L’Afrique n’investit que 0,5% de son PIB dans l’eau, si vitale à l’agriculture

 L’Afrique n’investit que 0,5% de son PIB dans l’eau, si vitale à l’agriculture
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A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau s’ouvre aujourd’hui à New York la Conférence des Nations unies 2023 sur cette thématique. Cette conférence sur trois jours a pour objectif d’évaluer les progrès accomplis et les mesures supplémentaires à prendre pour atteindre le 6ème objectif du développement durable des Nations unies, à savoir l’accès universel à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène d’ici 2030.

Le constat liminaire est navrant : l’Afrique a fait moins de progrès que prévu dans la réalisation des objectifs en matière d’eau et d’assainissement.

« En cette Journée mondiale de l’eau, le moment est venu de faire entendre la voix de l’Afrique et d’apporter des solutions africaines à la plus haute assemblée des Nations unies consacrée à l’eau », a déclaré Beth Dunford, vice-présidente de la Banque africaine de développement (BAD) chargée de l’Agriculture et du Développement humain.

L’occasion pour la BAD d’indique qu’au cours de la dernière décennie, elle a investi environ $ 5,2 milliards dans des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement et prévoit d’investir environ $ 6,4 milliards dans le secteur au cours des cinq prochaines années. Cependant, ne manque-t-elle pas de souligner, le taux de croissance démographique de l’Afrique signifie que davantage d’investissements sont nécessaires pour répondre à la demande d’infrastructures et de services. Les pays africains n’investissent en moyenne que 0,5 % de leur PIB dans le secteur de l’eau.

L’eau indispensable à l’agriculture

Pour la FAO, on n’en est plus au constat mais à la nécessité d’accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau, une eau indispensable à l’agriculture qui, elle-même, est le secteur de loin le plus grand consommateur d’eau : au niveau mondial, il est responsable de 72% des prélèvements d’eau douce.

L’eau permet de produire plus de 95% des denrées cultivables. D’ici à 2050, la production mondiale de denrées alimentaires, de fibres et d’aliments destinés aux animaux devra augmenter de 50% par rapport à 2012 pour que la demande soit satisfaite. Par conséquent, nous auront besoin 35% d’eau en plus.

Or, les ressources en eau douce s’amenuisent dans toutes les régions du monde depuis 30 ans et la disponibilité et la qualité de l’eau baissent à un rythme inquiétant au niveau planétaire, s’alarme la FAO. La mauvaise gestion des ressources et la pollution ont aggravé le stress hydrique et dégradé les écosystèmes liés à l’eau.

En moyenne, les Etats devraient avancer quatre fois plus vite pour atteindre l’ODD 6 dans les temps, mais ils ne peuvent pas résoudre le problème à eux-seuls. Et la FAO d’appeler chacun et tous à agir : particuliers, ménages, écoles et communautés peuvent consommer et gérer l’eau de manière différente. Les entreprises peuvent aussi concourir au changement en l’utilisant différemment dans les usines et tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Chaque geste, aussi modeste soit-il, peut contribuer à résoudre la crise de l’eau.

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