La croissance au Sénégal devrait dépasser les 7% selon le FMI

 La croissance au Sénégal devrait dépasser les 7% selon le FMI
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La croissance économique au Sénégal devrait dépasser 6 % en 2017 pour la troisième année consécutive, dans un contexte de faible inflation, a déclaré hier le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) qui a achevé la cinquième revue des résultats économiques enregistrés par le pays dans le cadre d’un programme appuyé par l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE). L’ISPE, approuvé le 24 juin 2015, a été prolongé d’un an, jusqu’au 24 juin 2019.

Le déficit budgétaire est en baisse progressive sur les dernières années et devrait atteindre 3,7 % du PIB en 2017. Cependant, la dette a augmenté à un rythme plus important que ce que laisserait croire le niveau du déficit, car le Trésor a dû combler les déficits du Groupe La Poste et de la caisse de retraite de la fonction publique, en plus des dépenses au titre des budgets des années précédentes. Le déficit des transactions courantes devrait se creuser à 7,8 % du PIB en 2017 en raison de la hausse des prix du pétrole et du léger ralentissement de la croissance des exportations, renversant ainsi la tendance à la baisse observée ces dernières années.

Les perspectives de l’économie sénégalaise restent, dans l’ensemble, positive mais le pays doit poursuivre la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles. Le pays a progressé dans l’exécution des projets d’infrastructures, mais il doit à présent accélérer la mise en œuvre des réformes pour améliorer le climat des affaires et attirer des investissements privés, note le FMI dans son communiqué. A ce titre, la nouvelle Zone économique spéciale pourrait jouer un rôle catalyseur. Il faudra aussi davantage avancer sur le plan des mesures pour faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises et, plus généralement, favoriser la transition du secteur informel vers le secteur formel. Les menaces sécuritaires régionales et le durcissement des conditions sur les marchés financiers régionaux et internationaux constituent des sources de risques extérieurs.

Le principal enjeu macroéconomique du Sénégal à court terme sera de créer l’espace budgétaire nécessaire d’une part à l’investissement en infrastructures pour faciliter le développement du secteur privé et, d’autre part, aux dépenses sociales, sans compromettre la viabilité de la dette.

 

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