne de janvier à août 2022, soir environ $119 de mois qu’à la même période l’année dernière.

COTON

Dégringolade sur le marché du coton dont les cours sont tombés sur l’ICE en dessous des 100 cents la livre pour clôturer hier à 96,54 cents la livre contre 99, 29 cents vendredi dernier. Et bien sur, c’est la baisse de la demande qui est dans toutes les têtes avec la perspective d’une récession mondiale et la hausse des taux directeurs de Banques centrales pour tenter de contenir l’inflation. Le dollar au plus haut depuis près de deux décennie rend aussi le coton américain plus cher pour les acheteurs détenant d’autres devises.

La Chine a importé 1,8 million de tonnes (Mt) de coton en 2021/22 (septembre à août), en baisse de 37% par rapport à 2020/21, selon CCFGroup. L’origine américaine a été dominante, représentant 58% des importations totales (près d’un million de tonnes). Se placent ensuite le Brésil (26%), et l’Afrique Zone Franc (6%).

En Inde, premier producteur mondial de coton biologique, deux nouvelles variétés de coton bio à haut rendement ont été développées par l’Institut suisse de recherche de l’agriculture biologique (Lire : Deux nouvelles variétés de coton biologique développées en Inde).

Au Bénin, la Société textile du Bénin (STB) vient de bénéficier d’un prêt de FCFA10 milliards ($15,2 millions) pour l’implantation dans la zone industrielle de Glo-Djigbé au Bénin (GDIZ) d’une usine intégrée de transformation de coton en vêtements, d’une capacité annuelle de 10 000 tonnes (Lire : Au Bénin, la BOAD finance pour FCFA 10 milliards une usine de transformation de coton).

HUILE DE PALME

Léger regain des cours de l’huile de palme cette semaine qui ont clôturé hier à 3 829 ringgits ($838,77) la tonne sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange contre 3 744 ringgits jeudi dernier, les marchés étant fermés vendredi.

Dans un contexte macroéconomique peu porteur avec le resserrement de la politique monétaire des principales banques centrales, les cours de l’huile de palme ont été soutenus par une forte demande de l’Inde. Les exportations d’huile de palme de Malaisie ont grimpé de 32,7% sur les vingt premiers jours de septembre par rapport à la même période en août, selon la SGS. L’organisme de certification précise que les expéditions vers l’Inde ont bondi de 50 % au cours de la période, les Indiens multipliant les achats dans la perspective du festival de Diwali le mois prochain.

Cette hausse des achats de l’Inde devrait soutenir les cours, qui ont presque diminué de moitié depuis le début de l’année, et contribuer à résorber en partie les stocks très élevés de l’Indonésie. Mais, cela ne suffira pas à compenser la baisse des exportations de l’Indonésie au 1er semestre (Lire ci-dessous). Donc les stocks seront plus élevés en Indonésie en 2022 par rapport à 2021 mais aussi en Malaisie car les exportations risquent d’être touchées par l’Indonésie rivale qui a renoncé à ses taxes à l’exportation. Le Malaysian Palm Oil Board (MPOB) estime que les stocks  pourraient atteindre un sommet de 3 ans et demi de 2,5 millions de tonnes d’ici la fin de 2022.

Le marché des huiles, dirigé par la palme comme toujours, est aux prises avec l’indigestion causée par l’accumulation forcée de stocks record en Indonésie, qui ont maintenant du mal à sortir du pays“, a déclaré James Fry, président de  LMC International lors de la conférence Globoil à Agra, en Inde.

En Inde, les importations d’huile de palme pourraient bondir de 9% en 2022/23 suite à la hausse de la consommation intérieure qui devrait profiter à l’huile de palme, plus compétitive par rapport aux autres huiles végétales. Au cours de la nouvelle campagne de commercialisation, qui démarrera le 1er novembre, elles pourraient atteindre 8,4 millions de tonnes (Mt) contre 7,7 Mt en 2021/22, selon l’estimation moyenne de neuf négociants et d’un responsable de l’industrie interrogés par Reuters en marge de la conférence Globoil. La consommation d’huiles comestibles du pays pourrait augmenter de 3,6 % pour atteindre 23 Mt l’année prochaine, selon l’enquête.

La récente correction des prix de l’huile de palme pousse les raffineurs indiens à augmenter leurs importations, notamment en provenance d’Indonésie, qui tente de faire baisser les stocks, souligne Nirav Desai  de la société de négoce G.G. Patel & Nikhil Research Company. Au cours du dernier trimestre de la campagne de commercialisation en cours, les importations d’huiles végétales devraient bondir, ce qui permettrait au pays de commencer la prochaine saison avec un stock d’ouverture de 2,55 Mt, contre 1,7 Mt il y a un an, a-t-il déclaré.

