La chronique Matières Premières Agricoles au 16 janvier 2019

 La chronique Matières Premières Agricoles au 16 janvier 2019
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Une actualité, cette semaine, dominée par la signature mercredi de la phase 1 de l’accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis (lire nos informations) et l’approche de la fête du Tet au Vietnam pour fêter le Nouvel an, qui annonce un ralentissement de l’activité économique entre le 23 et 29 janvier. Les bourses américaines ont caracolé en cette fin de semaine, stimulées seulement partiellement par cette avancée sino-américaine car les investisseurs s’interrogent sur l’impact réel qu’aura cet accord, mais surtout par les bons chiffres économiques publiés par le géant outre-Atlantique : hausse des ventes au détail en décembre, baisse du chômage et rebond de l’activité manufacturière. Ceci a permis au dollar de regagner du terrain face à un panier de monnaies : l’euro est ramené à 1,1130 dollar. Le marché pétrolier, quant à lui, a nettement réagi à la hausse face à cet accord qui devrait stimuler la demande chinoise mais aussi aux bons indicateurs américains. Le Brent a terminé hier soir à $ 64,86 le baril et le brut léger américain, le WTI, à $ 58,80.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Parti de £ 1 880 sur le marché à terme de Londres vendredi dernier, la tonne de cacao a terminé hier soir en hausse à £ 1 948 sur l’échéance mars. Sur la place de New York, elle est passée de $ 2 589 en fin de semaine dernière à $ 2 712 après avoir atteint son prix le plus élevé depuis la mi-novembre.

En Côte d’Ivoire, au 3 janvier, le Conseil du café-cacao avait vendu près de 720 000 tonnes (t) de contrats d’exportation sur la campagne prochaine 2020/21, à des prix qui incluent le différentiel de revenu vital de $ 400. Abidjan entend vendre par anticipation 1,6 million de tonnes (Mt) mais le démarrage a été lent car les acheteurs ont joué la prudence juste après l’annonce, en juillet dernier, de la mise en place de ce différentiel.

Le Ghana, quant à lui, avait déjà vendu 280 000 t sur 2020/21 au 7 janvier, a indique le Cocobod. En novembre, son patron, Joseph Boahen Aidoo, avait annoncé que 650 000 t de la prochaine campagne seraient prévendues.

D’ailleurs, face à cette nouvelle prime de $ 400, Lindt a annoncé mardi qu’il faudra s’attendre à une hausse du prix des confiseries en 2021. Lindt qui, d’autre part, a annoncé fermer 50 de ses magasins aux Etats-Unis pour en ouvrir de nouveaux en Allemagne et au Japon.

Quant à la transformation des fèves, l’association ivoirienne des exportateurs (Gepex) a annoncé 143 000 t de fèves broyées localement sur le premier trimestre de la campagne 2019/20, soit à fin décembre, contre 137 000 t à pareille époque l’année précédente. Sur le seul mois de décembre, les broyages ont totalisé 47 000 t contre 46 000 t en décembre 2018. Rappelons toutefois que les statistiques du Gepex ne couvrent que six des 12 industries de broyages dans le pays mais qui sont les plus importantes : Barry Callebaut, Olam et Cargill.

Quant aux arrivages de fèves aux ports ivoiriens, les exportateurs estiment qu’ils totalisent 1,259 Mt entre le 1er octobre et le 12 janvier, en hausse de 1,9% par rapport à la même période la campagne dernière. Le Conseil du café-cacao (CCC), quant à lui, a annoncé lundi que du 1er octobre au 31 décembre, ces arrivages ont atteint 1,112 Mt, en hausse de 0,6% par rapport au premier trimestre de la campagne 2018/19.

Dans l’industrie, le marché indien continue d’être compliqué. L’américain Hershey a annoncé introduire prochainement sur ce marché ses principales maques comme Jolly Rancher, Brookside ou encore Kisses. Rappelons que le géant du chocolat est arrivé sur ce marché indien il y a huit ans mais est jusqu’à maintenant resté déficitaire sur ce marché très compétitif estimé à 10 000 crore (€ 1,2 milliards) et dominé par Mondelez (6 746 crore) suivi loin derrière par Ferrero (1 473 crore) et Nestlé (1 400 crore). Pour sa part, Hershey enregistre des pertes nettes depuis 2014/15 mais il est parvenu à réduire ses frais ces deux dernières années. Son déficit s’est réduit, de 365 crore durant l’année fiscale 2015 à 109 crore sur son exercice 2019. Mais ses ventes demeurent faibles, à 375 crore l’année dernière.

