Hausse de 4% du trafic au port d’Abidjan

 Hausse de 4% du trafic au port d’Abidjan
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Le trafic du port d’Abidjan a augmenté de 4% en 2017, ont annoncé les autorités portuaires hier,  ce qui traduit bien “la vitalité de l’économie ivoirienne dont le PIB a augmenté de 7,6% en 2017“, a souligné le directeur général du port, Hien Sié. Selon la Banque mondiale, le pays devrait encore progresser de 7,3% cette année.

Malgré les quelques difficultés qui ont émaillé l’année 2017, nous avons enregistré un bon résultat commercial. Le trafic global du port d’Abidjan s’est établi à 22,556 millions de tonnes (Mt) contre 21,734 Mt en 2016, soit une hausse significative de 3,8%”, a déclaré Hien Sié.

Représentant 90% des échanges extérieurs formels de la Côte d’Ivoire, ce bon résultat du port leader en Afrique de l’Ouest.est tiré par le trafic national qui s’est élevé à 19,33 Mt en 2017, en hausse de 5,5%. Ce trafic est tiré par les exportations de cacao (+32%) de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, et du manganèse (+149%), en raison du boom minier lié à l’augmentation des cours sur le marché international. D’ailleurs, un appel d’offres de FCFA 55 milliards devrait être lancé cette année pour construire un terminal minéralier pour le manganèse, le nickel et le ciment.

Il a aussi précisé que la construction d’un deuxième terminal à conteneurs, d’une capacité de 1,5 million conteneurs, devrait être achevée en 2019, souligne Reuters. Rappelons que le groupe Bolloré, qui assure depuis 2004 la gestion et l’exploitation du terminal à conteneurs du port d’Abidjan, a inauguré mercredi dernier un nouvel entrepôt destiné à accroître le stockage des matières premières agricoles (lire nos informations).

Peut mieux faire pour l’hinterland

Le trafic vers les pays de l’hinterland dépourvus de façade maritime (Burkina Faso, Mali, Niger) et dont les marchandises transitent par le port d’Abidjan, a également progressé de 3% dans l’ensemble. Toutefois le directeur du Conseil burkinabè des chargeurs et porte-parole des pays de l’hinterland, Jean Noël Kaboré, a dénoncé “la persistance des tracasseries routières et le niveau de dégradation avancé des routes par endroits“, qui selon lui, “impactent négativement le trafic“, note l’AFP.

Pour 2018, les autorités du port ont promis des actions commerciales en direction de ces pays afin de faire face à ces difficultés.

Rappelons que début février, la Banque mondiale avait appelé les autorités ivoiriennes à investir pour “abaisser les coûts de transport“, soulignant le besoin d’améliorer la performance des ports ivoiriens. Comparé au Ghana, le coût au port d’Abidjan est 59% plus élevé à l’export et 44% plus élevé à l’import d’un conteneur, pointait la Banque mondiale, qui estimait que le port souffrait d’un “manque de concurrence dans l’exploitation de ses terminaux“.

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