L’Indonésie devrait voir ses exportations fortement augmenter au second semestre avec la décision de supprimer la taxe à l’exportation.  Mais cette hausse ne compensera pas la chute des exportations du 1er semestre consécutive à sa décision, prise en avril, de restreindre ses expéditions (Lire : notre Chronique matières premières agricoles au 28 avril 2022). Les stocks pourraient donc être encore très élevés à la fin de l’année à environ 5 millions de tonnes, contre 4,1 Mt en 2021 selon Fadhil Hasan, chef de la division commerce et promotion de l’Indonesian Palm Oil Association (Gapki)

RIZ

Les prix à l’exportation en Asie sont stables cette semaine. Mais en Inde, les prix sont à un plus haut depuis avril 2021 et le riz s’accumule dans les ports tandis que les acheteurs recherchaient un approvisionnement moins cher à partir d’autres hubs.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % sont restés inchangés à leur plus haut niveau depuis avril 2021 à $385-$392 la tonne. Le chargement de riz s’est arrêté dans les ports indiens, bloquant les expéditions de près d’un million de tonnes de céréales, car les acheteurs refusent de payer le nouveau prélèvement à l’exportation de 20 % du gouvernement en plus du prix contractuel convenu. Des restrictions ont également obligé les acheteurs à se tourner vers des fournisseurs rivaux.

Le gouvernement, qui envisagerait d’autoriser l’exportation de certaines cargaisons de riz bloquées, a confirmé dans ses dernières prévisions que la production de riz en  Inde devrait baisser de 6% en 2022/23, les pluies de mousson inégales dans l’Est du pays affectant les semis et les rendements des cultures. Elle s’établerait à 104,99 millions de tonnes (Mt) au cours de la campagne agricole qui a débuté en juillet 2022, contre 111,76 Mt un an plus tôt, selon le ministère de l’Agriculture et du bien-être des agriculteurs.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont aussi inchangés à $400-$410 la tonne. Le ministre vietnamien de l’Agriculture, Le Minh Hoan, dans une première déclaration a affirmé que le pays n’avait pas conclu d’accord avec la Thaïlande pour augmenter conjointement les prix du riz (Lire : La guerre des prix du riz n’aura pas lieu ?).

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % se sont légèrement abaissés à $420-$435 la tonne contre $425- $435 la semaine dernière en raison d’un baht plus faible.

Le Cambodge a exporté 389 000 tonnes de riz usiné au cours des huit premiers mois de l’année (janvier à août), en hausse de 13,2% en glissement annuel, pour une valeur de $242,8 millions selon Fédération cambodgienne du riz (CRF).

SUCRE

Le sucre roux a regrimpé cette semaine tandis que le blanc a terminé la période sous revue quasiment au même niveau de prix qu’au début. Partie de 18,08 cents vendredi dernier, la livre (lb) de roux a clôturé hier soir à New York à 18,49 cents sur l’échéance octobre. Quant au sucre blanc, sur l’échéance décembre, la tonne est passée de $ 536,20 à $ 536,90 hier soir à Londres.

Le négoce souligne la prime plus élevée sur les échéances rapprochées qu’éloignées sur le marché à terme, témoignant de l’étroitesse de l’offre physique actuellement. Toutefois, on s’attend à ce que l’offre devienne de plus en plus abondante au fil du déroulement de la campagne 2022/23.

Les pluies au Brésil ont interrompu l’activité de plusieurs raffineries, réduisant les volumes mais aussi la teneur en sucre de la canne. Ceci dit, les pluies sont bonnes pour le développement de la production. D’ailleurs, selon le consultant Job Economia, les volumes de canne à sucre devraient être supérieurs aux prévisions d’avril, et atteindre 566 Mt contre les 558 Mt initialement estimées. La production de sucre est estimée à 34,8 Mt contre les 33,5 Mt évoquées antérieurement. Les exportations sont ainsi attendues à 25,6 Mt contre les 24,5 Mt prévues en avril. Il s’attend à ce que 46,1% de la canne soit dédiée à la fabrication de sucre (contre 44,1% estimées en avril) et ce, parce que les prix des carburants ont baissé.

L’Inde devrait annoncer « très prochainement » un quota pour l’exportation de sucre durant la prochaine campagne 2022/23 qui démarrera le 1er octobre. Les autorités devraient aussi demander aux raffineries de produire davantage d’éthanol et moins de sucre, relate la presse locale.

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