Le tribunal de Poitiers décide le redressement judiciaire de Rougier Afrique International

 Le tribunal de Poitiers décide le redressement judiciaire de Rougier Afrique International
Partager vers

Vendredi, le groupe forestier français Rougier comparaissait devant le Tribunal de commerce de Poitiers, en France, pour décider de sa liquidation ou de sa mise en redressement judiciaire (lire nos informations).

En réalité, deux dossiers étaient présentés : l’un concerne la société mère Rougier SA, le second porte sur Rougier Afrique International. Le tribunal a accédé aux demandes du groupe, décidant de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire pour sa branche Afrique, tandis que l’ouverture d’une procédure de sauvegarde a été décidée pour Rougier SA, a précisé le Tribunal interrogé par CommodAfrica.

Ainsi, la branche Afrique, en cessation de paiement, poursuit son activité afin d’aboutir à un plan de redressement organisant le remboursement des créanciers ou la cession de l’entreprise.

Rappelons que le problème de l’ensablement du port de Douala au Cameroun, qui a “profondément perturbé les activités des filiales camerounaise, congolaise et centrafricaine”, provoquant “des tensions de trésorerie persistantes“, a été accentuées par “le retard des remboursements des crédits de TVA des filiales opérationnelles africaines”.

Fin 2016, le groupe supportait une créance de € 8 millions de TVA non remboursée par le seul Cameroun, et de 15,6 millions en incluant les créances du Congo et du Gabon, selon l’AFP. Le chiffre d’affaires 2017 affichait une baisse de 7,5% sur les € 149,4 millions de 2016. La cotation boursière du groupe avait été suspendue à sa demande le 27 février, après avoir accusé en 2016 une perte nette de € 6,3 millions.

Rougier possède six usines de sciage en Afrique: trois au Gabon (à Mevang, Ivindo, et Mbouma), deux au Cameroun, (à Djoum et Mbang) et une depuis peu, en République centrafricaine (à Moualé) ainsi qu’une usine de déroulage de contreplaqué au Gabon. Il exploite au total 2,3 millions d’hectares de forêts.

La famille Rougier possède 60% du capital, celle d’Eric-Bastien Ballouhey 4,2%, les salariés 2,1%, et le flottant en bourse s‘élève à quelque 32,7% avec 1% d’auto-contrôle.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *