L’Afrique continue à peser faiblement sur le café

 L’Afrique continue à peser faiblement sur le café
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La forte baisse des cours du café, fin avril, serait essentiellement liée à la vente de positions longues par les investisseurs institutionnels, les hedge funds, souligne l'Organisation internationale du café (OIC) dans son rapport mensuel d'analyse paru aujourd'hui. En d'autres termes, les investisseurs se désintéressent du marché du café, soit parce qu'il manque d'intérêt per se, soit parce que d'autres marchés s'avèrent actuellement plus intéressants, notamment les marchés financiers. La baisse des cafés sur l'ensemble du mois serait de 2,5%, à 130,39 cents la livre (lb).

Les trois groupes d'Arabica -Colombie, Brésil et Autres Doux- ainsi que le Robusta ont accusé cette glissade, les Autres Doux comme le Robusta enregistrant les plus forts déclins avec une perte de 3% de leurs valeurs sur le mois.

Un marché qui demeure bien approvisionné avec des exportations totales, Arabica et Robusta confondus, en hausse de 4,8% à 60 millions de sacs (Ms).

En Afrique, la production en 2016/17 serait en hausse de 0,8% par rapport à 2015/16, à 16,3 Ms. Mais l'Afrique demeure le dernier en volume parmi les continents producteurs.

Quant à la consommation, en baisse de 0,4% sur 2016/17 au plan mondial, à 155,1 Ms, l'Afrique continue d'être un faible amateur de café, avec 10,7 Ms qui seraient consommés en 2016/17, quasiment au même niveau depuis trois campagnes.

Les perspectives mondiales d'approvisionnement sur la campagne 2017/18 paraissent plutôt bonnes. Les craintes initiales de l'impact des gelées au Brésil et de la sécheresse au Vietnam sur la campagne à venir s'estompent. Mais le marché demeure prudent car les stocks de café au Brésil sont très bas et tout incident climatique aurait d'importantes conséquences sur l'offre et donc sur les prix. Ceci sans compter la menace d'un retour de la maladie de la rouille dans des pays producteurs d'Amérique centrale comme le Honduras qui avaient, pourtant, bien redressé la pente depuis le dernier déclenchement de la maladie en 2012/13. Un fléau ravageur qui avait conduit ce pays à déclarer l'état d'urgence face aux craintes de famine, entre autres. Des investissements considérables pour ce petit pays d'Amérique centrale avaient alors été initiés.

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