Effondrement des investissements directs en 2020 et pessimisme pour 2021
Les flux des investissements directs étrangers (IDE) se sont effondrés en 2020 pour atteindre un plus bas de 30 ans à $859 milliards, selon la Cnuced. C’est une chute de 42% par rapport à 2019 et un retrait de 30% par rapport au creux d’investissement qui a suivi la crise financière mondiale de 2008/09.
La dégringolade des IDE s’est surtout concentrée sur les pays développés qui ont accusé une baisse de 69% des flux à $229 milliards. Un recul qui rebat l’orientation des flux des IDE. Si les IDE vers les pays en développement reculent aussi mais que de 12% pour atteindre $616 milliards, ils représentent maintenant 72% des IDE mondiaux en 2020. L’Asie développée a été plus que résistante, en lien avec le rebond de
Décrue de 11% des IDE vers l’Afrique sub-saharienne
Les flux d’IDE vers l’Afrique sub-saharienne se sont abaissés de 11% à $28 millions en 2020 avec des évolutions contrastées, notamment en Afrique de l’Ouest. Ainsi, sans surprise, avec la chute des cours du pétrole et la fermeture des sites pétroliers au début de la pandémie de la Covid-19, les IDE ont baissé au Nigeria à $2,6 milliards, contre $3,3 milliards en 2019. En revanche, au Sénégal, ils ont grimpé de 39% à $1,5 million grâce aux investissements dans l’énergie avec le grand projet gazier Grand Tortue. La Cnuced souligne également que si les IDE baissent de 17% en Ethiopie, ils demeurent substantiels à $2,1 millions avec des investissements significatifs dans l’industrie manufacturière, l’agriculture et dans l’hôtellerie. Au Mozambique, la baisse n’est de 6% à $2 millions suite à l’important projet gazier mené par Total. En revanche, en Afrique du Sud, ils sont divisés par près de 2 à $2,5 milliards.
Faibles perspectives pour 2021
Sur la base des annonces sur les fusions-acquisitions, les investissements greenfield et le financement de projets, la Cnuced se montre peu optimiste sur 2021. « Pour les pays en développement, les perspectives pour 2021 sont une préoccupation majeure», a déclaré M. Zhan. Bien que les flux d’IDE dans les économies en développement semblent relativement résilients en 2020, les annonces d’investissement greenfied ont chuté de 46% et le financement de projets internationaux de 7%, selon le rapport. Pour l’Afrique, la Cnuced anticipe une chute plus prononcée, avec des investissements greenfield en retrait de 63% et des financements internationaux de projet de 40%.