Au Bénin, l’agriculture et l’agro-industrie au cœur d’une croissance plus inclusive

 Au Bénin, l’agriculture et l’agro-industrie au cœur d’une croissance plus inclusive
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Le Bénin a ses dernières années, hors année Covid, connu une croissance plus élevée mais encore insuffisante pour réduire significativement la pauvreté. En 2019, le taux de pauvreté s’élevait à près de 40%.  Pour une croissance plus inclusive et durable, le Bénin doit favoriser la participation du secteur privé dans les secteurs de l’agro-industrie et du tourisme en saisissant les opportunités offertes par l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Ce sont les conclusions du Diagnostic-pays du secteur privé du Bénin, rapport conjoint de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (SFI). L’agriculture, qui a été l’un des principaux moteurs de la croissance récente et représenteprès du quart du PIB en 2020 et  40% de l’emploi, est donc au côté du tourisme un secteur à privilégier.

Ces cinq dernières années des efforts importants ont été déployés pour améliorer les rendements agricoles et donc la  croissance du secteur. C’est particulièrement vrai du coton où le Bénin s’est hissé à la première place des producteurs africains. Le coton qui contribue à 53% des exportations en 2020. Mais d’autres produits comme les légumes secs, le manioc, les piments et poivrons secs, les noix de karité, les ananas et les graines de sésame ont des rendements élevés,  au dessus des rendements mondiaux. Mais pour certains produits comme  l’anacarde, les oranges, les oignons ou le gombo, les rendements sont insuffisants en raison de la faible disponibilité de semences certifiées et d’engrais, l’accès limité à l’eau et les pratiques agricoles inadéquates.

« À court terme, les produits ayant des rendements élevés et des perspectives d’exportation (ananas, soja, noix de karité et fruits du palmier à huile) offrent les meilleures possibilités de création rapide de valeur. Pour que le potentiel des produits exportés et émergents se concrétise pleinement, il faut que des intrants spécifiques à chaque culture (semences, plants, engrais) soient rendus plus disponibles et financièrement accessibles, notamment en libéralisant davantage l’approvisionnement en engrais. Le soutien du gouvernement est élevé, mais n’a pas été ciblé de manière appropriée, tandis que les capacités de recherche-développement sont insuffisantes » indique le rapport.

L’agriculture peut aussi  contribuer au développement des échanges, autre axe identifié par le rapport pour améliorer la durabilité et l’inclusivité de la croissance. Ainsi, observe le rapport, chez son puissant voisin, le Nigeria, mais également les autres pays de la région, des opportunités commerciales existent pour les produits horticoles et aussi viviers si des améliorations sont apportés dans la chaîne du froid ainsi que dans les infrastructures routières.

Les autres points mentionnés pour améliorer la productivité de l’agriculture sont la réglementation foncière, le développement des infrastructures d’irrigation, un meilleur accès au financement – l’agriculture ne représente que 4,2% des crédits du secteur bancaire en décembre 2020 – l’organisation de chaîne de valeur et la fourniture de services de vulgarisation.

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