La flambée des prix des produits agricoles va durer estime Rabobank

 La flambée des prix des produits agricoles va durer estime Rabobank
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Les prix des produits agricoles ont grimpé de près de 50% depuis la mi-2020 et il est peu probable que la tendance se renverse souligne Carlos Mera, Head of Agri Commodities Markets chez Rabobank. Quatre facteurs principaux sont à l’origine de cette flambée et ils devraient se prolonger sur l’année 2021.

Le premier est a faiblesse du dollar, qui a inférieur de 7% depuis la mi-2020, et il devrait demeurer faible tout au long de l’année 2021 sans pour autant fléchir d’avantage. Le deuxième facteur est la robustesse de la demande mondiale, que cela soit pour l’alimentation animale ou pour le stockage. « La demande d’importations a été exceptionnelle pour de nombreux produits agricoles, même si la consommation totale de certains de ces produits est affectée négativement par la Covid-19 (coton, café, cacao et sucre) » souligne la banque neerlandaise. Une accumulation de stocks qui font suite à la perturbation des chaînes d’approvisionnement liées à la pandémie de la Covid-19, les entreprises et Etats cherchant à en éviter d’autres potentielles. Cette attitude de précaution devrait au moins se prolonger sur le 1er semestre. En outre, face à l’incertitude les pays importateurs ont accumulé des stocks. Mais dans les pays exportateurs avec la montée des prix intérieurs des denrées alimentaires, certains ont réduit leurs exportations. C’est le cas de la Russie pour le blé ou de l’Argentine pour le maïs. Et puis les importations de la Chine ont été impressionnantes notamment de maïs et de soja.

De nombreuses régions productrices clés ont connu des problèmes météorologiques.  C’est le cas par exemple pour les récoltes actuelles de blé d’hiver de la Russie et des Etats-Unis avec un déficit d’humidité en hiver et plus récemment le froid. En Argentine et dans le Sud du Brésil se sont au contraire un temps excessivement sec en vigueur depuis la mi 2020 qui continue d’affecter négativement les récoltes de soja, maïs, coton canne à sucre et café. En outre, le phénomène La Nina pourrait se prolonger plus longtemps qu’initialement prévu pouvant impacter la saison des semis de printemps aux Etats-Unis.

Enfin, l’appétit des spéculateurs qui devraient soutenir les prix. Un appétit qui s’explique, en dehors des fondamentaux, par des taux d’intérêt bas, la crainte de l’inflation et la dynamique des échanges.

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