CAFÉ

Contrairement à la fève de cacao, le grain de café chute. A Londres, le Robusta a terminé hier soir à $ 1 314 contre $ 1 345 la tonne vendredi dernier. L’Arabica, quant à lui, est passé de $ 1,1895 la livre (lb) à $ 1,1295.

Pourtant la demande demeure forte, avec des stocks de café vert aux Etats-Unis qui ont baissé à 6,8 millions de sacs de 60 kg (Ms) à fin décembre contre 7,4 Ms fin septembre. Au Brésil, les exportations ont augmenté de 14,8% en 2019, à 36,6 Ms. Sur le plus long terme, le Conseil des exportateurs de café au Brésil (Cecafe) a annoncé hier que les ventes brésiliennes à la Chine avaient plus que doublé ces cinq dernières années, les coffee shops étant très à la mode parmi les jeunes, au premiers rangs desquels les chaines comme Luckin Coffee et Starbucks. La progression a été de 110,33% entre 2015 et 2019, passant de 84 352 sacs à 177 419 sacs. Luckin Coffee qui se porte bien : la valeur de son action a grimpé de 48,9% ce dernier mois.

Mais, face à cette forte demande se dresse le Brésil avec des volumes de production attendu cette année proche de niveaux records. Et l’abondance devrait être durable, car pour la première fois depuis 2012, les superficies récoltées sont en hausse de 4% par rapport à 2019, à 1,88 million d’hectares. Ceci pourrait engendrer une récolte record cette année mais il a fait très sec et très chaud juste après la floraison en fin d’année dernière, ce qui a impacté les rendements potentiels. Évidemment, cette hausse est la conséquence de nouvelles plantations effectuées il y a plusieurs années, à un moment où les prix étaient plus élevés et donc plus incitatifs. Aujourd’hui, avec un marché morose, ces nouveaux volumes risquent surtout de peser sur le marché. Autre conséquence de ces faibles prix du café, les nouvelles superficies qui sont aujourd’hui consacrées au café régressent, en baisse de 14% par rapport à 2019.

Dans sa première estimation hier de la nouvelle récolte, l’agence gouvernementale Conab a annoncé que la production se situerait dans une fourchette allant de 57,15 Ms à 62 Ms avec point d’équilibre à 59,6 Ms. Certes, on n’atteindrait pas les 61,65 Ms de 2018, la récolte ayant glissé à 49,3 Ms en 2019, l’année basse du cycle végétatif biennale du caféier au Brésil. La production d’Arabica en 2020 devrait augmenter de 26% à 34,1% par rapport à 2019, à 43,2-45,98 Ms ; la production de Robusta est estimée baisser entre 6,8% et 7,1%, pour totaliser entre 13,95 et 16,04 Ms.

La morosité des marchés mondiaux a, bien évidemment, impacté les marchés asiatiques du Robusta cette semaine et ce d’autant plus que les grandes vacances du Tet commencent en fin de semaine prochaine au Vietnam. Les caféiculteurs dans la ceinture caféière des Central Highlands ont vendu leur café entre 32 300 et 32500 dongs le kilo ($ 1,39-1,40) contre 32 600 dongs la semaine dernière. Selon les traders, les producteurs auraient vendu environ un tiers de leur récolte 2019/20 et ils s’attendent à ce que l’activité soit calme au retour des fêtes car les producteurs auront moins besoin d’argent. Quant à l’activité export des traders, ils auraient vendu le Robusta Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une prime de seulement $ 70 à $ 80 par rapport à la cotation à Londres contre $ 100 la semaine dernière.

Selon les données douanières publiées lundi, les exportations du Vietnam ont baissé de 11,9% en 2019 par rapport à 2018, à 1,65 Mt. Les volumes en 2018 avaient été très élevés, en hausse de 20% par rapport à 2017.

Quant à l’Indonésie, son Grade 4, 80 défauts, a été vendu cette semaine avec une prime de $ 220 à $ 250 sur Londres, stable par rapport à la semaine dernière.

