Le Niger va se doter d’un pôle agro-industriel à Niamey en PPP avec Arise

 Le Niger va se doter d’un pôle  agro-industriel à Niamey en PPP avec Arise
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Le forum Afrique  2023 du Conseil des investisseurs en Afrique (CIAN) s’est déroulé mardi dernier à Paris avec d’importantes délégations africaines dont celles du Niger avec la présence du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou. Si le pays va voir l’année prochaine sa production de pétrole multipliée par dix, l’agriculture demeure un secteur important, qui contribuent à 40% de son PIB. Pour mieux la valoriser et développer la valeur ajoutée, le Niger a lancé un programme de huit pôles agro-industriels. Le premier sera construit à Niamey. Explications à CommodAfrica du ministre Conseiller spécial du Président et coordinateur du programme des pôles agro-industriels, Amadou Allahoury Diallo.

Où vont se situer ces agropoles et comment vont-elles être financées ?

L’objectif est d’installer au moins un parc agro-industriel dans chacune des huit régions du pays. Le premier parc sera installé à Niamey. Nous sommes en train de travailler avec Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP). Nous avons déjà réalisé une étude et nous allons à partir du mois de juin entrer dans la phase de négociation pour qu’ils viennent construire les premières infrastructures. On table sur un démarrage des constructions en janvier 2024 et les investisseurs pourront s’installer à partir du deuxième semestre.

La zone de Niamey sera-t-elle ciblée sur des produits particuliers ?

Oui chaque région  ciblera des produits. Pour Niamey, ce sera un  pole pilote, on va donc cibler les principaux produits à valeur ajoutée tels que l’oignon, la viande, le cuir et peaux, la tomate, l’arachide et le sésame.

Le parc  est financé conjointement par le gouvernement du Niger et Arise ?

C’est un Partenariat Public Privé (PPP) et nous allons créer une société commune avec Arise.

Pour les autres régions, quel est le calendrier ?

Ce sera sur le moyen terme, dans 10 à 15 ans. Nous souhaitons disposer de produits phares et construire les agropoles autour de ces produits.  Par exemple pour la région de Tahoua, ce sera l’oignon.

D’importants détournements de fonds, d’ordre de FCFA 5 milliards, ont découvert  à  la Banque agricole du Niger (Bagri) en janvier dernier suite à une inspection  de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) ? Où en sommes-nous aujourd’hui ? La banque est-elle menacée de faillite ?

Elle n’est pas en faillite. Nous sommes en train de voir aujourd’hui comment la relancer. Les détournements de fonds ne sont pas totalement clarifiés.

Le Niger a fait état de ressources en eaux souterraines très importantes, de l’ordre de 2 000 milliards de m3, comment comptez-vous les valoriser ?

Nous comptons sur le secteur privé. Nous allons créer les conditions notamment l’octroi de terres pour inciter les investisseurs. Le Niger est un pays très vaste et nous avons des zones où l’agriculture n’est pas encore pratiquée et où nous avons moins de 2 habitant par m2 qui peuvent être utilisées par le secteur privé.

 

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