La Première Dame du Ghana chez Yuan Longpin, le père du riz hybride en Chine

 La Première Dame du Ghana chez Yuan Longpin, le père du riz hybride en Chine
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En visite officielle en Chine cette semaine à la tête d’une délégation de femmes entrepreneurs, la Première Dame du Ghana, Rebecca Akufo-Addo, devait se rendre dans la province de Hunan pour visiter le laboratoire de la  Yuan Longping High-Tech Agriculture Company et rencontrer son fondateur, Yuan Longpin (lire nos informations).  Agronome spécialisé, “père du riz hybride”, ce dernier est également directeur général du Centre national de recherche et développement de ce riz.

Au menu de la rencontre, la façon dont la Chine pourrait aider le Ghana à accroître ses rendements rizicoles. Car depuis le lancement des premières variétés en 1974, le professeur et son équipe ont enregistré des hausses de rendements de l’ordre de 15 à 20%. En 2015, on comptait en Chine 17 millions d’hectares de riz hybride plantés, soit 58% des champs rizicoles du pays, le rendement moyen étant de 6,7 tonnes par hectare, soit 2,7 tonnes de plus que le rendement unitaire mondial. A noter que le centre développe des hybrides pour de nombreux autres produits agricoles.

Un Centre high-tech agricole de Yuan Longpin qui est sollicité de toute part. Il vient de démarrer une formation de 45 jours à Brunei sur la culture du riz hybride avec pour finalité de faire passer la production de 1 500 t à 11 500 t d’ici 2020. Le mois dernier, c’était au Pakistan que le Centre œuvrait pour améliorer la formation des chercheurs, d’autres projets étant en cours tout récemment au Népal, aux Philippines, pour ne citer que les projets récents.

La technique du Urea Deep Placement sur le terrain

La sollicitation appuyée du Yuan Longping High-Tech Agriculture Company s’inscrit, faut-il le rappeler, parmi de nombreuses autres initiatives au Ghana comme ailleurs en Afrique, pour dévelopepr la riziculture et réduire les importations.

Ainsi, hier, notre collègue de la Ghana News Agency, relatait le projet en cours utilisant la technologie du placement profond de l’urée (Urea Deep Placement, UDP). Ce programme est déployé notamment dans le nord du pays, après avoir constaté que 65% de l’urée répandue sur les champs, soit deux sacs sur 3, était perdu.

Depuis 2014 au Ghana, dans le cadre du projet de Transfert de technologie agricole (ATT de son sigle anglais), la technologie de l’UDP a été introduite après de riziculteurs impliqués dans des schémas d’irrigation dans les trois Etats du Nord. Une intervention renforcée en 2015 par le soutien d’AfricaRice. Cette méthode qui consiste à enfouir l’urée devrait, selon ATT, accroître de 15 à 30% les rendements.

Sur cette campagne 2017, et afin de sensibiliser davantage les producteurs à cette nouvelle technique, un “package” leur a été proposé comprenant des semences certifiées, des intrants, la formation ainsi que ces briquettes d’urée qui doivent être enfouies à 7 ou 10 cm de la surface du sol entre deux semis, 7 à 10 jours après les avoir transplantés. Quelque 283 agriculteurs travaillant 440 acres sont impliqués cette année dans ce projet.

Une technologie qui semble avoir fait ses preuves auprès de certains fermiers qui soulignent avoir récolté 75 à 80 sacs de riz à l’hectare contre 50 à 55 sacs auparavant.

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