CAOUTCHOUC

L’accord de 1ère phase entre les États-Unis et la Chine, signé mercredi dernier, a apporté un soutien au marché du caoutchouc en suscitant l’espoir d’une demande plus ferme de caoutchouc. Partis de 201,4 yens le kilo sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) vendredi dernier les cours ont clôturé hier à 207 yens($1,878) jeudi, et aujourd’hui ils se situaient dans la matinée à un plus haut de plus de 10 mois se dirigeant vers une quatrième semaine de gain. Sur le marché de Shanghai, les cours sont plutôt stables à 13 150 yuans ($1917,34) la tonne contre 13 100 yuans vendredi dernier.

En Côte d’Ivoire, la production de caoutchouc a progressé de 25% en 2019 pour s’établir à 780 000 tonnes. L’Apromac estime qu’elle pourrait grimper à 850 000 tonnes en 2020 puis 950 000 tonnes en 2021 ( Lire nos informations).

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a augmenté de 9,3% en glissement mensuel pour atteindre 53 019 tonnes en novembre 2019, augmentant le stock de 14,5% à 216 414 tonnes dans un contexte de baisse des exportations et de la consommation intérieure, selon le communiqué du Département des statistiques de la Malaisie (DoSM). Les exportations ont chuté de 6,2% pour atteindre 47 888 tonnes contre 50 600 tonnes en octobre et la consommation intérieure totale a également diminué de 3,2% pour s’établir à 40 631 tonnes, contre 41 989 tonnes en octobre. Le prix moyen du concentré de latex était de 440,55 sen par kilogramme au cours du mois sous revue, en hausse de 3,5% par rapport à octobre 2019. Le prix moyen du SMR20 a également augmenté de 5,5% pour atteindre 566,12 sen / kg sur la même période.

COTON

La perspective d’un accord entre la Chine et les Etats-Unis a porté les cours du coton qui se sont  ensuite contractés avec la signature officielle de l’accord mercredi dernier. Ils ont clôturé hier à 70,22 cents la livre à New-York, en légère baisse par rapport au 71,31 cents atteint vendredi dernier.

Première étape vers la fin d’un différend commercial de 18 mois entre les deux plus grandes économies du monde, l’accord devrait conduire à une hausse des achats de coton américain par la Chine, Pékin s’étant engagé à augmenter de $32 milliards ses achats de produits agricoles – oléagineux, viande – céréales et coton – au cours des deux prochaines années.

Quand la Chine commencera à acheter effectivement du coton américain et pour quel volume ? Le président du National Cotton Council (NCC), Mike Tate, a déclaré: «Bien que nous accueillions favorablement la phase 1 et espérons que les ventes futures en Chine pourraient augmenter, les producteurs de coton américains continuent de faire face à un climat économique difficile. En tant que tels, nous encourageons le président Trump et l’USDA à poursuivre le plus rapidement possible la troisième tranche de paiements du MFP. » Il a également affirmé que la suppression du droit de douane de 25% imposé par la Chine sur le coton américain « devrait être une priorité pour tout dialogue à venir entre les deux pays ».

En Inde, la Cotton Corporation of India (CCI) a déclaré qu’elle allait augmenter ses achats de coton auprès des agriculteurs indiens jusqu’à plus de 5 millions de balles en 2019/20, soit son plus haut niveau en cinq ans, alors que les prix locaux sont sous pression en raison d’une production excédentaire. Une augmentation des achats par la CCI pourrait maintenir les prix du coton brut local près des niveaux fixés par le gouvernement et aider les agriculteurs, mais pourrait limiter les exportations du plus grand producteur mondial de fibres et soutenir les prix mondiaux. Jusqu’à présent, la CCI a acheté 3,8 millions de balles aux agriculteurs au cours de la campagne de commercialisation 2019/20 commencée le 1er octobre, contre 1,08 million de balles achetées au cours de l’année dernière.

A la faveur de la dépréciation de la roupie, les exportations de coton ont pris de l’ampleur dans un contexte de hausse des prix internationaux du coton incitant les acheteurs asiatiques comme la Chine, le Bangladesh et le Vietnam à augmenter leurs achats indiens. La production de coton de l’Inde en 2019/20 devrait bondir de 13,6% par rapport à il y a un an pour atteindre 35,5 millions de balles en raison d’une plus grande superficie cultivée et d’une augmentation des rendements due à des pluies de mousson supérieures à la moyenne. La consommation de coton du pays est estimée à environ 31,5 millions de balles.

Au Mali, la superficie récoltée en coton en 2019/20 serait record à 735 000 hectares avec une production de 1,35 million de balles (Lire nos informations).

