Au Vietnam, des ventes de Robusta décevantes contrairement au riz

 Au Vietnam, des ventes de Robusta décevantes contrairement au riz
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Depuis le début de l’année, le Vietnam a enregistré des résultats décevants dans sa filière café mais un vrai dynamisme sur son secteur riz.

Premier producteur et exportateur de café Robusta au monde et n°2 du café toutes variétés confondues derrière le Brésil, le Vietnam a enregistré une hausse de seulement 1,8% de ses volumes exportés entre les mois de janvier et mai, à 825 000 tonnes (t), soit 13,75 millions de sacs de 60 kg (Ms), annonce aujourd’hui le Bureau général des statistiques. Ses revenus, quant à eux, ont chuté de 12% à $ 1,6 milliard. Sur le seul mois de mai, ses exportations ont totalisé 140 000 t, générant $ 276 millions.

En revanche, ses ventes de riz sur le marché mondial devraient avoir grimpé de 20,4% par rapport aux cinq premiers mois de 2017, à 2,8 millions de tonnes (Mt). La progression de ses revenus a encore été plus spectaculaire, bondissant de 51,1 %pour atteindre $ 1,57 milliard. Sur le seul mois de mai, ses expéditions ont totalisé 600 000 t pour une valeur de $ 460 millions.

Ce commerce florissant du riz vietnamien est étroitement lié au niveau élevé de la demande du Sud-est asiatique, notamment en Indonésie et aux Philippines, en très forte progression depuis le début de l’année, mais aussi de la Chine, ses principaux débouchés.

Le Vietnam est aussi un des principaux fournisseurs de l’Afrique de l’Ouest en riz. Rappelons que la demande d’importation en Afrique a fait un bond de 19% en 2017, en particulier dans les principaux pays importateurs ouest-africains, malgré les politiques d’autosuffisance en riz et les mesures de limitation des importations, rappelle Patricio Mendez del Villar, spécialiste du riz au Cirad (lire notre chronique Matières Premières). Actuellement, les stocks africains des riz seraient au plus bas et on s’attend à une réactivation de la demande d’importation dans les semaines à venir, estime le spécialiste. Ceci dit, sur l’ensemble de 2018, les perspectives semblent, pour l’instant, plus favorables aux disponibilités locales avec une possible baisse de 2,5% des importations de riz.

 

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