En Ouganda, la production de coton en 2019/20 devrait être plus faible que prévue en raison des fortes pluies qui se sont abattues au troisième trimestre de 2019. Ainsi, la Cotton Development Organisation (CDO) estime que la production s’élèvera à 200 000 balles en 2019/20 (juin/juillet) contre une estimation  ultérieure de 300 000 balles.

Côté entreprise, le chinois du textile et de l’habillement Shandong Ruyi a été mis sur la liste noire des acheteurs mondiaux de coton par l’International Coton Association (ICA) de Liverpool. Important acteur sur le marché mondial du coton Shandong Ruyi n’a pas honoré la décision d’arbitrage en faveur de groupe bangladais Valleycot Marketing d’un montant d’un million de dollars en dommages et intérêts (Lire : Alerte rouge sur le chinois Shandong Ruyi : ne lui vendez plus de coton !).

HUILE DE PALME

Le bras de fer diplomatique entre la Malaisie et l’Inde, notamment au sujet du Cachemire et de la loi sur la citoyenté, se poursuit et impacte fortement le marché de l’huile de palme dont les cours ont enchaîné quatre séances consécutives de baisse. De 3136 ringgits la tonne vendredi dernier les cours sont tombés à 2886 ringgits ($710,66) la tonne hier à la clôture sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange. En hausse de 35% depuis octobre, aidés par la baisse de la production et la hausse de la demande de biodiesel chez les principaux producteurs -Indonésie et Malaisie- les prix de l’huile de palme ont baissé de près de 8% cette semaine.

L’Inde a la semaine dernière, en mesure de rétorsion, restreint les importations d’huile de palme raffinée de Malaisie. Or, l’Inde était le plus gros acheteur d’huile de palme de la Malaisie en 2019, avec 4,4 millions de tonnes (Mt). En 2020, les achats pourraient tomber sous le million de tonnes si les relations ne s’améliorent pas estiment les négociants indiens. « Cette année, nous prévoyons de nouveaux défis sur certains de nos principaux marchés », a déclaré Teresa Kok, ministre malaisienne des Industries primaires en charge de l’huile de palme, lors de Palm Oil Economic Review and Outlook Seminar 2020 précisant qu’il était “important pour nous de nous engager davantage avec eux par la voie diplomatique et les parties prenantes“.

Dans ce contexte, le Bangladesh s’est dit ouvert à l’augmentation des importations d’huile de palme en provenance de Malaisie si elle propose des tarifs compétitifs, selon une déclaration faîte à Reuters du ministre de l’Agriculture Abdur Razzak. Du côté des industriels indiens, la Solvent Extractors’ Association a demandé au gouvernement de plafonner les importations d’huile de palme raffinée et d’oléine de palme à un maximum de 50 000 tonnes par mois pour augmenter la capacité de raffinage locale et soutenir les agriculteurs locaux. 

En outre, la Malaisie ne voit pas forcement d’un bon œil l’accord partiel signé mercredi dernier entre la Chine et les Etats-Unis. En effet, il pourrait limiter les gains en 2020, la Chine s’étant engagé à consommer plus de produits agricoles américains avec une hausse très probable de l’huile de soja. Or, les exportations malaisiennes d’huile de palme vers la Chine ont bondi de 33,9% en 2019 pour atteindre 2,49 Mt.

Au Nigeria, l’entreprise spécialisée dans la production et la transformation de palmier à huile et cotée sur le Nigerian Stock Exchange, Presco Plc Nigeria, contribuera à a relance du palmier à huile dans l’Etat d’Edo au Nigeria en reproduisant et distribuant du matériel végétal à haut rendement (Lire nos informations).

Côté entreprise, la table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO) a suspendu le processus de certification de durabilité du malaisien FGV Holdings, après que le plus grand producteur mondial d’huile de palme n’ait pas respecté les normes du travail. Elle a également suspendu le certificat de l’usine de Fang Kilang Sawit Serting après des résultats “insatisfaisants” des audits de ses usines de transformation d’huile de palme et de ses bases d’approvisionnement.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz thaïlandais ont atteint un pic de plus de 20 mois cette semaine, car une sécheresse persistante a accru les inquiétudes en matière d’approvisionnement, tandis qu’une amélioration de la demande des pays africains a entraîné une hausse des prix pour la variété indienne.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont atteint leur plus haut niveau depuis fin avril 2018 à $435- $445 contre $425- $435 la semaine dernière. Les risques d’une baisse des approvisionnements suite à la sécheresse en cours, conjugués à un baht fort, ont soutenu les prix thaïlandais.

Les exportations de la Thaïlande, deuxième exportateur mondial de riz après l’Inde, devraient chuter à leur plus bas niveau en sept ans, à 7,5 millions de tonnes ( Mt) en 2020, soit son plus bas niveau depuis 2013 (6,6 Mt), selon la Thai Rice Exportaters Association. Déjà en 2019, la Thaïlande n’avait  exporté que 7,8 Mt. Depuis deux années consécutives, les volumes expédiés diminuent après le record de 11,6 Mt atteint en 2017. La raison ? Les prix du riz thaïlandais sont élevés par rapport à ses concurrents, principalement en raison de l’appréciation du bath, la devise la plus performante d’Asie, qui s’est apprécié de près de 9% en 2019. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2020. La semaine dernière, les prix thaïlandais étaient d’environ $75 la tonne supérieurs à ceux du Vietnam. En outre, la sécheresse – qui a été déclarée dans 18 provinces des régions agricoles du centre, du nord et du nord-est – menace également de réduire l’offre en 2020, faisant monter les prix du riz local.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $364- $ 368 la tonne contre $362-$366 la semaine dernière, en raison d’une demande accrue des acheteurs en Afrique. “La demande de riz a enfin vu une certaine hausse avec la nouvelle de l’ouverture d’une commande à Cotonou (Bénin) qui devrait conduire à un regain de commerce“, a déclaré Nitin Gupta, vice-président des activités rizicoles d’Olam India.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont tombés à $345 la tonne contre $355 la semaine précédente. “Les acheteurs ont ralenti leurs achats pour attendre le riz frais de la prochaine récolte hiver-printemps disponible à partir du mois prochain“, a déclaré un négociant basé dans la province du delta du Mékong à An Giang. Il a ajouté que plusieurs acheteurs des Philippines avaient manifesté de l’intérêt pour le riz d’hiver et de printemps.

Pour l’année 2019, les exportations de riz du Vietnam, troisième expéditeur mondial, ont augmenté de 4,2% en 2019 par rapport à l’année précédente pour atteindre 6,4 Mt, selon le département des douanes. Toutefois, en valeur, les revenus des exportations de riz ont baissé de 8,3% pour atteindre $2,8 milliards. L’Afrique de l’Ouest, les Philippines et la Malaisie étaient parmi les plus gros acheteurs en volume de riz vietnamien.

Au Bangladesh, l’État a accordé une subvention pour réduire les coûts de production et augmenter la production intérieure, selon une déclaration à Reuters du ministre de l’Agriculture, Abdur Razzak. Dacca n’a réussi à conclure aucun accord à l’étranger depuis qu’une interdiction d’exportation de longue date concernant la variété commune a été levée en mai, car son riz est en concurrence avec des prix plus bas du riz en provenance d’Inde et de Thaïlande.

En Afrique, les importations de riz ont augmenté de 3,6% en 2019 et devraient à nouveau progresser de 7,5% en 2020 à 18,6 millions de tonnes, selon l’Osiriz (Lire : Dégringolade des importations de riz au Bénin suite à la fermeture de la frontière avec le Nigeria).

SUCRE

Le sucre connait une belle envolée ! Le roux a clôturé hier soir à New York à 14,43 cents contre 14,07 cents la livre (lb) vendredi dernier lorsqu’il était à son niveau de prix le plus élevé depuis le 25 octobre 2018. Quant au sucre blanc, coté à Londres, il a terminé à $ 394,60 la tonne contre $ 376,80 en fin de semaine dernière.

Selon le département américain de l’Agriculture (USDA), le ratio stock/consommation est tombé à 12,7% contre 13,5% le mois dernier : les stocks, donc, se contractent ce qui soutient les prix. En 2018/19, il était de 14,5%.

Quant au déficit mondial attendu sur 2019/20, les estimations ne cessent de s’élargir. Cette semaine, c’est Aakash Doshi, stratégiste commodities à Citi, qui a révisé à la hausse de 600 000 t ses prévisions, avec un déficit mondial qui atteindrait cette année 7,6 Mt. Entre autres, les superficies et rendements en Thaïlande “sont à risque” estime-t-il, le spécialiste calculant une baisse de production de 2,5 Mt par rapport à la campagne dernière.

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